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Louis Vennin

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Louis Vennin
Biographie
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(à 71 ans)
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Louis Vennin, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et mort le (à 71 ans), est un officier de marine, capitaine de vaisseau, polytechnicien, commandeur de la Légion d'honneur, qui termine sa carrière comme attaché naval à Riga (Lettonie).

Fils de Charles Constant Vennin, directeur d’usine, et de Geneviève Léontine Bouchinot, Louis Marie Vennin voit le jour à Rennes, le [1]. En 1876, lui et ses neuf frères et sœurs sont victimes d’un drame familial à la suite du meurtre de leur père[Note 1]. Ils choisissent alors de s’installer à Paris avec leur mère où ils vivent dans la misère. Louis doit la poursuite de sa scolarité aux seules bourses. En 1891, il se présente à Rouen au concours d’entrée à l’École polytechnique, où il se classe 219e. Au cours de sa scolarité il ne fera que progresser et, après un passage en première division à la 173e place, il sort 145e sur 202 élèves en 1893[3]. À l’issue de sa formation à l’X, il choisit la Marine et commence sa carrière avec le grade d’aspirant sur l’Amiral Baudin.

En 1895, après différents services sur le Naïade, le Neptune et le Phlègeton, il est promu enseigne de vaisseau et affecté au port de Cherbourg. Le , il est second sur le Papeete, un voilier missionné en Polynésie pour combattre pour les Îles sous le Vent. Il y reste un peu plus d’un an.

En 1900, peu après son mariage avec Geneviève Fournier, il embarque sur le Bouvines, un cuirassé rattaché à la division de gardes côtes puis sur le Latouche-Tréville. L’année suivante, il est affecté à l’escadre de Méditerranée sur le cuirassé Bouvet. Le , promu lieutenant de vaisseau il est affecté au port de Lorient. En moins de deux ans, il passe par trois bâtiments : l’Espingole, le Catinat et le Courbet, sur lequel il est responsable du service météo. En , on retrouve Louis Vennin sur le cuirassé Masséna, rattaché à l’escadre du Nord, puis, l’année suivante, sur le Charles-Martel, au sein de la division de réserve de l’escadre de Méditerranée.

En 1905, après avoir suivi des cours de perfectionnements, il devient officier breveté torpilleur sur l’Algésiras. Deux ans plus tard, le , il prend le commandement du sous-marin Bonite au sein de la 1re flottille de sous-marins de la Méditerranée après un service d’un an et demi sur le croiseur cuirassé Montcalm au sein de l’escadre d’Extrême-Orient. Lors de son service avec les sous-mariniers, Louis Vennin est pris dans un accident qui aurait pu avoir des suites dramatiques. Au cours d’un exercice en rade de Toulon, le Bonite quitte sa trajectoire d’attaque simulée sur un cuirassé et entre en collision avec un autre submersible, le Souffleur, à qui il cause de graves avaries. Les deux appareils parviennent toutefois à regagner leur station sous-marine sans perte. Cette mésaventure ne l’empêche cependant pas d’être nommé chevalier de la Légion d’Honneur le [4].

Le il est de retour en surface est devient alors aide de camp du contre-amiral Pierre Lecuve, commandant de la division navale de Tunisie sur le cuirassé Henri IV. Ensuite, après un bref passage sur le Brennus au début de 1912, il se retrouve à bord du croiseur cuirassé Léon Gambetta jusqu’au , puis à la tête de l’Arc et enfin de la Sarbacane.

Au déclenchement de la Grande Guerre, Louis Vennin est commandant du torpilleur Sape, qui fait partie de la 4e escadrille de la 1re armée navale, depuis le . Il le reste jusqu’en , après quoi il obtient le commandement du Shamrock. Loin d’être un bâtiment de guerre, il s’agit là d’un vieux navire civil sans machine transformé en bateau atelier et en usine distillatoire pour assurer le ravitaillement en eau sur le front des Dardanelles.

Le , Vennin est nommé commandant adjoint sur le cuirassé Vérité. Entre le et le , il en est détaché avec la mission de remettre à flots le Vassilefs Constantinos, un paquebot grec réquisitionné pour transporter en France des politiques exilés à la suite de l’abdication du roi Constantin Ier. Après cet épisode, il retourne sur le Vérité. Il y est promu de capitaine de corvette le . Il quitte définitivement le cuirassé le pour prendre le commandement du contre-torpilleur Mécanicien Principal Lestin le mois suivant. Il se retrouve alors à Dunkerque et dans les mers du Nord et prend part avec la Dover Patrol à l’embouteillage de Zeebrugge et d'Ostende, au lendemain duquel les Britanniques le décorent le du prestigieux Distinguished Service Order. Le il est également honoré de la croix de guerre à la suite d'une citation de l’amiral Ronarc’h à l’ordre du corps d’armée. Jusqu’au , Louis Venin sert sur le Lestin qui participe notamment au rapatriement des prisonniers français depuis les Pays Bas et le Danemark.

Au lendemain du conflit, il est promu capitaine de frégate puis devient commandant en second de la Bretagne. Le , il est promu officier de la Légion d’Honneur[5]. Après avoir occupé les fonctions de chef des services aériens du 5e arrondissement maritime à Cuers, il est envoyé à Riga, en Lettonie, en . Il y devient attaché naval des pays baltiques et scandinaves après avoir été promu au rang de capitaine de vaisseau. Il occupe ces fonctions jusqu’à son versement dans le cadre de réserve le . Trois jours plus tard, le , il est élevé à la dignité de commandeur de la Légion d’Honneur[6].

En 1932, au cours de sa retraite, Louis Vennin doit à nouveau surmonter un drame familial : la mort de son fils, Robert Émile Marie. Ce dernier a en effet suivi la voie tracée par son père en réussissant en 1920 le concours de l’École polytechnique puis en devenant à son tour officier dans la marine[7]. Ce dernier meurt tragiquement de noyade en tentant de sauver la vie d’un marin un jour de tempête. Louis Vennin décède quant à lui le , en pleine Seconde Guerre mondiale, peu avant le sabordage de la flotte française à Toulon.

Embarquements et fonctions diverses

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  • Louis Vennin (préf. Amiral Jacques Lanxade, postface Vice-amiral d'escadre Jean-Paul Bergot), Lettres d'un officier de marine à son épouse : 1912-1919[8], Paris, Éditions Christian, , 566 p. (ISBN 2864961725 et 978-2-86496-172-7, OCLC 470715404, présentation en ligne)
    (Ces lettres écrites chaque jour par Louis Vennin à son épouse pendant les longues périodes de leur vie commune où ils ont été séparés, ont été retrouvées, puis publiées et annotées par Claude, leur petite-fille, et son époux Jean-Philippe Bernard[9])

« On est un tout petit pion sur l'échiquier, et dans la nuit noire, on ne se rend pas compte de la marche générale de l'opération. » (Louis Vennin, mai 1918[10])

Distinctions

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Bibliographie

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Liens externes

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Sites Internet

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Notes et références

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  1. « Son père va mourir en 1876, laissant sa femme dans le plus complet dénuement car enfin il faut bien raconter que cet homme fut assassiné, un soir à La Rochelle, afin de lui voler la paye des ouvriers de l'usine dont il était le directeur. Retrouvé mourant le lendemain matin, il fut cependant demandé à sa veuve de rembourser l'argent qui avait disparu[2] ! »

Références

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