Philippe-Jacques de Bengy de Puyvallée

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Philippe-Jacques de Bengy de Puyvallée (, Bourges - , Bourges) est un militaire et homme politique français, député aux États généraux de 1789.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il appartenait à une famille anoblie par l'échevinage de Bourges (1601-1602 et 1603-1604) et qui exerça plusieurs charges locales dans cette ville[1]. Il descendait d'Antoine Bengy, seigneur de Pur-Vallée (1569-1616) qui succéda à Cujas dans la chaire de jurisprudence à l'Université de Bourges.

Il est le fils de Pierre Bengy de Puyvallée et Jeanne Aupic de Poupelin.

Entré comme sous-lieutenant dans le régiment de la Vieille-Marine en 1763, à la fin de la guerre de Sept Ans, il quitta le service en 1775, consacra ses loisirs à l'étude, et à l'exploitation de ses propriétés, fut nommé, en 1778, administrateur de l'Hôtel-Dieu de Bourges, et enfin, le , député de la noblesse aux États généraux par le bailliage du Berry.

Le , il épouse à St-Oustrillet de Bourges Marie Madeleine Soumard, fille de Claude Soumard seigneur de Villeneuve (1729-1754) et Adélaïde Olympe Pinson de Sevetreville.

Les trois ordres s'étaient réunis à Bourges le , pour cette élection de députés; le président de la séance, le comte de la Châtre, bailli « d'épée » du bailliage de Berry, maréchal de camp, inspecteur de cavalerie, premier gentilhomme de la chambre de Monsieur frère du Roi, était assisté de son lieutenant général, Claude de Bengy.

À l'Assemblée constituante, Bengy de Puyvallée siégea à droite et défendit l'Ancien Régime; il opina en faveur du veto absolu, demanda que le droit de paix et de guerre fût dévolu au roi, et que les apanages des enfants de France fussent considérés comme domaines privés; son discours le plus remarquable fut celui qu'il prononça, à la séance du , sur la division territoriale de la France en départements. Bengy de Puyvallée avait également insisté en termes précis sur les vices de la combinaison adoptée qui donnait comme base à la représentation nationale, la contribution directe.

Après la session de la Constituante, Bengy de Puyvallée quitta la France et émigra; pourtant, il ne resta pas au service des princes, et revint en France en 1792. Mais son attitude à l'Assemblée et son départ avaient suffi à le rendre suspect; ses biens furent séquestrés, et il eut grande peine à se soustraire à la condamnation capitale dont il était menacé. Rayé, sous le Directoire, de la liste des émigrés, puis replacé sur cette liste et frappé d'une mesure de proscription, il multiplia les démarches auprès des députés de Paris. Un d'eux, Guyot des Herbiers, finit par obtenir pour lui, de Merlin de Douai, la faveur de résider en France. Redevenu, sous le Consulat, membre de la commission administrative des hospices de Bourges, il n'accepta point d'autres fonctions de Napoléon Ier, et ne dut qu'à la Restauration les titres et grades de chevalier de Saint-Louis (1814), de président (1820) du collège électoral du Cher, et de conseiller général de ce département. Il est enterré au cimetière des Capucins de Bourges.

il est le père de Claude-Austrégésile de Bengy de Puyvallée, député du Cher (1820-1823).

Publications[modifier | modifier le code]

  • Réflexion sur le cadastre, 1818.
  • Essai sur l'état de la Société religieuse en France, Paris, 1820.
  • Les rapports avec la Société politique depuis l'établissement de la monarchie jusqu'à nos jours, 1820.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 3, pages 337 à 339 Bengy de Puyvallée (de).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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