Aller au contenu

Liste des vice-rois de Naples

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le royaume de Naples est issu de la scission du royaume de Sicile provoquée par les Vêpres siciliennes de 1282. Sous René d'Anjou, Giacomo Fiesco, le père de Sainte Catherine de Gênes, fut déjà vice-roi de Naples. Le Royaume perd son indépendance en 1501 pendant la Troisième guerre d’Italie, où Frédéric Ier est dépossédé de son trône par l'alliance formée par son cousin le roi Ferdinand II d'Aragon avec le roi Louis XII.

En 1504, par l'armistice de Lyon, la France reconnaît la perte du royaume de Naples au profit du roi d'Aragon. Pendant la guerre de Succession d'Espagne, en 1707, le royaume passe sous l'égide du Saint-Empire romain germanique.

Le royaume retrouve son indépendance en 1734 pendant la guerre de Succession de Pologne.

Ce qui suit est une liste des vice-rois du royaume de Naples pendant la période 1501-1734.

Vice-royauté française (1501-1504)

[modifier | modifier le code]

Selon les termes du traité de Grenade, le royaume de Naples est partagé entre Louis XII et Ferdinand le Catholique.

Vice-roi Période Notes
Sous le règne de Louis XII
Louis d'Armagnac-Nemours 1501–1503 Meurt durant son mandat lors de la bataille de Cerignola.
Ludovic II de Saluces 1503–1504

Vice-royauté espagnole (1504-1707)

[modifier | modifier le code]

En 1504, la France, vaincue par les troupes aragonaises de Gonzalve de Cordoue, cède le royaume lors de la signature de l'armistice de Lyon. Ainsi commence la période de la domination espagnole[1], dont la plupart des vice-rois, surtout à partir du règne de Philippe II d'Espagne, sont nommés parmi la noblesse castillane[2].

