Louis Léonard Antoine de Colli-Ricci

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Louis Léonard Antoine de Colli-Ricci
Louis Léonard Antoine de Colli-Ricci
Le général Louis Léonard Antoine de Colli-Ricci. Portrait tiré d'A. White, Asti sous la Révolution et l'Empire, 1964.

Naissance
Alexandrie, royaume de Sardaigne
Décès (à 49 ans)
Alexandrie, département de Marengo, Empire français
Origine Sarde
Allégeance Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17731806
Conflits Guerres de la Révolution française
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 26e colonne

Louis Léonard Antoine de Colli-Ricci, né le à Alexandrie, dans le royaume de Sardaigne et mort le dans la même ville, est un militaire italien issu d'une famille noble du Piémont qui servit dans les armées de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Parcours militaire[modifier | modifier le code]

Louis de Colli-Ricci entre dans le régiment de Montferrat en qualité d'enseigne le , y devient sous-lieutenant-adjudant-major le , lieutenant-adjudant-major le , et capitaine-lieutenant le . Le , il passe au régiment d'Acqui comme capitaine, et comme major au régiment de Mondovi le . Il reçoit le commandement du 2e bataillon de chasseurs le , est nommé lieutenant-colonel d'infanterie le de la même année, et chargé du commandement des troupes légères le , avec le titre de chef d'état-major de la division auxiliaire réunie dans les environs de Novare. Le 22 frimaire an VII, lors de la cession du Piémont, faite au Directoire par le roi Charles-Emmanuel IV, Colli passe au service de la France.

Campagnes au service de la Sardaigne et de la France[modifier | modifier le code]

Il fait les campagnes de 1792 à 1796, aux armées d'observation de Nice et de Tarano, sous le duc d'Aoste et sous les généraux Strassoldo et de Vins. En 1793, il concourt à la reprise des vallées du Var et de Tinée, et il parvient à opérer dans celle de la Stura, la jonction des hommes qu'il commandait, du corps de Strassoldo, avec les troupes aux ordres de Vins. Le gouvernement lui accorde une pension et la croix de Saint-Maurice pour sa conduite à Rauss le . Le 16 du même mois, après l'enlèvement des postes de Tanarda et de Tanarella, il met beaucoup d'habileté à couvrir la retraite par le col de Fenestrelle. Blessé le en enlevant la redoute de l'Argentière, il l'est encore le , en forçant les trois camps au-dessus de Garessio, ce qui lui vaut une seconde pension. Enfin, après quelques autres faits militaires assez remarquables, quoiqu'il eût éprouvé de grandes pertes à la bataille de Mondovi, il obtient en 1798, une troisième pension pour ses succès contre les insurgés de Carino et de Montferrat.

Il prend rang dans l'armée française comme adjudant-commandant chef d'état-major. Nommé général de brigade le 16 floréal suivant, il sert sous Joubert et Moreau à l'armée d'Italie, dont il couvre la retraite depuis Novi jusqu'à Pasturana. À cette dernière affaire (28 thermidor), il reçoit un coup de feu, deux coups de baïonnette et est fait prisonnier. Ayant été échangé le 27 frimaire an IX, et envoyé de nouveau en Italie, il prend le 12 germinal, un commandement dans la 27e division militaire. Promu général de division le 27 fructidor an X, il se rend le 19 vendémiaire an XII, dans la 23e division militaire, dont il prend le commandement. Membre et commandeur de la Légion d'honneur les 19 frimaire et 25 prairial de la même année, il prend sa retraite le , et meurt à Alexandrie (Piémont) le .

Son nom figure sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud, 26e colonne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]