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Parti républicain d'Arménie

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Parti républicain d'Arménie
Հայաստանի Հանրապետական Կուսակցություն
Image illustrative de l’article Parti républicain d'Arménie
Logotype officiel.
Présentation
Fondation
Siège Erevan
Porte-parole Eduard Sharmazanov
Positionnement Centre droit à droite
Idéologie National-conservatisme (revendiqué)[1]
Affiliation nationale Alliance « J'ai l'honneur »
Affiliation européenne Parti populaire européen
(observateur)
Adhérents 14 000 (revendiqué)[2]
Site web http://www.hhk.am/
Représentation
Assemblée nationale
4  /  107

Le Parti républicain d'Arménie (en arménien : Hayastani Hanrapetakan Kusaktsutyun (HHK) ou avec l'alphabet arménien : Հայաստանի Հանրապետական Կուսակցություն, plus couramment indiqué par ses initiales HHK ou ՀՀԿ) est un des principaux partis politiques de la République d'Arménie.

Il a été au pouvoir de 1995 à 2018, année de la révolution arménienne de 2018.

Après les élections législatives de 1999, le HHK est le parti avec le plus de députés à l'Assemblée nationale et, à la suite de la formation d'une coalition, le HHK nomme le Premier ministre. C'est à ce titre qu’Andranik Margarian, membre du HHK, a été le Premier ministre en exercice du au . Serge Sarkissian le remplace alors à ce poste.

Les élections législatives du confirment la victoire de la coalition dont le HHK fait partie : le parti remporte 23,5 % des suffrages et 31 sièges sur 131 à l’Assemblée nationale. La légitimité des élections organisées par le régime Kotcharian sont fortement contestées par les observateurs de l'OSCE et du Conseil de l'Europe[3].

Les législatives du 12 mai 2007 voient le HHK remporter 33 % des voix. L'opposition a contesté la régularité du scrutin mais les observateurs de la Communauté des États indépendants, de l'OSCE, du Conseil de l'Europe et du Parlement européen ont parlé d'amélioration par rapport aux précédentes élections[4],[5].

Le HHK a rejoint le groupe des conservateurs européens au Conseil de l'Europe dont l'Arménie est membre.

La plate-forme politique du HHK est libérale[réf. nécessaire].

En avril 2018, des manifestations de grandes ampleurs se déroulent pendant une vingtaine de jours contre le Parti républicain, accusé de ne rien faire contre la corruption et la pauvreté. Ces manifestations provoquent la chute du président Serge Sarkissian[6].

À l'issue du scrutin législatif de 2018, remporté par l'Alliance « Mon pas » du Premier ministre Nikol Pachinian[7], le Parti républicain d'Arménie subit une lourde défaite. Avec 4,70 % des suffrages, l'ex-parti majoritaire manque de peu le seuil électoral et perd l'intégralité de ses sièges[8],[9]. La défaite est d'autant plus vive que le Parti républicain avait fait échouer une réforme du mode de scrutin quelques mois avant les élections. Était notamment prévu l'abaissement des seuil à 4 % et 6 % pour les partis et les alliances, associé à un passage de trois à quatre du minimum de partis pourvus en sièges, ce qui permettait donc à un parti ou une alliance, s'il arrive quatrième du scrutin, d'avoir des sièges, même en cas de seuil non atteint. Le boycott d'une majorité des députés du parti avait provoqué par deux fois l'échec de la réforme, faute de quorum[10],[11].

Le , Serge Sarkissian est inculpé pour corruption et interdit de quitter le pays[12]. Son procès débute le [13].

Résultats électoraux

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Élections législatives

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Année Députés Votes % Rang
1995[b]
1  /  190
1er
1999[a]
24  /  131
1er
2003
33  /  131
1er
2007
64  /  131
1er
2012
69  /  131
1er
2017
58  /  105
771 247 49,2 1er
2018
0  /  132
59 059 4,7 4e

^ Au sein du Bloc de l'unité, avec le Parti populaire.^ .
Au sein du Bloc républicain, avec le Mouvement national pan-arménien (62 sièges), le Parti démocrate-libéral d'Arménie (quatre sièges), l'Union chrétienne-démocrate (un siège).

Concernant les élections législatives de 2017, l'OSCE déplore un « processus miné par des informations crédibles et récurrentes concernant des achats de vote et des actes d'intimidation des électeurs »[14].

Élections présidentielles

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Notes et références

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  1. (en)Alexender Iskandaryan, « Armenian Elections: Technology vs. Ideology », ETH Zurich,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  2. Leader Admits Tensions In Ruling Party, Armenia Liberty (RFE/RL), October 28, 2008.
  3. (en) Observers condemn Armenian poll, BBC News, 26 mars 2003.
  4. (en) Pro-Government Parties Win Armenian Vote, Radio Free Europe, 13 mai 2007.
  5. (en) Ruling bloc wins Armenia election, BBC News, 13 mai 2007.
  6. « Des milliers d'Arméniens défilent en soutien au Premier ministre "anticorruption" », RTBF Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Pashinian Alliance Scores 'Revolutionary Majority' In Landslide Armenian Win
  8. Élections en Arménie : victoire de la coalition du premier ministre
  9. Arménie : le bloc électoral du premier ministre en tête des élections législatives anticipées
  10. Parliament Fails to Pass Government-Backed Bill to Modify Electoral Code; Pashinyan Accuses His Opponents of Sabotage
  11. Armenian lawmakers fail to adopt amendments to Electoral Code yet again
  12. « Arménie: l'ex-président Sarkissian inculpé pour détournement », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  13. « Arménie: l'ex-président Sarkissian devant la justice pour corruption - Le Point », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  14. « L'OSCE dénonce des irrégularités lors des législatives en Arménie », AFP,‎ (lire en ligne)

Lien externe

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