Vice-roi Période Notes
Sous le règne de Ferdinand II d'Aragon
Gonzalve de Cordoue 1504–1507
Juan II de Ribagorza 1507–1509
Antonio de Guevara, comte de Potenza oct. 1509 Assure la gouvernance en l'absence de Juan Ribagorza.
Raimond de Cardona[3] 1509–1522 Fut vice-roi de Sicile (1507-1509)
Francisco de Remolins
Bernardo de Villamarín
1511-1513
1513
Assurent la gouvernance en l'absence de Raimond de Cardona.
Sous le règne de Charles Quint
Charles de Lannoy[4] 1522–1527
Andrea Carafa 1523-1526 Assure la gouvernance en l'absence de Charles de Lannoy.
Hugues de Moncade[5] 1527–1528 Fut vice-roi de Sicile (1509–1517), sous le règne de Ferdinand II d'Aragon.
Meurt durant le siège de Naples lors de la guerre de la ligue de Cognac
Philibert de Chalon[6] 1528–1530
Pompeo Colonna[7] 1530–1532
Fernando de Aragón 1532 Assure la gouvernance après le décès de Pompeo Colonna.
Pedro Álvarez de Toledo[8] 1532–1553
Luis Alvarez de Tolède fév.– Assure la gouvernance après le décès de son père.
Pedro Pacheco de Villena[9] 1553–1556
Sous le règne de Philippe II d'Espagne
Bernardino de Mendoza 1555 Assure la gouvernance en l'absence de Pedro Pacheco.
Ferdinand Alvare de Tolède (1507-1582)[10] 1555–1558 Fut gouverneur du duché de Milan (1555–1556).
Neveu de Pierre Alvarez de Tolède, vice-roi en 1532.
Fadrique Álvarez de Toledo y Enríquez de Guzmán[10] juin-oct. 1558 Assure la gouvernance en l'absence de son père.
Fut vice-roi de Catalogne (1543–1554) sous le règne de Charles Quint
.
Juan Manrique de Lara[10] oct. 1558 Assure la gouvernance en l'absence de Fadrique de Tolède.
Bartolomé de la Cueva y Toledo[11] oct. 1558 -
Per Afán de Ribera y Portocarrero[12] 1559–1571 Fut vice-roi de Catalogne (1554–1558).
Antoine Perrenot de Granvelle[13] 1571–1575
Íñigo López de Mendoza y Mendoza (es)[14] 1575–1579 Fut vice-roi de Valence (es) (1572–1575).
Juan de Zúñiga y Requesens (es)[15] 1579–1582 En 1580, le roi limite le mandat de vice-roi à trois ans (renouvelables).
Pedro Téllez-Girón y de la Cueva (es)[16] 1582–1586
Juan de Zúñiga Avellaneda y Bazán[17] 1586–1595 Fut vice-roi de Catalogne (1583–1586) et premier duc de Peñaranda de Duero.
Don Enrique de Guzmán[18] 1595–1598
Sous le règne de Philippe III d'Espagne
Fernando Ruiz de Castro Andrade y Portugal[19] 1599–1601
Francisco Ruiz de Castro[20] 1601–1603 Succède à son père.
Juan Alonso Pimentel de Herrera[21] 1603–1610 Fut vice-roi de Valence (es) (1598–1602).
Pedro Fernández de Castro y Andrade[22] 1610–1616 Fils de Francisco Ruiz de Castro, vice-roi en 1601.
Fut président (es) du conseil des Indes (1603-1609)
Pedro Téllez-Girón y Velasco[23] 1616–1620 Destitué (soupçon d'indépendantisme)
Gaspar de Borja y Velasco[24] juin – déc. 1620
Antonio Zapata y Cisneros[25] déc. 1620 – déc. 1622
Sous le règne de Philippe IV d'Espagne
Antonio Álvarez de Toledo y Beaumont (es)[26] 1622–1629 Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (1599, brevet 289).
Petit-fils de Ferdinand Alvare de Tolède, vice-roi en 1556.
Fernando Afán de Ribera y Téllez-Girón[27] 1629–1631 Neveu de Per Afán de Ribera y Portocarrero, vice-roi en 1559.
Manuel de Acevedo y Zúñiga (es)[28] 1631–1637 Gendre de Enrique de Guzmán, vice-roi en 1595.
Ramiro Núñez de Guzmán (es)[29] 1637–1644 Gendre de Gaspar de Guzmán, ministre et favori royal.
Fut président (es) du conseil des Indes (1629-1631)
Juan Alfonso Enríquez de Cabrera[30] 1644–1646 Fut vice-roi de Sicile (1641–1644).
Démissionnaire.
Rodriguez Ponce de Léon[31] 1646–1648 Fut vice-roi de Valence (es) (1642–1645).
Durant son mandat, la révolte populaire menée par Masaniello a conduit à la fondation de la République napolitaine.
Juan José d'Autriche[32] janv. – Enfant adultérin de Philippe IV d'Espagne.
Envoyé à Naples pour y restaurer l'autorité royale.
Íñigo Vélez de Guevara, el mozo (es)[32] 1648–1653 Beau-père de Ramiro Núñez de Guzmán, vice-roi en 1637.
García de Avellaneda y Haro (es)[33] 1654–1659 Fut, à deux reprises, président (es) du conseil des Indes (1626 & 1632-1963)
Gaspar de Bracamonte y Guzmán[34] 1659–1664 Également président (es) du conseil des Indes (1653-1671)
Pascual de Aragón[35] 1664–1666
Sous le règne de Charles II d'Espagne
Pedro Antonio de Aragón (es)[35] 1666–1671 Frère de Pascual de Aragón, vice-roi en 1664.
Antonio Pedro Sancho Dávila y Osorio (es)[37] 1672–1675
Fernando Fajardo y Álvarez de Toledo (es)[38] 1675–1683
Gaspar de Haro y Guzmán (es)[39] 1683–1687
Francisco de Benavides Dávila y Corella (es) 1687–1696
Luis Francisco de la Cerda (es) 1696–1702
Sous le règne de Philippe V d'Espagne
Juan Manuel Fernández Pacheco 1702–1707 Fut vice-roi de Navarre (1691–1692), d'Aragón (1693), de Catalogne (1693–1694) et de Sicile (1701–1702)
Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (1687, brevet 542).

