Louis-Aimé-Cyprien comte de Corday

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Louis-Aimé-Cyprien comte de Corday
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
CalvadosVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Tombes de Louis-Aimé-Cyprien de Corday et de son épouse Marie-Louise dans le cimetière de Pierres.

Louis-Aimé-Cyprien, comte de Corday, né le à Pierres (Calvados) et mort au même lieu le , est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Malgré leur homonymie et leur origine normande commune, lui et Charlotte Corday n'ont aucun lien de parenté.

Gentilhomme sans fortune, il est officier dans l'infanterie sous l'Ancien Régime, auprès du 10e régiment de chasseurs de Bretagne. Lorsqu'éclate la Révolution, il choisit d'émigrer. Il rentre à Vire en 1802 et est amnistié par Bonaparte la même année. Un riche mariage lui permet ensuite de faire fortune.

Le , il est élu député du Calvados à la Chambre introuvable, par 146 voix sur 198 votants. Appartenant au groupe ultra-royaliste, il soutient au cours de son mandat les mesures les plus réactionnaires.

Duel du général Foy et de M. de Corday (1820), gravure publiée dans Histoire populaire contemporaine de la France publication de Ch. Lahure, 1864-1866 (BNF/Gallica)

Réélu en 1816 alors que son parti est en recul, il vote constamment avec la droite. Le , il crée un esclandre à la Chambre. Alors que le général Foy, qui occupe la tribune, qualifie les responsables de la Terreur blanche de 1815 de "misérables", Corday, qui peut se sentir visé, bondit de son siège et crie au général : "Vous êtes un insolent !" Les deux hommes décident de régler leur différend sur le pré et se donnent rendez-vous au bois de Romainville le lendemain. Mais plutôt que de s'entretuer, les deux hommes tirent chacun un coup en l'air. Le 16 mars, ils se succèdent à la tribune pour faire part de leur réconciliation.

Corday est réélu pour deux mandats en 1821 puis 1824, au cours desquels il soutient l'action ultra-royaliste du gouvernement Villèle.

Il prend sa retraite politique à l'issue de son quatrième mandat en 1827, et meurt dans son village natal en 1841, à l'âge de 75 ans. Depuis 1819, il bénéficiait d'une retraite de chef d'escadron.

Source[modifier | modifier le code]

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