Luigi des Ambrois de Névache

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Luigi des Ambrois de Névache
Fonctions
Député
-
Ministre des Travaux publics du royaume de Sardaigne
-
Sénateur du royaume de Sardaigne
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Luigi des Ambrois de NevacheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Francesco Luigi des Ambrois de NévacheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
française ( - )
italienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Distinction
Plaque commémorative

Luigi des Ambrois de Névache, pour l'état-civil « Francesco Luigi des Ambrois de Névache[1] » ou « François Louis des Ambrois de Névache », né le à Oulx, Piémont, et mort à Rome, le ) est un juriste, un diplomate et un homme politique italien du XIXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Francesco Luigi des Ambrois de Névache est le fils de Vittorio Luigi des Ambrois de Névache et de Thérèse Prat. La famille Des Ambrois est une famille noble des Escartons du Briançonnais et l'une des dernières à y posséder des biens nobles et des redevances seigneuriales avant la Révolution française[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Peu après avoir obtenu son diplôme en droit, Luigi des Ambrois entre dans les rangs de la carrière judiciaire et en 1834, il devient substitut du procureur du Roi. En 1841, il est nommé directeur au service de l’intendance générale de la division de Nice et, remarqué pour ses dons d’administrateur, il est nommé ministre, une première fois, du 9 octobre au , au ministère de l’Intérieur et ensuite aux Travaux publics.

Il est, avec Giacinto Borrelli et Cesare Alfieri di Sostegno, l’un des principaux rédacteurs du statut albertin et s’occupe de la rédaction des lois électorales pour la Camera dei deputati.

Durant la première guerre d'indépendance italienne, il participe à la bataille de Custoza et tout de suite après, se retire pour se consacrer à sa vie privée pendant un certain laps de temps. Il revient sur la scène politique, seulement après les démissions de De Launay, en tant que conseiller du nouveau roi Victor-Emmanuel II. À ce poste, il facilite la conclusion de la période de transition de l’hégémonie de la vieille classe politique pré-statutaire vers celle issue du Risorgimento. Il convainc le nouveau souverain de leur confier les affaires de l’État.

Élu député par le collège de Suse durant la première et deuxième législature, il est nommé sénateur le . À la fin de 1850, il est chargé de présider le Conseil d’État qu'il devait rejoindre après avoir quitté la vie politique.

Homme au caractère équilibré et prudent, mais également ferme et pragmatique, il se distingue surtout par ses qualités de médiateur entre le Sénat et le gouvernement à l’occasion des multiples conflits résultant des réformes voulues par le cabinet Cavour. En 1855, en particulier, il réussit à résoudre le désaccord concernant la loi sur les congrégations religieuses et à la faire adopter avec ses propres amendements.

En 1859, il est envoyé à Zurich durant les négociations de paix entre l’Autriche et la France (traité de Zurich). En novembre, il est nommé ambassadeur à Paris à un moment particulièrement délicat où l’on pensait résoudre les questions italiennes par la tenue d’un congrès.

Proche des idées de Cavour, il s’oppose néanmoins à celui-ci au Parlement pour empêcher la cession de Nice et de la Savoie à la France qu’il considérait injuste et déraisonnable.

En 1862, il est fait chevalier de l’ordre de l’Annonciade et en 1865, il est placé à la direction du Conseil du contentieux diplomatique. Le , il prend en charge le poste de président du Sénat du royaume d’Italie, mais seulement jusqu’au 3 décembre de cette même année.

Une voie publique de Nice, l’avenue Desambrois (quartier de Carabacel), perpétue le souvenir de son ancien administrateur[3].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Monographies et ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

  • Antoine Albert, Histoire géographique, naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d'Embrun., t. premier, Embrun, Pierre-François Moyse, (lire en ligne).
  • (it) Carlo Bersani, Segretariato Generale Giustizia Amministrativa, I presidenti del Consiglio di Stato. Biografie e relazioni d'insediamento, Milano, Giuffrè Editore, , 444 p. (lire en ligne), pp. 31 à 33.
  • Charles-Albert Costa de Beauregard, La jeunesse du roi Charles-Albert : prologue d'un règne, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, , 365 p. (lire en ligne).
  • Marguerite Isnard et Roger Isnard, Per Carriera : dictionnaire historique et anecdotique des rues de Nice : sub verbo : DÉSAMBROIS, Nice, Serre, 1983 et 2003, 359 p. (ISBN 2-86410-388-5).
  • Henri Rostolland, Névache et la vallée de la Haute-Clarée (Briançonnais), préfacé par Émile Roux-Parassac, Gap, éd. Louis-Jean, , 320 p..

Articles[modifier | modifier le code]

  • Lucien Borel du Bès, « Deux pages briançonnaises du livre d'or de la noblesse italienne : Les Agnès des Geneys, les des Ambrois de Névache », Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, Société d'études des Hautes-Alpes,‎ , p. 66 à 69. (lire en ligne).
  • (it) Paola Casana Testore, « Des Ambrois de Névache, Luigi Francesco », Dizionario Biografico degli Italiani, Roma, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, vol. 39,‎ (lire en ligne).

Ressources en ligne[modifier | modifier le code]

Références et notes[modifier | modifier le code]

  • Références :
  • Notes :
  1. « Il nome completo risulta essere " Francesco Luigi" (le nom complet est en fait "Francesco Luigi"). »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]