Nicolas Di Felice

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Nicolas Di Felice
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
La Cambre, Belgique
Activité
Directeur artistiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Courrèges (depuis )
Louis Vuitton (-)
Christian Dior ()
Balenciaga (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nicolas Di Felice (né le à Charleroi, en Wallonie[1]) est un directeur artistique belge. Il est nommé directeur artistique de Courrèges en . Il a précédemment travaillé chez Balenciaga, Dior et Louis Vuitton.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

D’origine italienne, Nicolas Di Felice grandit à Sambreville, un village situé à côté de Charleroi, Wallonie, en Belgique[2],[3],[4],[5],[6]. C’est par la musique et notamment les clips de MTV, où chaque groupe arbore son propre univers[2], qu’il découvre la mode[6],[1]. À 20 ans, il intègre l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles[1],[6]. Il fait notamment la connaissance de Bernard Dubois à qui il confiera quelques années plus tard l’architecture des boutiques Courrèges[6]. En 2007, Nicolas Di Felice participe au concours International Talent Support (ITS) de Trieste[7],[8]. Il sort de La Cambre en 2008[9],[10],[11].

Débuts de carrière[modifier | modifier le code]

En 2008, il décroche un stage chez Balenciaga puis est embauché en tant que styliste junior[10],[6]. Il y reste plus de six ans[10],[12]. André Courrèges avait lui aussi fait ses armes chez Balenciaga[13]. Nicolas Di Felice travaille alors sous la houlette de Nicolas Ghesquière[12],[13],[10]. Chez Balenciaga, il passe des heures à regarder des films afin de suivre les influences des collections[6]. Il réalise de nombreuses recherches, découvre de nouvelles références culturelles et apprend la précision[2], ainsi que le perfectionnisme[14],[1],[11],[10].

Après le départ de Nicolas Ghesquière en 2012, Nicolas Di Felice quitte à son tour Balenciaga en 2014 et intègre Dior pendant quelques mois où il travaille avec Raf Simons[12],[9],[2]. Il occupe les fonctions de responsable tailleur[10]. Puis, il rejoint Nicolas Ghesquière passé chez Louis Vuitton où il reste cinq ans[12]. Chez Louis Vuitton, Nicolas Di Felice, devenu designer senior[9],[11],[10], est responsable des pièces « tailleur » (jupes, vestes, manteaux, pantalons) du prêt-à-porter féminin[10].

Courrèges[modifier | modifier le code]

En 2020, il est pressenti pour reprendre Courrèges[15]. Il écrit une lettre dans laquelle il explique qui il est[15], et évoque alors la « radicalité » et « l’esprit de construction »[15]. Il est choisi pour prendre la tête de l'entreprise[6]. En , Nicolas Di Felice est nommé directeur artistique de Courrèges[16],[17],[18],[19]. Il déclare : « J’ai toujours rêvé de Courrèges, de son univers radical et enveloppant. C’est une maison qui signifie beaucoup pour moi et dans laquelle je me reconnais. Sa simplicité, sa clarté mais aussi son optimisme : je suis honoré de faire vivre ces valeurs et j’espère le faire avec autant de passion et d’enthousiasme que son fondateur »[10]. En prenant les rênes de l’entreprise, il souhaite s’adresser à un public plus jeune tout en gardant la clientèle historique[20]. Dès sa prise de fonction, Nicolas Di Felice réédite des pièces emblématiques dans une collection appelée « Rééditions »[13],[1],[21],[7]. Le directeur artistique les retravaille dans un design plus ajusté[1]. Le créateur passe également de quatre à six collections par an, en y ajoutant deux collections masculines[6].

La première collection Courrèges de Nicolas Di Felice est présentée virtuellement en [11],[22],[1]. La collection automne-hiver 2021-22 intitulée I Can Feel Your Heartbeat[12],[21], se déroule à La Station Gare des Mines à Aubervilliers[23],[24],[21]. Elle est suivie en juin de la collection homme, intitulée I Can Feel Your Heartbeat - Part II[25], présentée dans un second film[26]. Pour ses premiers défilés, Nicolas Di Felice opte pour une mise en scène épurée : cube blanc[27], bois de Vincennes[28],[29], boîte noire de type boîte de nuit[3], plage de sable circulaire[30],[31],[6]

