Paraphimosis

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Paraphimosis
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Paraphimosis d'un patient adulte

Traitement
Spécialité UrologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 N47
CIM-9 605
DiseasesDB 9613
MedlinePlus 001281
MeSH D010263

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Un paraphimosis est un état physiologique et médical de situation de blocage d'un prépuce enflé, sur le pénis, derrière le gland.

Le prépuce ne pouvant se rétracter pour revenir à sa position normale (flaccide, recouvrant le gland), le patient présente généralement alors un gland du pénis rouge, douloureux et enflé ; et le prépuce est œdémateux, rétracté derrière le gland où il forme une bande de constriction circonférentielle et anormalement rougeâtre. La partie du pénis située près de l'anneau de constriction est généralement molle[1]. Le paraphimosis a souvent une cause iatrogène (survenant souvent à la suite d'un oubli par le personnel médical de repositionner le prépuce après instrumentation ou cathétérisme de l'urètre[2].

Si le prépuce n'a pas pu être repositionné sur le gland par une simple manipulation, avec l'aide d'un lubrifiant approprié, et après plusieurs heures - ou dès qu'il y a des indices de mauvaise circulation sanguine - le paraphimosis doit être traité comme une urgence médicale, car il peut entraîner une gangrène ou d'autres complications graves.

Prévention du paraphimosis[modifier | modifier le code]

Chez l'adulte, après un sondage urinaire ou toute instrumentation ou une pose ou retrait d'un cathéter dans l'urètre, il est conseillé de toujours recalotter un patient non circoncis[2].

Chez le nouveau-né et le très jeune garçon (avant 3-4 ans), il est fréquent et normal que le prépuce ne soit pas complètement mobile[2]. Ceci prédispose les moins de 3-4 ans au paraphimosis si un soignant a rétracté le prépuce sans décalotter le gland[2].

Traitements[modifier | modifier le code]

Traitement non chirurgical[modifier | modifier le code]

Si le paraphimosis persiste plusieurs heures, il devient une urgence médicale.

Remettre le prépuce de force en place ne donne pas de résultat car le gland reste gonflé et l'oedème du prépuce tend à le faire remonter en arrière du gland.

Une premier geste simple est de verser de l’eau fraîche (non glacée) sur le pénis pour en réduire le volume. Le gland peut alors généralement être comprimé entre le pouce et les doigts, et le prépuce remis en place sur le gland. Un lubrifiant anatomique médical peut faciliter l'opération.

Plusieurs études médicales ont montré en 1998[3], puis en 2001[4] et en 2009[5], que placer le pénis une à deux heures dans du sucre en poudre fin peut réduire l'œdème local (par osmose), permettant de réduire le paraphimosis de manière peu stressante, peu coûteuse et sans effets secondaires.

Traitement chirurgical[modifier | modifier le code]

En dernier ressort (si les étape ci-dessus ont échoué ou si le paraphimosis est sévère), il y a urgence médicale.

Le traitement curatif sera en première intention une tentative de réduction manuelle sous anesthésie locale.
En cas d'échec, une posthectomie en urgence (circoncision) est nécessaire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Jeffrey Dubin et Jonathan E. Davis, « Penile emergencies. », Emergency Medicine Clinics of North America, vol. 29, no 3,‎ , p. 485-499 (DOI 10.1016/j.emc.2011.04.006, lire en ligne, consulté le )
  2. a b c et d (en) « Paraphimosis Reduction Procedures: Overview, Indications, Contraindications », Medscape,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Kerwat, Shandall et Stephenson, « Reduction of paraphimosis with granulated sugar », BJU International, vol. 82, no 5,‎ , p. 755–755 (ISSN 1464-4096 et 1464-410X, DOI 10.1046/j.1464-410x.1998.00902.x, lire en ligne, consulté le )
  4. (es) M. González Fernández, M.A. Sousa Escandón, L. Parra Muntaner et J.C. López Pacios, « Azúcar: tratamiento de elección en la parafimosis irreductible », Actas Urológicas Españolas, vol. 25, no 5,‎ , p. 393–395 (DOI 10.1016/S0210-4806(01)72638-1, lire en ligne, consulté le )
  5. Chad S Kessler et Julie Bauml, « Non-Traumatic Urologic Emergencies in Men: A Clinical Review », Western Journal of Emergency Medicine, vol. 10, no 4,‎ , p. 281–287 (ISSN 1936-900X, PMID 20046251, PMCID 2791735, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]