Louis-Charles Ledru

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Louis-Charles Ledru
Présentation
Nom de naissance Louis-Charles-François Ledru
Naissance
Paris
Décès (à 83 ans)
Clermont-Ferrand
Nationalité Drapeau de la France France
Formation école des beaux-arts de Paris
Entourage familial
Famille Agis-Léon Ledru (fils)

Louis-Charles Ledru, né le à Paris et mort le à Clermont-Ferrand, est un architecte français. Architecte départemental du Puy-de-Dôme et architecte de la ville de Clermont-Ferrand, il a travaillé essentiellement en Auvergne. Il est le père d'Agis-Léon Ledru.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Charles François Ledru fait ses études d'architecture à Paris, à l'École des Beaux-Arts, et il est par ailleurs l'élève de Jean-Nicolas-Louis Durand. Il s'installe dans le Puy-de-Dôme vers 1807. Il travaille pour le département et la ville dès 1809, mais ne devient officiellement architecte de ces institutions que plus tard : architecte de la ville de Clermont-Ferrand (1823-1846), architecte départemental du Puy-de-Dôme (1824-1851).

Il épouse le à Clermont-Ferrand Émilie Abraham (1795-1883), dont le grand-père maternel était Jean-François Gaultier de Biauzat, député aux États généraux et au Conseil des Cinq-Cents et premier maire de Clermont-Ferrand après la Révolution. Leur fils aîné, Agis-Léon Ledru, lui-même architecte, a été maire de Clermont-Ferrand de 1870 à 1874.

Intérieur des thermes du Mont-Dore

En 1841, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Il cesse progressivement son activité à partir de 1845 et il est remplacé par son fils Agis-Léon. Il meurt en 1861 et est inhumé au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand[1].

Style[modifier | modifier le code]

L'œuvre de Louis-Charles Ledru s'inscrit dans le style néo-classique du début du XIXe siècle et allie l'élégance à une certaine austérité, accentuée par l'emploi très systématique de la pierre de Volvic. Il laisse peu de place à l'ornementation ; cependant, à l'intérieur de l'établissement thermal du Mont-Dore, il opte pour un parti-pris moins sévère et plus décoratif, avec des arcades présentant une alternance de claveaux blancs et gris soutenues par des colonnes de porphyre vert que couronnent des chapiteaux corinthiens ; ce décor néo-byzantin peut être compris comme un rappel des origines du lieu, où l'on peut voir des vestiges des thermes romains.

Les préoccupations urbanistiques ne sont pas absentes : au Mont-Dore, les thermes sont conçus comme l'élément central d'une vraie ville succédant au village de montagne. À Clermont-Ferrand, il avait prévu de dégager l'espace autour de l'ensemble constitué par l'hôtel de ville et le tribunal pour les mettre en valeur, mais le projet fut abandonné.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Hôtel de ville de Clermont-Ferrand
Façade de l'établissement thermal du Mont-Dore
  • Établissement thermal du Mont-Dore (partie centrale), 1816-1823 et agrandissements jusqu'en 1845[2] ;
  • Hôtel de ville et tribunal de Clermont-Ferrand, et la maison d'arrêt voisine, 1823-1846 ;
  • Abattoirs de Clermont-Ferrand ;
  • Surélévation de la Halle aux blés de Clermont-Ferrand, 1822, inscrit MH[3] ;
  • École normale de Clermont-Ferrand ;
  • Marché couvert de Clermont-Ferrand ;
  • Ancienne caserne de gendarmerie de Clermont-Ferrand (4, cours Sablon) ;
  • Achèvement de l'Hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand ;
  • Évêché du Puy, 1829 ;
  • Tribunal et maison d'arrêt de Thiers, 1830-1837 ;
  • Tribunal et maison d'arrêt d'Ambert, 1842-1843, inscrit MH[4] ;
  • Sous-préfecture d'Ambert ;
  • Restauration de l'église Saint-Pierre de Beaumont et reconstruction du clocher, 1826-1831 ;
  • Église de Viverols ;
  • Maison d'arrêt et caserne de gendarmerie à Saint-Flour ;
  • Établissement thermal de Chaudes-Aigues (Cantal), projet présenté en 1833 mais qui ne fut pas exécuté.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pascal Piéra, Daniel Lamotte, Le cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand, Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Un, Deux... Quatre éditions, mars 2004, Clermont-Ferrand. (ISBN 2-913323-75-8)
  2. Dominique Jarrassé, Les thermes romantiques..., p. 54 et 123-124 (En ligne.)
  3. Notice no PA63000044, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Ledru a surélevé la halle construite de 1762 à 1771 par l'ingénieur François-Charles Dijon.
  4. Notice no PA00091860, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Bauchal, Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, Paris, 1887, p. 684-685 (En ligne).
  • Dominique Jarrassé, Les thermes romantiques : bains et villégiatures en France de 1800 à 1850, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 1992, 295 p. (ISBN 2877410609)

Liens externes[modifier | modifier le code]