Pascal Mirande

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Pascal Mirande
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Pascal Mirande, né le à Sainte-Adresse en Seine-Maritime, est un artiste photographe plasticien.

Il vit à La Rochelle et travaille au Carré Amelot – Espace culturel de la Ville, où il enseigne les pratiques photographiques argentiques et numériques. Il est représenté par la galerie Vrais Rêves de Lyon[1] depuis 2009. Artiste photographe plasticien, il associe le dessin et la sculpture pour créer des mondes inspirés de contes et mythologies, de l'histoire de l'art et de l'imaginaire collectif. Sa démarche est axée sur la confrontation et la vigilance : la confrontation entre un élément du paysage et une fabrication qu'il réalise ; la vigilance comme une réflexion sur la véracité des images pour amener le public à être attentif à ce qu’il regarde[2].

« Ses photographies sont des natures mortes de l’humain » écrit Jacques Sauvageot au sujet des œuvres Gullivers[3] de Pascal Mirande.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pascal Mirande est né le à Sainte-Adresse en Seine-Maritime. Rochelais d'adoption, il travaille le dessin en autodidacte et apprend la peinture à l'huile avec Jean-Louis Chollet. Diplômé de l’École des Beaux-Arts avec mention en 1993, il pratique la photographie avec Alain Fleig. Il poursuit ses recherches photographiques avec Tom Drahos et Hervé Rabot à l’École des beaux-arts de Rennes où il est diplômé avec mention en 1996. Il vit et travaille à Rennes puis s'installe à La Rochelle en 2015.[réf. nécessaire]

Recherche artistique[modifier | modifier le code]

Pascal Mirande associe la pratique du dessin, de l’installation et de la photographie comme moyen d’enregistrer le réel tout en échafaudant des fictions. Son travail est à la croisée de la sculpture et de l’image. Tout le propos de l'artiste est d’inciter le public à être attentif à ce qu’il voit : des points de vue qui, cristallisés dans une photographie, transforment l’image du paysage en décor ou théâtre de l’imagination. Il forge un imaginaire peuplé de symboles, de références collectives et de mythes universels, tels ceux de Babel ou d’Icare.

Il parodie les images du XIXe siècle en mettant en scène son entourage dans Faussaire de famille (1995/98). La série reprend les stéréotypes occidentaux comme le naufragé, la diseuse de bonne aventure ou encore le vampire et le fakir. Avec la série Mythologies (2009 et 2010), Pascal Mirande réinvente des créatures hybrides pour proposer au spectateur une image ludique et apporter une vision singulière et personnelle de la mythologie. Sa série d’Icares (depuis 2004) promène une maquette d’ancêtre de l’aviation à travers toutes sortes de contrées désertiques ou urbaines, ses Sentinelles (1996) sont de toutes petites tours composées de branchettes veillant sur de vastes paysages maritimes ou sur des sites touristiques célèbres...

Pascal Mirande puise son inspiration formelle dans l’esthétique de la photographie du XIXe siècle : daguerréotypes, autochromes des frères Lumière, pictorialisme... Il compose des images faussement surannées qui jouent aussi beaucoup de mises en scène, de trucages et jeux d’échelles. Il utilise la stéréoscopie pour fabriquer des images à double entrée, qui révèlent un autre monde lorsqu'elles sont vues avec les lunettes stéréoscopiques (Ice-land/ Stone-land, 2013 ; Shoot day, 2013 ; Changes, 2014 ; hommage à David Bowie[4].

Avec son ami Israël Arino, il pratique le collodion humide. La technique lui permet de s’accommoder des accidents photographiques, inhérents au procédé, pour les ériger en parti pris esthétique. Il explore la richesse de la matière du support et photographie des arbres ayant des silhouettes particulières. Leur matière, leurs formes se mélangent avec les aléas du processus pour former une image tourmentée, lyrique, proche des dessins à l’encre de Victor Hugo.

Si la photographie est le médium privilégié de l'artiste, il développe aussi une pratique régulière du dessin. Certains rendent une sorte d'hommage à des figures emblématiques du cinéma de Georges Méliès, Fritz Lang ou encore King-Kong. Les branches, les arbres et les forêts sont aussi ses inspirations.

Pascal Mirande est aussi membre du groupe de rock Cherry's on Top dans lequel il joue de la contrebassine.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Mythes (1995/96)
  • Faussaire de famille (En cours depuis 1995)
  • Sentinelles (1996)
  • Alésia et Citadelles (1998)
  • Ex-Voto (1998/99)
  • Structures rituelles (1999)
  • Ombres (2000)
  • Archéologies (2001)
  • Bunker (2002)
  • Arachnides et Survie (2003)
  • Icare (2003)
  • Icares (en cours depuis 2004)
  • Jetées (2006)
  • Habitat (2007)
  • Gullivers (en cours depuis 2008)
  • Mythologies (2009 et 2010)
  • Graphitis (2010)
  • Ice-land/ Stone-land (2013)
  • Shoot day (2013)
  • Structures (2013)
  • Changes (2014)
  • Aéroplane
  • Constellations (2015)

Expositions personnelles (sélection)[modifier | modifier le code]

2010
2013
  • Gullivers, Galerie du Carré Amelot, La Rochelle, Charente Maritime[6].

Expositions collectives (sélection)[modifier | modifier le code]

2013
  • Territoires d'expériences, Chartres-de-Bretagne et Iffendic, Ille-et-Vilaine[7].

Collections[modifier | modifier le code]

  • FRAC Bretagne.
  • Fonds départemental d'art contemporain d’Ille-et-Vilaine[8].
  • Villes de Rennes et de La Rochelle.
  • Artothèque de Vitré, Brest, Hennebont, Lyon, et La Rochelle.
  • Carré Amelot. La Rochelle.
  • Musée de l’Avallonais. Avallon. Yonne.
  • Imagerie de Lannion. Côtes-d’Armor.
  • Centre méditerranéen de la photographie. Bastia.
  • Association « Pour L’instant ». Niort.
  • Association « Aktinos ». Quimper.
  • Salon international de la recherche photographique de Royan.

Monographies[modifier | modifier le code]

  • 2016 : Cosmogonie, Éditions Filigranes
  • 2012 : Léviathan, Éditions Livre Unique[9].
  • 2005 : Icares… et autres pratiques hétéroclites, Éditions Filigranes[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Pascal Mirande, Gullivers, Lyon », sur vraisreves.preprod.aceituna.fr (consulté le )
  2. SCÉRÉN-CNDP, « Écritures de lumière », sur www.cndp.fr, (consulté le )
  3. « FDAC - Pascal Mirande », sur artcontemporain.ille-et-vilaine.fr (consulté le )
  4. )« FR – Pascal MIRANDE – Changes | Les Photaumnales », sur photaumnales.fr (consulté le )
  5. « Pascal Mirande, faiseur de monde », sur artistes-m.artcatalyse.com (consulté le )
  6. « Carré Amelot - Pascal Mirande - Gulliver(s) - Saison 2012 / 2013 », sur www.carre-amelot.net (consulté le )
  7. « Galerie Le Carré D'art » Territoires d’expériences », sur www.galerielecarredart.fr (consulté le )
  8. Fonds départemental d'art contemporain d'Ille-et-Vilaine
  9. « Pascal Mirande », sur www.livreunique.eu (consulté le )
  10. « MIRANDE Pascal - Filigranes Editions », sur Filigranes Editions (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]