Toujours passionné de musique, Nicolas Di Felice lance le Courrèges Club, des soirées privées à la programmation musicale pointue[6]. En parallèle, Nicolas Di Felice redessine la boutique amirale de la marque[12] et ouvre trois nouvelles boutiques[2],[32], dans le Marais à Paris en 2021, et à New York puis Rive Gauche à Paris en 2022. Il retravaille également le flacon de parfums Courrèges[33] et lance quatre nouvelles fragrances[7],[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Nicolas Di Felice : "je suis un créateur avec des préoccupations sociales et sociétales" », sur L’Officiel, .
  2. a b c d et e « 10 choses à savoir sur Nicolas di Felice, le créateur à la tête de Courrèges », sur Vogue, .
  3. a et b « Rencontre avec Nicolas di Felice, le créateur qui électrise l'héritage Courrèges », sur Numéro, .
  4. « Rencontre avec la nouvelle vague d’un Paris créatif », sur L’Officiel, .
  5. « Nicolas di Felice : « Chez Courrèges, je veux faire des pièces qu’on ne jette pas » », sur Le Monde, .
  6. a b c d e f g h i j et k « Nicolas Di Felice, le buzz Courrèges », sur Le Point, .
  7. a b et c « Nicolas Di Felice, un vent d'optimisme chez Courrèges », sur Elle
  8. « Le concours ITS fête ses 20 ans avec Demna dans son jury », sur Fashion Network,
  9. a b et c « Nicolas di Felice : « J’aime le côté sans chichi d’André Courrèges » », sur L’Obs, .
  10. a b c d e f g h et i « Bien du courage chez Courrèges pour le Belge Nicolas Di Felice », sur Le Soir, .
  11. a b c et d « Mode: Courrèges nomme Nicolas Di Felice nouveau directeur artistique », sur La Dépêche, .
  12. a b c d e et f « Deux Belges ressuscitent le label sixties français Courrèges », sur L’Écho,
  13. a b et c « 60 ans plus tard, cette veste Courrèges fait plus que jamais parler d'elle », sur Vogue, .
  14. « Nicolas Di Felice : « La simplicité est une forme d'optimisme » », sur Les Echos, .
  15. a b et c « Nicolas di Felice : rencontre avec le créateur qui fait revivre Courrèges », sur Elle, .
  16. « Nicolas Di Felice remet Courrèges sur orbite », sur Le Figaro, .
  17. « Courrèges ouvre sa nouvelle boutique sur la Rive Gauche parisienne », sur Fashion Network, .
  18. « Courrèges s’offre une nouvelle histoire de parfums », sur Fashion Network, .
  19. « Focus Griffe : Courrèges, ex-fan des sixties », sur Challenges, .
  20. « Fashion Week : qui est Nicolas Di Felice, le nouveau directeur artistique de Courrèges ? », sur Voici, .
  21. a b et c « Courrèges par Nicolas Di Felice : un premier essai réussi », sur Numéro, .
  22. « icolas Di Felice, le nouveau souffle de Courrèges », sur Femmes magazine, .
  23. « Nicolas Di Felice redonne un nouveau souffle à Courrèges », sur Fashion Network, .
  24. « Paris Fashion Week printemps-été 2022 : Courrèges revient à la mode masculine avec une ligne acérée et romantique », sur Franceinfo, .
  25. « Les 5 pièces qu'un homme devrait toujours avoir dans sa garde-robe selon Nicolas Di Felice de Courrèges », sur Vogue, .
  26. « Le Belge Nicolas Di Felice signe le retour de Courrèges à la mode homme avec une ligne acérée », sur Le Vif, .
  27. « La mode de Nicolas di Felice », sur France Inter, .
  28. « Défilés printemps-été 2022 : La fête sans fin de Courrèges », sur Marie Claire.
  29. « Courrèges revisite ses codes et laisse place à la fête sous la houlette de Nicolas Di Felice », sur Fashion Network, .
  30. « Les décors de défilés les plus spectaculaires de la Fashion Week », sur AD Magazine, .
  31. « Soirée sur la plage au défilé Courrèges printemps-été 2023 », sur Numéro, .
  32. « Courrèges s'installe dans le Marais », sur Numéro,
  33. « Courrèges s’offre une nouvelle histoire de parfums », sur Fashion Network, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]