Philippe-Christine de Lalaing

Nom de naissance | Marie-Christine de Lalaing |
---|---|
Naissance |
Condé |
Décès |
Anvers |
Philippe-Christine de Lalaing (1545 - probablement à Condé † 1582 - Anvers), était la fille de Charles II de Lalaing (vers 1506 † 1558), comte de Lalaing et Marie de Montmorency-« Nivelle » ( † 5 février 1570), ainsi que l'épouse de Pierre de Melun, prince d'Épinoy, baron d'Antoing, sénéchal du Hainaut, gouverneur de Tournai. En l'absence de son mari, elle défendit la ville de Tournai contre le duc de Parme, Alexandre Farnèse en 1581.
Sommaire
Dérivés du Nom[modifier | modifier le code]
Elle est aussi appelée Marie-Christine de Lalaing ou Marie-Philipinne de Lalain ou Philipotte-Christine de Lalaing[1].
Biographie[modifier | modifier le code]
Philippe-Christine de Lalaing épouse Pierre de Melun le 2 juillet 1572[2].
La défense de Tournai[modifier | modifier le code]
Au milieu du XVIe siècle, la Réforme recueillit une large audience à Tournai, malgré les efforts de Philippe II pour l'éradiquer. En 1566, une grande partie de la population était acquise au calvinisme. En 1576, les États-généraux avaient nommé comme gouverneur de Tournai, un homme qui leur était dévoué, Pierre de Melun.
Ce dernier, parti attaquer Gravelines, avait laissé le soin de la défense de Tournai à son lieutenant et à sa femme. Au moment de quitter Tournai, il ne pouvait faire mieux que de prévenir le prince d'Orange que Farnèse attaquait cette ville, malgré l'approche de l'hiver. Le généralissime espagnol arriva inopinément devant la place (1er octobre 1581).
La princesse d'Épinoy opposa une vigoureuse résistance. Elle cria à ses soldats « C'est moi, c'est la femme de votre gouverneur qui marche à votre tête et sait braver la mort pour le service de la patrie ; suivez mon exemple, je quitterai plutôt la vie que la brèche ». Et elle reçut une blessure au bras en repoussant un assaut[3],[4].
Malgré des prodiges de valeur, les assiégés, encouragés par la princesse d'Epinoy, furent obligés de se rendre. Celle-ci obtint (29 novembre 1581) des conditions favorables pour elle et ses troupes. Elle put se rendre à Audenarde ; quant à son mari, il se réfugia en Hollande auprès du Taciturne. Elle se retire à Anvers où elle décède, le 9 juin 1582.
Théâtre[modifier | modifier le code]
- Pièce dramatique de J.J. Ph Liébert présentée le 19 novembre 1824 : J.J. Ph Liébert, La princesse d'Espinoy, ou le siège de Tournay, (lire en ligne)
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Théodore Juste, Christine de Lalaing, princesse d'Épinoy, Bruxelles, , 49 p. (lire en ligne)
- Charles Piot, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, « Melun (Pierre de) », Académie royale de Belgique, Biographie nationale, vol. 14, Bruxelles, [détail des éditions], p. 338 ;
Notes et références[modifier | modifier le code]
- R. De Vegiano (seigneur d'Hovel), Jacques Salomon François Joseph Léon de Herckenrode, Nobiliaire des Pays-Bas et du Comté de Bourgogne, vol. 3, (lire en ligne), Philippotte Christine de Lalaing mariée à Pierre de Melun prince d Espinoy marquis de Richebourg baron d Antoing dont elle fut la première femme
- Ph Kervyn de Volkaersbeke, Documents historiques inédits concernant les troubles des Pays-Bas, (lire en ligne), Pierre de Melun prince d Espinoy marquis de Roubaix baron rl A nt oing ete connétable et sénéchal héréditaire de Hainaut épousa en premières noces le 2 juillet 1572 Marie Philippine de Lalaing 1 et en secondes noces le 19 août 1586 Hippolyte de Montmorenci llorues
- Page 246 - Les femmes illustres du Hainaut par A.Coppée, Mme Defontaine Coppée - Publié par Auguste Schnée 2 impasse du Parc à Bruxelles, 1859 - archive de l'Université de Gand numérisé par Google Books
- La gloire de la Belgique, Le Mayeur, tome II page 277