Mars (mois)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 février 2017 à 00:24 et modifiée en dernier par Lomita (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Mars
Description de cette image, également commentée ci-après
Mars, extrait des Très Riches Heures du duc de Berry (vers 1410-1416 puis années 1440).
Éphémérides
1er 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30 31        

Mars est le troisième mois de l’année dans les calendriers julien et grégorien. C’est aussi le premier mois du printemps dans l’hémisphère nord (l’équinoxe a lieu le 19, le 20 ou le 21 mars).

Historique

À l’origine du calendrier romain, le mois de mars était le premier de l’année (Ovide, Les Fastes I-30) car le retour des beaux jours marque le début de la période de la guerre. Son nom vient alors du latin Martius, nom donné à ce mois par les Romains en l’honneur du dieu Mars, dieu de la guerre. Janvier le devient soit sous Numa Pompilius, soit sous les decemviri vers 450 av. J.-C. Cependant, les années romaines sont identifiées par deux consuls, qui prennent leurs fonction le 1er mai et le 15 mars avant 153 av. J.-C., puis le 1er janvier après cette date[1].

Au Moyen Âge, les pays de la chrétienté utilisent le calendrier julien et commencent la numérotation de l'année à une fête religieuse importante, comme le 25 décembre (style de la Nativité de Jésus), le 25 mars (style florentin ou style de l'Annonciation), voire à Pâques (style de Pâques) comme dans certaines régions françaises[2]. Cependant, les calendriers médiévaux continuent à afficher les années selon la coutume romaine, en douze colonnes allant de janvier à décembre. En France, janvier s'impose comme le 1er mois lorsque le roi Charles IX décide, par l’Édit de Roussillon en 1564, que l’année débuterait désormais le 1er janvier[3]. Le pape Grégoire XIII étend cette mesure à l'ensemble de la chrétienté avec l'adoption du calendrier grégorien en 1582.

Dans la plupart des pays d’Europe (mais pas en Amérique du Nord), le dernier dimanche de mars est celui du passage à l’heure d’été. Dans de nombreux pays ou régions de l’hémisphère sud, ce même dimanche est celui du passage à l’heure d’hiver, c’est-à-dire le retour à l’heure normale du fuseau horaire.

Traditions et superstitions

Pour les catholiques, le mois de mars est le mois de saint Joseph et le mois où est priée la neuvaine à saint Joseph.

Le lièvre de mars est un personnage d’Alice au pays des merveilles reflétant le proverbe anglais « mad as a March hare » (« fou comme un lièvre de mars ») ; c’est effectivement la saison des amours.

Symboles

La pierre de naissance (en) associée au mois de janvier est l'aigue-marine et le jaspe sanguin[4]. La fleur de naissance est le narcisse[5].

Dictons du mois et interprétations

Ces dictons traditionnels[6], parfois discutables, ne traduisent une réalité que pour les pays tempérés de l'hémisphère nord : « si mars débute en courroux, il finira tout doux tout doux », « si mars se transforme en été, avril prend ses habits fourrés », « en mars les giboulées, sont la bataille que le printemps finit toujours par gagner », « achète du fil en mars »[7].

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Références

  1. (en) B. Richmond, Time Measurement and Calendar Construction, Brill Archive, 1956, p. 113
  2. René Kahn, Régulation temporelle et territoires urbains : habiter l'espace et le temps d'une ville, L'Harmattan, , p. 65-66.
  3. Didier Philippe, Petit lexique des fêtes religieuses et laïques, Albin Michel, , p. 79.
  4. (en) Rayner W. Hesse, Jewelrymaking Through History. An Encyclopedia, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), p. 21.
  5. Larry Hodgson, « Votre fleur de naissance », sur lapresse.ca, .
  6. Anne-Christine Beauviala, Météo et dictons régionaux, Éditeur : Christine Bonneton, 2010.
  7. Geneviève Bollème, La Bible bleue. Anthologie d'une littérature populaire, Flammarion, , p. 280.