Maison Estebania

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Maison Estebania
Façade de la maison Ravel.
Présentation
Destination initiale
maison particulière
Fondation
Propriétaire
privé
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte des Pyrénées-Atlantiques
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La maison Estebania, maison Mazarin, ou maison Ravel, est une demeure historique située à Ciboure dans les Pyrénées-Atlantiques, 27 quai Maurice-Ravel donnant sur le port de Ciboure. C'est ici que naquit le le compositeur français Maurice Ravel, auteur entre autres du fameux Boléro et mort à Paris, le .

Histoire[modifier | modifier le code]

La maison vue du port de Ciboure.

Cette haute demeure de style hollandais est bâtie par un négociant et armateur cibourien du nom d'Esteban d'Etcheto[1] vers 1630, qui s'était pris de passion pour les maisons qu'il avait vues à Amsterdam[2]. Le cardinal Mazarin[3] y demeura pendant son séjour du au [4] pour le mariage de Louis XIV avec l'Infante d'Espagne qui fut célébré le à l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz[5]. Le roi demeurait quant à lui dans l'ancien hôtel de ville de la grand-place de Saint-Jean-de-Luz (aujourd'hui place Louis-XIV).

La mère de Maurice Ravel, née Marie Delouart, avait voulu accoucher dans sa ville natale et résida donc dans la loge de la concierge de cette maison qui n'était autre que celle de sa sœur, Madame Billac. L'enfant fut baptisé sous le nom de Joseph [N 1] Maurice, en l'église Saint-Vincent de Ciboure qui se trouve juste derrière la maison. Les parents de Maurice Ravel déménagèrent ensuite au bout de trois mois à Paris[2],[6], mais le jeune garçon venait passer tous ses étés dans cette ville de la côte basque et à l'âge adulte dans la région[7]. Sa mère lui avait d'ailleurs appris le basque.

La maison est inscrite aux monuments historiques en 1993[4]. Aujourd'hui la maison accueille l'office de tourisme de Ciboure et l'académie internationale de musique Ravel[1].

Architecture[modifier | modifier le code]

La façade de cette demeure rectangulaire est surmontée d'un pignon au fronton curviligne percé d'un oculus ovale entouré de rampants chantournés. L'ensemble est souligné par une corniche et des boules d'amortissement. Sur la façade arrière, chaque baie est surmontée d'un oculus avec ferronnerie du XVIIe siècle. À l'intérieur, un vestibule conduit à un escalier dont le noyau repose sur une colonne toscane. Cet escalier à balustres tournés s'inscrit dans une cage à pan de bois. Seul le troisième étage a conservé sa disposition d'origine, car la maison a longtemps été un immeuble avec des appartements loués. L'appartement du troisième étage se compose d'un salon lambrissé et d'une alcôve donnant sur le quai. Il aurait été lambrissé et peint en vert clair selon le goût de Mazarin[4]. Des chambres donnent à l'arrière.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Du nom de son père, Joseph Ravel, d'origine suisse.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « La maison Ravel », sur monnuage.fr (consulté le ).
  2. a et b « La maison Ravel », sur paysbasque1900.com (consulté le ).
  3. « La maison Ravel », sur Ciboure-paysbasque.com (consulté le ).
  4. a b et c « Maison de Ravel », notice no PA00125257, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. José Manuel Lamarque, Petit dictionnaire insolite du basque et des basques, Paris, Larousse, (lire en ligne), p. 16.
  6. « La maison Ravel », sur viafrance.com (consulté le ).
  7. « La maison Ravel », sur touradour.com (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]