Massacre d'Aïgbado

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Massacre d'Aïgbado
Localisation Aïgbado et Yanga, Haute-Kotto (Drapeau de la République centrafricaine République centrafricaine)
Coordonnées 6° 53′ 45″ nord, 21° 45′ 44″ est
Date
Type Fusillade de masse, exécutions sommaires, incendies criminels
Armes Armes à feu
Morts 67 (dont 2 assaillants)
Blessés Au moins 102[1] (dont 2 assaillants)
Auteurs Drapeau de la Russie Groupe Wagner
Drapeau de la République centrafricaine Forces armées centrafricaines
Géolocalisation sur la carte : République centrafricaine
(Voir situation sur carte : République centrafricaine)
Massacre d'Aïgbado
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Massacre d'Aïgbado

Le massacre d'Aïgbado est survenu les et lorsqu'au moins 65 civils ont été tués par des mercenaires russes du groupe Wagner soutenus par les forces armées dans les villages d'Aïgbado et de Yanga près de Bria en République centrafricaine lors d'une opération contre les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement.

Attaque[modifier | modifier le code]

Le , peu avant midi, des mercenaires lourdement armés du groupe Wagner ont quitté Bria en direction de Ndélé. Ils sont arrivés au village d'Aïgbado situé à 75 kilomètres de Bria. La population locale a commencé à paniquer en voyant leur présence. Ils ont commencé à tirer sans discernement sur la foule et ont également incendié une douzaine de maisons. Les rebelles de l'Union pour la paix en République centrafricaine qui étaient présents dans les zones voisines les ont attaqués, blessant quatre mercenaires. Les Russes se sont ensuite dirigés vers le village de Yanga à 70 kilomètres d'Aïgbado[2]. Deux Russes sont morts plus tard des suites de leurs blessures, leurs corps ont été transportés à Bangui. Ils ont ensuite établi une base à Aïgbado[3] et auraient empêché quiconque d'entrer ou de sortir du village.

Selon les estimations les plus récentes, au moins 65 personnes ont été tuées. Certains d'entre eux ont été abattus par des balles d'armes lourdes pendant l'opération tandis que d'autres ont été emmenés dans la brousse et sommairement exécutés. Parmi les victimes figuraient des femmes et au moins deux enfants[4]. Quelques blessés ont pu atteindre Bria. Selon les rescapés, il y avait de nombreux corps dans la forêt. Des pêcheurs locaux auraient repêché au moins 14 corps, dont des femmes et des enfants, dans la rivière Kotto.

Les Casques Bleus des Nations unies (MINUSCA) auraient déployé une équipe humanitaire dans la région pour évaluer la situation et enquêter sur les meurtres. Le gouvernement centrafricain a officiellement nié toute victime civile au cours de l'opération[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Moïse Banafio et Alain Nzilo, « Centrafrique : Massacre de Bria, le bilan s’alourdit de jour en jour et atteint près de 70 morts », sur Corbeau News Centrafrique (en), (consulté le )
  2. Moïse Banafio et Alain Nzilo, « Une nouvelle attaque des mercenaires russes dans le nord fait une dizaine des morts et des blessés », sur Corbeau News Centrafrique, (consulté le )
  3. Moïse Banafio et Alain Nzilo, « Attaque du village Aïgbado : le bilan revu à la hausse, deux mercenaires russes sont morts », sur Corbeau News Centrafrique, (consulté le )
  4. « Centrafrique : une opération des Faca et de leurs alliés russes suscite des interrogations », RFI, (consulté le )
  5. (en) « UN probing alleged killings by CAR forces, Russia mercenaries », Al Jazeera, (consulté le )