Maria Bakunin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Maria Bakunin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
NaplesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Famille
Père
Mère
Antonia Kwiatkowska (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Giulia Sofia Bakounine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Site web

Maria Mikhailovna Bakunin, née le et morte le , est une chimiste et biologiste russo-italienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et éducation[modifier | modifier le code]

Maria Mikhailovna Bakunin naît le à Krasnoïarsk (Russie). Elle est officiellement la fille du révolutionnaire et anarchiste russe Mikhaïl Bakounine et d'Antonia Kwiatkowska, une déportée politique polonaise. Son père biologique serait l'avocat et anarchiste italien Carlo Gambuzzi (1837-1902), avec qui Antonia entretenait une liaison[1]. Quand Mikhaïl meurt en 1876, Antonia part s'installer à Naples avec les enfants auprès de Carlo.

Bakunin obtient son doctorat de l'université de Naples - Frédéric-II en 1895 avec une thèse sur la stéréochimie, sous la direction d'Agostino Oglialoro-Todaro, chimiste et directeur de l'Institut de chimie, dont elle deviendra plus tard épouse et collègue[2]. En 1900, elle reçoit le prix académique de Naples en physique et mathématiques.

Carrière[modifier | modifier le code]

Université de Naples, première partie du XXe siècle

En 1909, Bakunin commence à enseigner la chimie appliquée à l'École supérieure polytechnique de Naples, où elle devient titulaire de la chaire en chimie technologique appliquée en 1912[3]. En 1906, elle fait partie d'un groupe d'étude sur les éruptions du Vésuve, avec la journaliste Matilde Serao, et en analyse les cendres. Ses recherches sur le schiste bitumineux et les dépôts ichtyologiques des montagnes de Salerne lui permettent de présenter une carte géologique de l'Italie en 1909.

Bakunin s'intéresse également aux acides phénylnitrocinnamiques et leurs isomères stéréométriques, les isomères géométriques des acides nitrocinnamiques et oxycinnamiques. Elle conçoit une méthode originale pour réaliser la cyclisation (déshydratation) en utilisant de l'anhydride phosphorique dispersé dans un solvant. Elle l'utilise pour la « synthèse » d'éthers phénoliques de différents acides. Cette même méthode sera ensuite utilisée en Angleterre pour préparer l'aspirine. Elle décrit les processus de condensation, en présence de métaux et de leurs chlorures, entre halogénures et aromatiques et phénols ou amines, arrivant à la préparation, avec de meilleurs rendements de substances connues ou nouvelles telles que la b-benzylnaphtol, la benzylrésorcinol, la benzylpyrocatéchine[4].

Entre 1911 et 1930, elle est consultante pour des localités et entreprises intéressées par le développement industriel des mines d'ichtyol dans la commune de Giffoni.

En 1923, son époux meurt. En 1925, elle participe au deuxième congrès de chimie pure et appliquée à Palerme, contribuant à l'analyse des schistes trouvés en Sicile, Castroreale et Barcelone, à travers une étude menée sur les montagnes Peloritani. Ces études confirmeront les compétences de Bakunin dans le domaine technique, elle s'arrêtera pour décrire la zone de destination probable de la distillerie et la description du phénomène appelé «cracking» par lequel le pyro-bitume d'origine est dépolymérisé en se séparant du carbone fixe[5].

Elle prend sa retraite de l'Université en 1943. Après la seconde guerre mondiale, elle s'attelle, avec Benedetto Croce, à la reconstruction de l'Académie pontanienne. Elle en est élue présidente en 1944.

Bakunin meurt à Naples le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gaetano Manfredonia, "Amour et mariage chez Bakounine" in Rêves et passions d’un chercheur militant. Mélanges offerts à Ronald Creagh, Lyon, Atelier de création libertaire, 2017, (ISBN 978-2-35104-096-6)
  2. (it) mongillo, « la vita », sur mariabakunin.com (consulté le )
  3. (en) Jan Apotheker et Livia Simon Sarkadi, European Women in Chemistry, Wiley, (ISBN 978-3-527-63647-1, lire en ligne)
  4. (it) mongillo, « il laboratorio chimico », sur mariabakunin.com (consulté le )
  5. (it) mongillo, « Maria, magistra vitae », sur mariabakunin.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]