Odes (Horace)

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Odes
Auteur Horace
Pays Empire romain
Genre ode
Version originale
Langue latin
Titre Carmina
Date de parution livres I à III : 23 av. J.-C.
livre IV : après 15 av. J.-C.
Version française
Traducteur François Villeneuve
Éditeur Les Belles Lettres
Collection Collection des Universités de France
Lieu de parution Paris
Date de parution 1929
Nombre de pages 231
Chronologie

Les Odes (en latin : Carmina) sont un recueil de 103 poèmes du poète latin Horace, dédié à son protecteur Mécène, dont les trois premiers livres sont publiés en 23 av. J.-C. et le quatrième après 15 av. J.-C..

Histoire du texte[modifier | modifier le code]

Après les Satires et les Épodes, les Odes sont le troisième recueil publié par Horace. Elles marquent un tournant dans son inspiration : il abandonne l'iambe, définitivement, et l'hexamètre dactylique, provisoirement ; la veine satirique du poète semble s'être tarie, et il se tourne alors vers le lyrisme[1]. Plusieurs explications à cette rupture ont été proposées par les chercheurs : épuisement du genre satirique et lassitude, maturité de l'homme, bataille d'Actium (31 av. J.-C.) qui installe une paix durable après les longues guerres civiles ; peut-être Horace sent-il aussi la possibilité de briller dans un registre plus élevé[2]. En tout cas, il est sollicité par son entourage, dont Mécène, pour célébrer l'œuvre d'Octave.

La principale source d'inspiration d'Horace est le poète grec archaïque Alcée de Mytilène (mort vers 580 av.J .-C.). C'est à lui qu'il emprunte la strophe de quatre vers, quasiment inutilisée depuis, et notamment la forme fixe de la strophe alcaïque[3].

Représentation du poète[modifier | modifier le code]

Texte de l'ode I, 14 sur un mur d'immeuble à Leyde, Pays-Bas

Il est rare, dans les trois premiers livres, que le poète se peigne sans une touche d'autodérision : la métamorphose du poète en cygne[a 1] et son envol sont décrits avec un luxe de détails burlesques[4] ; certes, mais il s'agit avant tout, du testament poétique d'Horace.

Mise en musique[modifier | modifier le code]

À l'époque moderne, plusieurs auteurs ont mis ces odes en musique. Au XVIe siècle Philibert Jambe de fer publia la sienne, perdue actuellement[5]. Au XVIIe siècle, on peut citer l'avocat Étienne Du Chemin. Son édition est perdue également.

Le chant de Virgile[6], titre d'un enregistrement de Paul Van Nevel dirigeant le Huelgas-Ensemble, est particulièrement remarquable, notamment sur l'Ode 20 du livre II.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références anciennes[modifier | modifier le code]

  1. II, 20

Références modernes[modifier | modifier le code]

  1. Perret 1959, p. 88
  2. Perret 1959, p. 90
  3. Perret 1959, p. 94
  4. Harrison 2007, p. 29
  5. Correspondance du Père Marin Mersenne vol. II (1936) p. 87.
  6. Le Chant de Virgile de Paul Van Nevel and Huelgas-Ensemble, Harmonia mundi,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Consultez la liste des éditions de cette œuvre :
Odes (Horace).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Éditions commentées[modifier | modifier le code]

  • Horace et François Villeneuve (édition, traduction et apparat critique), Odes et Épodes, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Collection des universités de France », (1re éd. 1929)

Sur Horace[modifier | modifier le code]

Sur les Odes[modifier | modifier le code]

  • Paul Masson. « Horace en musique : contribution à l’étude de l’humanisme musical en France au XVIe siècle », Revue musicale, 15 juillet 1906, p. 355-360. Disponible sur Blue Moutain Project
  • Correspondance du P. Marin Mersenne, religieux minime : publiée et annotée par Cornelis de Waard ; avec la collaboration d'Armand Beaulieu ; édition entreprise sur l'initiative de madame Paul Tannery et continuée par le CNRS, Éditions du Centre national de la recherche scientifique (1932-1988), 18 vol.

Lien externe[modifier | modifier le code]