Louis Varlet

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Louis Varlet
Illustration.
Louis Varlet
(gravure parue dans Le Panthéon de l'industrie, décembre 1889).
Fonctions
Député des Ardennes

(3 ans, 11 mois et 2 jours)
Élection
Circonscription arrondissement de Sedan
Législature Ve législature
Prédécesseur scrutin de liste
Successeur Auguste Philippoteaux (rép.)
Conseiller général du canton de Raucourt-et-Flaba
[1][2]
(5 ans, 11 mois et 23 jours)
Prédécesseur Joseph-Marie Lamour (rép.)
Successeur Gustave Thiriet (rad.)
Biographie
Nom de naissance Louis Julien Varlet
Date de naissance
Lieu de naissance Vailly-sur-Aisne
Date de décès (à 58 ans)
Lieu de décès Remilly-Aillicourt
Nationalité Drapeau de la France France
Parti politique Républicain modéré
Diplômé de Arts et manufactures
Profession Industriel textile, exploitant agricole
Résidence Remilly-Aillicourt

Louis Varlet, né le à Vailly (Aisne) et décédé le à Remilly-Aillicourt (Ardennes), est un industriel et homme politique français. Il a notamment été député de l'arrondissement de Sedan entre 1889 et 1893.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Louis Varlet naît dans une famille de la petite bourgeoise commerçante. Orphelin de père dès ses deux ans[3], il effectue néanmoins des études secondaires. Elles lui permettent de préparer le concours d'entrée de l'École polytechnique. Reçu, il s'oriente vers l'École centrale des Arts et Manufactures dont il est diplômé ingénieur.

D'abord installé comme propriétaire agricole dans l'Aisne, il ne s'établit dans les Ardennes qu'à partir de son mariage. En 1868, il épouse à Remilly-Aillicourt, Marie-Louise Marée[3], la fille d'un filateur de laine cardée. Associé aux activités de son beau-père, il reprend l'entreprise qui devient la maison Varlet-Marée.

Comme industriel, Louis Varlet occupe des fonctions consulaires. À partir de 1884, il devient juge suppléant puis titulaire, en 1886, au tribunal de commerce de Sedan. Il en devient président entre 1889 et 1890[4].

En politique[modifier | modifier le code]

Louis Varlet est de sensibilité républicaine, et ce, dès avant 1870[5]. Il commence sa carrière politique lors des élections municipales de quand il est élu conseiller municipal puis maire de Remilly-Aillicourt. Deux ans plus tard, il est élu conseiller général du canton de Raucourt-et-Flaba. Il prend successivement ces deux sièges à Joseph-Marie Lamour, baron de Léocour, un libéral rallié à la République[6].

Louis Varlet perd néanmoins son mandat de conseiller général lors du renouvellement de juillet- face à Gustave Thiriet, industriel à Raucourt. En dépit de cet échec, il se présente comme candidat républicain lors des législatives de l'automne. Il doit faire face à une candidature rivale de même tendance, celle d'Isaac Villain, qui a l'appui de républicains et de radicaux[7]. Arrivé cependant en tête au premier tour, Varlet parvient à faire l'unité du camp républicain sur son nom. Grâce à une forte mobilisation des électeurs, il bat au second tour le fils de l'ancien député conservateur de l'arrondissement, Élisée-Louis de Montagnac. Élu député et proche de l'Union républicaine, il n'est pourtant inscrit à aucun groupe à la Chambre[5].

Au cours de son mandat, il perd le soutien du principal quotidien républicain des Ardennes, Le Petit Ardennais[8], de sensibilité radicale. Lors des élections législatives de 1893, celui-ci soutient la candidature d'Ollivet, industriel à Mouzon. Varlet a également face à lui un socialiste, Lassalle, et un autre républicain modéré, Philippoteaux. Mieux implanté[9], celui-ci le devance largement dès le premier tour. Cela pousse Varlet à se désister en sa faveur ce qui assure son élection.

Louis Varlet demeure maire de Remilly-Aillicourt jusqu'à son décès en 1895. Louis (1868-1925), son fils unique, également industriel, prend sa suite. Celui-ci occupa également le siège de conseiller général de Raucourt-et-Flaba entre 1919 et 1925.

Sources[modifier | modifier le code]

  • « Louis Varlet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Élections aux conseils généraux - Ardennes » dans Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 14 août 1883.
  2. « Élections pour le renouvellement des conseils généraux - Ardennes » dans Journal officiel de la République française. Lois et décrets, 8 août 1889.
  3. a et b Acte de mariage de Varlet Louis-Julien et de Marée Marie-Louise, 6 février 1868, Remilly-Aillicourt, état-civil (naissances, mariages, décès) pour les années 1860-1870, vue 279/411, AD08, 2E357 10.
  4. « Membres du tribunal de commerce (liste alphabétique) » dans Tribunal de commerce de Sedan. La juridiction consulaire à Sedan, 1924.
  5. a et b « M. Louis-Julien Varlet, député de l'arrondissement de Sedan » dans Le Panthéon de l'industrie, décembre 1889.
  6. « Chronique locale et régionale - Raucourt » dans Le Petit Ardennais, 14 août 1883.
  7. « Appel du comité républicain de l'arrondissement de Sedan » dans Le Petit Ardennais, 14 septembre 1889.
  8. « Chronique électorale » dans Le Temps, 13 août 1893.
  9. Issu d'une vieille famille de notables sedanais, il a été à plusieurs reprises maire de Sedan puis député de l'arrondissement entre 1871 et 1885.