Maurice Nicloux

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Maurice Nicloux
Portrait de Maurice Nicloux
Maurice Nicloux
Biographie
Naissance
Paris
Décès
Annecy
Nationalité Française
Thématique
Formation École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris - PSL et faculté de médecine de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Profession Ingénieur, médecin et biochimiste (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions Officier de la Légion d'honneur (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Maurice Nicloux , né le à Paris et mort à à Annecy, est un ingénieur, médecin et biochimiste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bachelier ès sciences, il est préparateur attaché au Laboratoire de physiologie général au Muséum national d'histoire naturelle dès 1893. Élève et licencié ès sciences physiques de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris en 1894[1], il est chef de laboratoire de l'hôpital Tarnier, reçu docteur en médecine en 1900 et docteur ès sciences en 1907. La même année, il est nommé agrégé de chimie biologique à la Faculté de médecine de Paris.

En 1914, il est l'un des fondateurs et le premier président de la Société de chimie biologique[2]. Appelé par Georges Weiss à Strasbourg, il est le successeur de prestigieux prédécesseurs du temps de l'Annexion : Felix Hoppe-Seyler et Franz Hofmeister. Grâce aux dons de la Fondation Rockefeller, il crée un grand laboratoire de microanalyses[3].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est nommé directeur du laboratoire de chimie biologique de la Faculté de médecine de Marseille, après un passage à la Station de biologie marine de Concarneaux.

Il développe des méthodes de dosage des gaz dans les liquides biologiques : il s'intéresse à la formation de carboxyhémoglobine dans le sang et à l'intoxication au monoxyde de carbone. Il met au point une méthode chimique extrêmement précise pour le dosage de l'alcoolémie, longtemps méthode de référence[4]. Il étudie l'effet des anesthésiques (chloroforme, éther, chlorure d'éthyle, protoxyde d'azote) et la lipolyse.

Il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences le (section de chimie)[5], correspondant non-résidant de l'Académie nationale de médecine du au , puis membre titulaire à partir de cette dernière date[6] ; il est Officier de la Légion d'honneur ()[7]. Il est également membre de nombreuses sociétés savantes françaises et étrangères, lauréat de l'Institut, de l'Académie de médecine et de la Société de biologie[8].

Éponymie[modifier | modifier le code]

  • Réaction de Nicloux
  • Méthode de Nicloux
  • Appareil de Nicloux

Le prix Maurice Nicloux est attribué chaque année à un chercheur pour ses travaux scientifiques de haut niveau, par la Société française de biochimie et de biologie moléculaire.

Œuvres et publications[modifier | modifier le code]

  • Notice sur les titres et travaux scientifiques, Paris, Masson et Cie, 1910, Texte intégral.
  • « L'intoxication oxycarbonique dans les grandes villes. Dosage de l'oxyde de carbone », Revue de Physique et de Chimie, no 6, p. 209-220, Texte intégral.
  • Les anesthésiques généraux au point de vue chimico-physique, Paris, O. Doin, 1908, 213 p.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Bieth, Paul Mandel, « L'institut de chimie biologique de Maurice Nicloux », in: Histoire de la médecine à Strasbourg, Jacques Héran (coord.), La Nuée Bleue (Strasbourg), 1997 (2e éd. rév.), p. 502-503.
  • Larcan Alain, « La réanimation médicale. Contribution de l'École française à son développement », Histoire des sciences médicales, 1993, 27 (3), p. 257-269, Texte intégral.
  • « Les 150 ans de la Station biologique de Concarneaux (1859-2009) » Texte intégral.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Liste des anciens élèves de l'école.
  2. « Historique de la Société de chimie biologique », Texte intégral
  3. André Boivin (1895-1949) lui succède dans cette chaire de chimie biologique de la Faculté de médecine de Strasbourg ; il y coordonne l'enseignement de la biochimie et de la bactériologie.
  4. « La méthode officielle [du dosage de l'alcool dans le sang] est celle de Nicloux, qui consiste, après distillation, à mettre l’alcool en présence de bichromate, dont on mesure la quantité utilisée. », Grande Encyclopédie Larousse, éd. 1971-1976, p. 372, Texte intégral.
  5. Liste des membres, correspondants et associés étrangers de l'Académie des sciences depuis sa création en 1666
  6. « Maurice Nicloux », sur bibliotheque.academie-medecine.fr, Bibliothèque de l'Académie nationale de médecine
  7. Maurice Nicloux, dans la base Léonore.
  8. Liste des membres de la Société de biologie de 1848 à 1940

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]