Lydie Dooh Bunya

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Lydie Dooh-Bunya
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
GoussainvilleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
École nationale supérieure de chimie de Paris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Lydie Dooh Bunya, épouse Quan-Samé, née le 19 février 1933 à Douala et morte le 27 mars 2020 à Goussainville, est une journaliste, une femme de lettres et une féministe camerounaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lydie Sophie Dooh Ebenye Bunya est née le 19 février 1933 à Douala, au Cameroun[1],[2]. Son père est fonctionnaire des douanes et sa mère couturière. Elle fait sa scolarité au Cameroun et termine ses études secondaires en France, au lycée de jeunes filles de Saint-Gaultier. Elle poursuit ensuite à l’École d'infirmières et d'assistantes sociales, puis à l’École supérieure de chimie, et termine par des études de lettres à Paris[3],[4].

Elle est ensuite journaliste, chroniqueuse à l'ORTF, rédactrice dans diverses revues et à la Nouvelle Agence de Presse. Intéressée par l'écriture depuis ses 17 ans, elle publie en 1977 La Brise du jour, utilisant en partie ses souvenirs d'adolescence[5], et constituant de ce fait aussi un témoignage sur la condition des femmes. Elle appartient ainsi à la première génération de femmes écrivains en Afrique sub-saharienne, comme Marie-Claire Matip[6], et n'hésite pas à porter un regard critique, qualifiant par exemple le mariage d'acte de vente[7]. Militant dans un mouvement féministe français, elle n'y trouve pas de réponses aux problèmes spécifiques des femmes Noires et crée en 1981 le MODEFEN, mouvement pour la défense des droits de la femme noire. Ce mouvement lutte contre certaines coutumes héritées du pays d’origine, le mariage forcé, la polygamie ou l’excision par exemple, et contre l'image dévalorisée des femmes noires en pays d'accueil[8].

Elle décède le 27 mars 2020 à Goussainville[2].

Principale publication[modifier | modifier le code]

  • La Brise du jour, éditions Clé, 1977.

Références[modifier | modifier le code]

  1. The University of Western Australia/French, « Lydie Dooh Bunya », sur aflit.arts.uwa.edu.au, (consulté le ).
  2. a et b « Doo-Ebenye Lydie », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  3. Ngabeu 2013, p. 1295.
  4. Université d'Australie-Occidentale.
  5. Volet 1993, p. 158, 205.
  6. Díaz Narbona 2005, p. 114.
  7. Chimoum 2004, Langues et Littératures UGB.
  8. Dewitte 2005, Revue Hommes et migrations.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Michèle Le Dœuff et Trista Selous, Hipparchia's Choice: An Essay Concerning Women, Philosophy, Etc, Columbia University Press, (lire en ligne), p. 293-296.
  • Jean-Marie Volet, La parole aux africaines, ou, l'idée de pouvoir: chez les romancières d'expression française de l'Afrique sub-saharienne, Rodopi, (lire en ligne), p. 158, 168, 205, 295.
  • Beverley Ormerod, Beverley Ormerod Noakes et Jean-Marie Volet, Romancières africaines d'expression française: le sud du Sahara, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 67-68.
  • Cécile Dolisane Ebosse Nyambe, L'image de la femme dans la littérature romanesque camerounaise : cas de Mongo Beti, Francis Bebey, Lydie Dooh-Bunya et Werewere Liking, Université Toulouse-Jean-Jaurès, .
  • Mose Chimoum, « Transgressions des tabous sexuels dans les romans féministes de l'Afrique de l'Ouest, du centre et du monde germanophone », Langues et Littératures UGB, no 8,‎ , p. 63-76 (lire en ligne).
  • Inmaculada Díaz Narbona, L'autobiographie dans l'espace francophone, Volume 2, Universidad de Cádiz. Servicio de Publicaciones, (lire en ligne).
  • Philippe Dewitte, « La condition des femmes noires en France. Un entretien avec Lydie Dooh-Bunya », Revue Hommes et migrations, no 1257,‎ (lire en ligne).
  • A. Ngabeu, « Dooh Bunya, Lydie Sophie (épouse Quan-Samé) [Douala 1933] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 1295.
  • « le jour où je suis devenu afroféministe », Afropolite,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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