Olympia-Stadion (métro de Berlin)

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Olympia-Stadion
Image illustrative de l’article Olympia-Stadion (métro de Berlin)
Localisation
Pays Allemagne
Ville Berlin
Arrondissement Charlottenburg-Wilmersdorf
Quartier Westend
Coordonnées
géographiques
52° 31′ 02″ nord, 13° 15′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Berlin
(Voir situation sur carte : Berlin)
Olympia-Stadion
Caractéristiques
Position par
rapport au sol
aérienne
Voies 2
Quais 2 (centraux)
Nombre d'accès 1
Accessibilité oui
Zone B
Historique
Mise en service
Architecte(s) Sepp Kaiser
Gestion et exploitation
Exploitant Berliner Verkehrsbetriebe
Code(s) de la station Sd
Ligne(s) Ligne 2 du métro de Berlin
Ligne 2 du métro de Berlin

Olympia-Stadion est une station de la ligne 2 du métro de Berlin, située dans le quartier de Westend à proximité du stade olympique qui lui donne son nom.

Situation[modifier | modifier le code]

La station est située entre Ruhleben, le terminus à 1 215 m au nord-ouest et Neu-Westend à l'est, en direction de Pankow.

Elle est établie en surface, entre l'Olympische Straße au sud et la Rossiter Platz au nord où se trouve la sortie.

La station Olympia-Stadion et l'Atelier de Grunewald sont longés à l'est par les voies de chemin de fer empruntées par le Regional Express 2 et le Regional Bahn 14. Ces deux trains régionaux ne font pas halte à proximité de la station de métro. À l'ouest de la station s'entend le terrain olympique.

Les deux quais centraux ont une longueur de 115 m[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La station en 1913, telle que l'a conçue Sepp Kaiser.

Les premiers passagers ont foulé les quais de la station le . Elle était alors connue sous le nom de Stadion « stade », car c'est ce jour-là que l'empereur Guillaume II inaugura le Deutsches Stadion. Après ce jour, la station n'a plus été desservie qu'épisodiquement par les rames de métro, exploitées à l'époque par la Hochbahngesellschaft. À l'exception d'évènements extraordinaires se déroulant au stade comme des courses hippiques, la Charlottenburger Linie ou « Ligne de Charlottenbourg » avait pour terminus la station Reichskanzlerplatz. La station était constituée d'un quai central et de deux voies auxquelles on accédait sous un petit hall en bois, conçu par l'architecte suisse Sepp Kaiser.

Jeux olympiques[modifier | modifier le code]

Le hall d'entrée moderne tel que le dessina Alfred Grenander.

Ce n'est qu'à partir de 1922 que la station a été desservie régulièrement, après l'ouverture de la station Neu-Westend entre la Reichskanzlerplatz et Stadion. Sept ans plus tard, quand la ville de Berlin s'est portée candidate pour les jeux olympiques d'été de 1936, l'architecte Alfred Grenander a été chargé de reconstruire une station plus imposante, dotée d'un hall d'entrée en briques klinkers, et d'un second quai. Dans le même temps, un poste d'aiguillage qui sera pour un temps le plus important d'Europe est construit à proximité de la station. Le , la station Stadion n'est plus le terminus de la ligne, puisque celle-ci se poursuit jusqu'à Ruhleben, à 1 200 m. plus à l'ouest.

En , en préparation des jeux olympiques, la station est renommée Reichssportfeld le « terrain des sports du Reich ». La station ainsi que la gare de S-Bahn Olympiastadion, située au sud-ouest, à l'entrée sud du stade, seront fréquentées à leur maximum pendant les jeux.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le terrain olympique et sa station de métro ont été pris pour cible par les bombardements alliés pendant la guerre. Le , l'atelier de Grunewald a été ravagée par un bombardement. Le , une bombe Blockbuster détruit le bâtiment d'entrée d'Alfred Grenander. Cependant, la ligne A vers Ruhleben a été relativement épargnée par les dégâts et le trafic n'a été totalement interrompu que le .

La trafic reprend assez rapidement après la fin de la guerre. Certaines rames circulent sur la portion Ruhleben - Kaiserdamm dès le . Une circulation régulière sur la totalité de la ligne A entre Ruhleben et Pankow a repris le .

Berlin-Ouest[modifier | modifier le code]

Après la fondation de la république fédérale en 1949, la station a été renommée le . Il y eut peu de changements opérés dans la station les années suivantes. À la suite de l'érection du Mur en 1961, la ligne A à destination de Pankow à Berlin-Est a changé d'itinéraire : le métro se dirige désormais vers Schlesisches Tor à Kreuzberg sur la ligne U1.

Coupe du monde de football de 2006[modifier | modifier le code]

Les quais depuis la rénovation de 2006.

Après la chute du Mur le la station est renommée Olympia-Stadion (Ost) pour la différencier de la gare Olympiastadion. Le , elle reprend son nom d'Olympia-Stadion. La seule différence entre le nom de la station de métro et celle de la gare est le tiret : la gare s'appelle bien gare de Berlin Olympiastadion.

En prévoyance de l'affluence à l'occasion de la coupe du monde de football de 2006, et notamment du match de finale, la BVG investit 4,47 millions d'euros pour rénover la station[2]. La cadence des métros pendant l'évènement était de 2- à 3½ minutes. La station est devenue à cette occasion accessible aux personnes à mobilité réduite. Les piliers ont été peints en bleu en hommage au club de football berlinois Hertha BSC.

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

La station possède une seule entrée et est accessible aux personnes à mobilité réduite par ascenseur.

Intermodalité[modifier | modifier le code]

La station n'a pas de correspondance avec le réseau de bus de Berlin. La gare de Berlin Olympiastadion se situe à quelques centaines de mètres au sud-ouest.

Sites à proximité[modifier | modifier le code]

L'atelier de Grunewald[modifier | modifier le code]

Musée du métro de Berlin[modifier | modifier le code]

L'entrée du musée.

Le poste d'aiguillage inauguré en 1931 a cessé de fonctionner en 1983. Des anciens ouvriers de la BVG se sont interposés pour que le poste ne soit pas détruit dans les années qui suivirent. Les locaux ont été aménagés pour faire office de Musée du métro berlinois (U-Bahn Museum Berlin)[3] le . C'est après ceux de Moscou et de Budapest, le troisième musée du métropolitain en Europe.

En plus de nombreuses salles d'exposition, le musée permet aux visiteurs d'effectuer des trajets touristiques dans des anciennes rames de métro. Le musée, ouvert le deuxième dimanche de chaque mois, est géré par l'association Arbeitsgemeinschaft Berliner U-Bahn.

D'abord peu fréquenté, il a atteint un record d'affluence de 2000 visiteurs pour le centenaire du métro de Berlin en . En temps normal, l'affluence moyenne est de 200 à 450 visiteurs par dimanche. Le week-end consacré à l'architecte Alfred Grenander en a attiré le record de 5 000 personnes. Pour les dix ans du musée en , il a ouvert ses portes deux jours de suite à 900 visiteurs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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