Michel Victor Marziou

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Michel Victor Marziou
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Nationalité
Activité

Michel Victor Marziou né à Brest le [1] et mort à Lourdes le [2], est un important armateur havrais du XIXe siècle[3].

Biographie[modifier | modifier le code]

Armateur, marié à Émilie Louise Céline Lavenue et père de famille résidant à Ingouville, près du Havre, le nom de cet affairiste introduit dans les milieux catholiques est associé à la Société de l'Océanie, puis, avec son associé Langlois, à la Loterie des lingots d'or pour laquelle il assure le transport des chercheurs d'or français vers San Francisco via le Cap Horn au moment de la ruée vers l'or en Californie, de 1851 à 1853.

Au Havre, ce catholique est le fondateur de la conférence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, qu'il préside dès 1841. Cette même année, il est employé à l'administration des Douanes du Havre, comme indiqué dans l'acte de naissance de sa fille à Ingouville[4].

Appuyé par la Banque Rothschild pour contrer les frères Pereire, Marziou inaugure deux liaisons transatlantiques (l'une entre le Havre et New York, l'autre reliant Saint-Nazaire aux Antilles et à Aspinwall[5], dont l'exploitation a été approuvée par décret du [6]), avant de disparaître dans les années 1850, faute d'investisseurs pour développer ces lignes.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Filae, acte de naissance dressé à Brest le 29/09/1814, folio 60
  2. Filae, acte de décès no 68 dressé à Lourdes le 22/05/1890 (la commune de naissance indiquée dans l'acte est erronée)
  3. Armateurs M : Louis Victor Marziou - Site personnel sur les pavillons des compagnies maritimes française
  4. Voir acte de naissance no 330 de Marie Louise Thérèse Marziou à Ingouville le
  5. Aspinwall : ville fondée en 1850 au terminus de la voie de chemin de fer panaméenne alors en construction. Il s'agissait du premier axe transcontinental en Amérique alors que le canal n'existait pas encore. Initialement, la ville s'appelait « Aspinwall », comme l'avait baptisé les émigrés américains alors que les hispanophones l'appelaient Colón, nom qui subsiste aujourd'hui.
  6. Charles-Louis Lesur, Armand Fouquier, Annuaire historique universel, Ou, Histoire politique, Paris, Lagny Frères, 1862 ; réédition Nabu Press, 2010 (ISBN 978-1-1443-6921-5)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Olivier Le Dour et Grégoire Le Clech, Les bretons dans la ruée vers l'or de Californie, Les portes du large, 2006 (ISBN 2-9146-1220-6)
  • Jean-François Miniac, Les Mystères de la Manche, chapitre sur le récit du voyage de l'Indépendance, de Borée, 2009.