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Maria Crowby

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Maria Crowby
Fonctions
Députée au Parlement de Vanuatu

(7 mois et 27 jours)
Circonscription Port-Vila
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ifira (en)
Date de décès (à 79 ans)
Lieu de décès Nouvelle-Calédonie
Nationalité vanuataise
Parti politique Union des partis modérés
Enfants Patrick Crowby
Profession infirmière

Maria Crowby, née le à Ifira (en) et morte le en Nouvelle-Calédonie[1], est une femme politique vanuataise.

Née dans ce qui est alors le condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides, elle est scolarisée dans une école coloniale française. Elle suit ensuite une formation professionnelle d'infirmerie en Nouvelle-Calédonie, et travaille comme infirmière aux Nouvelles-Hébrides. En 1976, elle suit des formations d'infirmerie complémentaires en République populaire de Bulgarie et à Paris[1].

En 1980, les Nouvelles-Hébrides accèdent à l'indépendance et deviennent la République de Vanuatu. Maria Crowby est alors nommée à la tête du service public d'infirmerie. Elle démissionne en 1987 et entre en politique ; elle est élue députée de Port-Vila au Parlement de Vanuatu aux élections législatives de novembre 1987, avec l'étiquette de l'Union des partis modérés (UPM), parti francophone. Elle siège ainsi sur les bancs du principal parti d'opposition[1],[2],[3]. Avec Hilda Lini, elle est l'une des deux premières femmes députées du Vanuatu post-indépendance[4].

En juillet 1987, dix-huit des vingt députés de l'UPM, dont Maria Crowby, boycottent le Parlement pour protester contre la destitution de députés d'un autre parti d'opposition. Le , ayant été absents du Parlement trois jours consécutifs, ces dix-huit députés sont expulsés du Parlement par Onneyn Tahi, le président du Parlement, qui considère qu'ils ont démissionné de leur mandat[5],[6]. S'ensuivent des élections législatives partielles, boycottées par l'UPM[7],[8],[3].

Candidate à nouveau dans la circonscription de Port-Vila aux élections législatives de 1991, elle termine sixième sur quatorze dans cette circonscription élisant cinq députés[9]. En 1992, elle est nommée présidente de la Commission aux services publics, fonction qu'elle occupe jusqu'en 1994[1]. À ce poste, en réponse à une grève d'employés du service public organisée par l'Association des Fonctionnaires (VPSA : Vanuatu Public Service Association) en 1994, elle limoge 224 grévistes. Le Conseil des syndicats de Vanuatu appelle à une grève générale, à laquelle la Cour suprême met fin en la déclarant illégale. Maria Crowby limoge au final plus de 600 grévistes employés des divers services publics[10].

Références

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  1. a b c et d (en) "Hon Maria Crowby", Pacific Women in Politics
  2. (en) Résultats des élections de 1987, Journal officiel de la République de Vanuatu, 10 décembre 1987
  3. a et b (en) "UMP pays tribute to Maria Crowby", The Vanuatu Daily Post, 6 juin 2020.
  4. Howard Van Trease, Melanesian Politics: Stael Blong Vanuatu, University of the South Pacific, , 70 p.
  5. (en) "Sope's desperate gamble falters", Pacific Islands Monthly, septembre 1988, p.10
  6. Vincent Boulekone, « La politique du Tan-Union » dans Howard Van Trease et Michelle Craw (dir.), La politique mélanesienne: Stael Blong Vanuatu, université du Pacifique Sud, 1995, pp.207 et suivantes
  7. (en) "Political crisis in Vanuatu", Australian Foreign Affairs Record, décembre 1988, pp.541-542
  8. (en) "Poll will set Vanuatu's power base", The Canberra Times, 12 décembre 1988, p.6
  9. Résultats des élections de 1991, Journal officiel de la République de Vanuatu, 9 décembre 1991, p.8
  10. (en) Ralph R. Premdas et Jeffrey S. Steeves, "Politics in Vanuatu : the 1991 Elections", dans Journal de la Société des Océanistes, n°100-101, 1995, pp.231-232