Nadia Kaabi-Linke

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Nadia Kaabi-Linke
Nadia Kaabi-Linke en 2020
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Directeur de thèse
Michel Sicard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction
Abraaj Group Art Prize (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Flying Carpets (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nadia Kaabi-Linke, née en 1978 à Tunis, est une artiste tunisienne, basée à Berlin, et surtout connue pour son art conceptuel et pour sa sculpture de 2011 intitulée Tapis volants (Fliegende Teppiche). Son travail explore les thèmes de la géopolitique, de l'immigration et des identités transnationales.

Elle remporte l'Abraaj Group Art Prize en 2011, avec l'installation des Tapis volants. La pièce est acquise par le musée Solomon-R.-Guggenheim en 2016. Elle remporte également le prix Découvertes pour les pays émergents de l'art à Art Basel Hong Kong en 2014. Certaines de ses œuvres ont été acquises par le Museum of Modern Art, le musée d'Art de Dallas, et la Fondation Samdani, et présentées dans plusieurs expositions individuelles et collectives.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nadia Kaabi-Linke naît à Tunis en 1978 d'un père enseignant le sport et d'une mère chimiste. Elle est élevée entre Tunis et Kiev, avant que sa famille ne s'installe à Dubaï quand elle a douze ans, son père y ayant un emploi. Elle évoque cette période comme un moment difficile. Encouragée par sa mère, elle commence à dessiner. Plus tard, elle étudie la peinture à l'Institut des beaux-arts de Tunis, puis elle prolonge ses études à la Sorbonne en 2008, dans les domaines de l'esthétique et de la philosophie de l'art. Elle rencontre également son mari allemand en France[1],[2],[3].

Elle présente sa première exposition personnelle à Tunis en 2009, puis à Berlin en 2010. En 2009, elle reçoit le prix de la Biennale d'Alexandrie et remporte en 2011 l'Abraaj Group Art Prize, avec l'installation des Tapis volants (Fliegende Teppiche), des cages suspendues qui projettent des ombres géométriques sur le sol. Cette œuvre est également exposée lors de la 54e Biennale de Venise, puis achetée et présentée au musée Solomon-R.-Guggenheim, à New York, en 2016[4],[5].

En , elle participe à l'exposition Chkoun Ahna (Qui sommes-nous en dialecte tunisien) au musée national de Carthage. L'exposition est axée sur les questions de l'identité tunisienne à la suite de la révolution de 2011[6],[7]. Elle est la même année en résidence à la Fondation Delfina de Londres[8]. Elle remporte le prix des Découvertes pour l'art émergent à Art Basel Hong Kong en 2014[9],[10]. En 2014 toujours, elle termine son projet Meinstein (Ma pierre) dans le centre de Neukölln, un quartier de Berlin. Son pavement de mosaïque utilise des pierres de sept régions du monde, régions dont sont originaires des habitants de ce quartier[11].

Certaines de ses œuvres sont acquises par des institutions telles que le musée d'Art de Dallas[12], le Museum of Modern Art ou encore la Samdani Art Foundation[13],[14].

Principales expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Nadia Kaabi-Linke », sur delfinafoundation.com (consulté le ).
  2. (en) Rachel Spence, « An artist who will not be pigeonholed », Financial Times,‎ (lire en ligne).
  3. (en) Lina Lazaar, « Suspended Lives and Emerging Voices: Nadia Kaabi-Linke in Conversation with Lina Lazaar », Ibraaz,‎ (lire en ligne).
  4. (en) Laura van Straaten, « How Curator Sara Raza's New Show Smuggles Inconvenient Truths Into the Guggenheim », Artnet,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Nazanin Lankarani, « Echoes of Political Unrest at Venice Biennale », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  6. a et b (en) Anthony Downey, « Where to Now: Chkoun Ahna at the National Museum of Carthage, Tunis, 2012 », Ibraaz,‎ (lire en ligne).
  7. a et b (en) Zoe Larkins, « Chkoun Ahna Opens Tunisia's Contemporary Chapter », Art in America,‎ (lire en ligne).
  8. (en) Katherine Volk et Lawrie Shabibi, « Fahrenheit311: Seven Legends of Machismo », ArtAsiaPacific,‎ (lire en ligne).
  9. (en) Richard Vine, « Dueling Visions at Art Basel Hong Kong », Art in America,‎ (lire en ligne).
  10. (en) Melanie Gerlis et Georgina Adam, « Artists Go the Extra Mile for Hong Kong », The Art Newspaper,‎ , p. 1 (lire en ligne).
  11. (de) « Alfred-Scholz-Platz: Gestaltung eines Stadtplatzes », sur apb2016.de (consulté le ).
  12. (en) Eileen Kinsella, « Dallas Art Fair Sales in 2016 Are Mixed », Artnet, .
  13. (en) « Nadia Kaabi-Linke », sur lawrieshabibi.com (consulté le ).
  14. (en) « Abstract Generation: Now in Print », sur moma.org (consulté le ).
  15. (pt) Manuela Synek, « Nadia Kaabi-Linke presa pelos fios da memória », Umbigo,‎ (lire en ligne).
  16. (en) « Nadia Kaabi-Linke — Stranded », sur gulbenkian.pt, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]