Pierre Denis (communard)
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Décès |
(à 78 ans) 14e arrondissement de Paris |
Pseudonyme |
Damoclès |
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Activités |
A travaillé pour |
Georges Boulanger (après ) |
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Membre de |
Pierre Denis (né le à Lyon et mort le à Paris 14e[1]) est un dirigeant socialiste français. Il participe à la Commune de Paris. Lors de la répression, il se réfugie à Londres.
Biographie
[modifier | modifier le code]Denis participe à tous les journaux de Jules Vallès : Le Peuple et Le Réfractaire (1869), La Rue (1870) et Le Cri du peuple (1871). Membre de la Première Internationale où il représente la tendance proudhonienne, il participe au Comité central républicain des Vingt arrondissements, dont il rédige Le Manifeste du . Il écrit la Déclaration au peuple français, qui représente le programme de la Commune de Paris adoptée le . Ses nombreux articles dans Le Cri du Peuple, dont il assume la direction après le (Vallès étant trop occupé par ses fonctions politiques), exposent et défendent le programme communaliste et fédéraliste, inspiré par les écrits de Joseph Proudhon.
« Dans un État unitaire, le souhait de Caligula est tout réalisé. Il n'y a qu'une seule tête, on peut l'abattre d'un seul coup. Dans une confédération, la prise d'une ville ne signifie rien. C'est couper un chêne dans une forêt : la forêt n'en subsiste pas moins. Les véritables États républicains, qui ont duré ou qui durent : les Provinces-Unies, la Suisse, les États-Unis de l'Amérique du nord, et toutes les Républiques américaines, étaient ou sont organisées d'après le système fédératif. »
— « Fédéralisme et centralisation », Le Cri du peuple, 11 mai 1871.
Le 6e Conseil de guerre le condamne en par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il bénéficia d'une grâce le et était déjà en France, caché sous le pseudonyme de Monsieur Bernard, décorateur. Il gardera encore ce pseudonyme un peu après sa grâce.
Il est rédacteur au Corsaire, quotidien publié de 1872 à 1883, dès 1878, se trouvant alors à Paris, malgré sa condamnation, avant de partir à Rochefort où naît sa première fille. Il revient à Paris une fois gracié, participe alors à divers journaux. Il tente notamment de créer Le Vengeur en mai 1880 mais ce fut un échec (au plus 4 numéros). En 1882 et 1883, il est à Troyes où il dirige La République de l'Aube et Le Petit Troyen avant de revenir à Paris en . En 1884, il est secrétaire de réaction à La Ligue qu'il quitte fin mai ou début .
Rédacteur en chef de L'Estafette en 1886, il se rapproche du général Boulanger et devient son dernier secrétaire. Il reprend en le titre La Voix du Peuple, créé par Proudhon en 1849, et en fait le dernier journal boulangiste. Il influence ensuite Boulanger dans son opposition au Comité républicain national, notamment contre Georges Laguerre et Alfred Naquet. Le journal disparaît le 8 novembre 1891, après que Denis ait cherché à fédéraliser les derniers comités boulangistes parisien en mars, sans succès[2]. Dans les années 1890, il collabore au journal La Cocarde.
Denis eut deux enfants. Sa femme mourut de maladie début 1884.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Le Mémorial de Saint-Brelade éditions Paul Ollendorff, Paris, 1894.
Sources
[modifier | modifier le code]- Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, éditions Flammarion, 1978.
- Maxime Jourdan, Le Cri du peuple : -, Paris, L'Harmattan, 2005, 306 p. (ISBN 978-2-7475-8405-0).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le Maitron.
- Bertrand Joly, Aux origines du populisme : histoire du boulangisme, Paris, CNRS Éditions, , 600 p. (ISBN 978-2-271-13972-6), p. 672 & p. 691
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Eugène Protot
- Jules Joffrin
- Édouard Moreau de Beauvière
- Gaston Da Costa
- Jean-Baptiste Chardon
- Antonin Desfarges
- Alphonse Lonclas
- Albert Regnard
- Charles Gérardin
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à la vie publique :