Vice-royauté autrichienne (1707-1734)

[modifier | modifier le code]
Vice-roi Période Notes
Sous le règne de Joseph Ier, souverain du Saint-Empire romain germanique
Georg Adam von Martinitz (de) juil. – oct. 1707
Wirich de Daun 1707–1708
(premier mandat)
Sera gouverneur des Pays-Bas autrichiens (1724) et gouverneur du duché de Milan (1728–1733).
Vincenzo Grimani 1708–1710
Carlo Borromeo Arese (de) 1710–1713
Sous le règne de Charles VI, souverain du Saint-Empire romain germanique
Wirich de Daun 1713–1719
(second mandat)
Premier mandat en 1707, sous le règne de Joseph Ier.
Johann Wenzel von Gallas juil. 1719
Wolfgang Hannibal von Schrattenbach 1719–1721
Marco Antonio Borghese (it) 1721–1722
Michael Friedrich von Althann 1722–1728 Des émeutes anti-autrichiennes éclatent à Naples en 1723.
Joaquín Fernández Portocarrero juil. – déc. 1728 Également vice-roi de Sicile (1722–1728).
Aloys Thomas Raimund von Harrach 1728–1733
Giulio Visconti Borromeo Arese 1733–1734 Élevé à la dignité de Grand d'Espagne par Philippe V d'Espagne en 1707.

En 1734, après la bataille de Bitonto survenue durant la Guerre de Succession de Pologne, le royaume est conquis par Charles de Bourbon, futur Charles III d'Espagne, qui est reconnu comme roi de Naples par la France en vertu du pacte de famille, par les États pontificaux en 1737 et par le Saint-Empire romain germanique lors du traité de Vienne de 1738. Il reçoit aussi le royaume de Sicile créant ainsi la dynastie des Bourbons de Naples (it).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (es) José Ranéo, Colección de documentos inéditos para la historia de España (1842), vol. XXIII (lire en ligne)
  2. (es) [PDF] Rogelio Pérez Bustamante, « El gobierno de los Estados de Italia bajo los Austrias: Nápoles, Sicilia, Cerdeña y Milán (1517-1700). La participación de la nobleza castellana » (consulté le )
  3. (Ranéo 1842, p. 50)
  4. (Ranéo 1842, p. 64)
  5. (Ranéo 1842, p. 77)
  6. (Ranéo 1842, p. 86)
  7. (Ranéo 1842, p. 93)
  8. (Ranéo 1842, p. 106)
  9. (Ranéo 1842, p. 140)
  10. a b et c (Ranéo 1842, p. 148)
  11. (Ranéo 1842, p. 163)
  12. (Ranéo 1842, p. 164)
  13. (Ranéo 1842, p. 227)
  14. (Ranéo 1842, p. 239)
  15. (Ranéo 1842, p. 245)
  16. (Ranéo 1842, p. 250)
  17. (Ranéo 1842, p. 261)
  18. (Ranéo 1842, p. 267)
  19. (Ranéo 1842, p. 280)
  20. (Ranéo 1842, p. 285)
  21. (Ranéo 1842, p. 289)
  22. (Ranéo 1842, p. 300)
  23. (Ranéo 1842, p. 336)
  24. (Ranéo 1842, p. 398)
  25. (Ranéo 1842, p. 408)
  26. (Ranéo 1842, p. 417)
  27. (Ranéo 1842, p. 438)
  28. (Ranéo 1842, p. 451)
  29. (Ranéo 1842, p. 521)
  30. (Ranéo 1842, p. 523)
  31. (Ranéo 1842, p. 524)
  32. a et b (Ranéo 1842, p. 526)
  33. (Ranéo 1842, p. 528)
  34. (Ranéo 1842, p. 529)
  35. a et b (Ranéo 1842, p. 530)
  36. (Ranéo 1842, p. 533)
  37. (Ranéo 1842, p. 536)
  38. (Ranéo 1842, p. 539)
  39. (Ranéo 1842, p. 543)
  • (es) José Ranéo, Colección de documentos inéditos para la historia de España, vol. XXIII, (lire en ligne)