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Ligne de Cruchten à Larochette

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Jangli, Jangeli ou Jhangeli
Ligne Cruchten-Larochette
Pays Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Villes desservies Cruchten, Larochette
Historique
Mise en service 1882
Fermeture 1948
Concessionnaires CSL (1882 – 1934)
CVE (1934 – 1946)
CFL (1946 – 1948)
Caractéristiques techniques
Longueur 12,12 km
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 25 
Nombre de voies Anciennement à voie unique
Trafic
Propriétaire État luxembourgeois
Exploitant(s) CFL (dès 1946)
Trafic Voyageurs, Fret

La ligne de Cruchten à Larochette, communément dénommée Jangli, Jangeli ou Jhangeli selon les variantes, est une ancienne ligne de chemin de fer à voie métrique de 12,12 km de long qui reliait Cruchten à Larochette.

Exploitée en 1882 par la Société des chemins de fer secondaires luxembourgeois (CSL), elle est exploitée par les Chemins de fer à voie étroite (CVE) à partir de 1934 lors de la fusion des trois compagnies exploitant les lignes à voie étroite. La Deutsche Reichsbahn reprend l'exploitation en 1942, sous l'occupation, puis la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois en 1946.

La ligne est officiellement fermée en 1948.

La ligne est déclarée d'utilité publique par l'arrêté royal grand-ducal du [1] et est construite dans la foulée ; elle est mise en service le [2].

Au contraire de la ligne de Luxembourg à Remich, la rentabilité est faible, au point que la ligne n'aura jamais eu besoin de voir ses infrastructures agrandies[3]. Bien que la ligne vers les carrières d'Ernzen était projetée depuis 1900 avec la ligne de Junglinster à Larochette, la section de cette dernière desservant les carrières, en lien avec la ligne depuis Cruchten n'ouvrira qu'en 1930, le reste de la ligne en restera au gros œuvre ; la connexion avec les carrières arrivera trop tard pour rendre la ligne économiquement rentable.

La rentabilité de la ligne se dégrade au point que le démantèlement de la ligne est actée dans les années 1930, mais la Seconde Guerre mondiale retarde le projet ; la ligne sera relativement épargnée par la guerre si l'on excepte le pont sur l'Alzette dynamité par la Wehrmacht en [4]. L'exploitation de la ligne reprend en , sauf la section finale jusqu'à la gare de Cruchten qui n'est rouverte qu'en octobre, toujours à cause de ce pont sur l'Alzette, le temps d'achever sa reconstruction.

La ligne est finalement fermée le , dans le cadre de l'arrêté grand-ducal du « portant suppression du service ferroviaire sur les lignes de Grundhof à Beaufort, de Cruchten à Larochette et de Diekirch à Vianden et son remplacement par un service d'autobus et de camions. »[5] et est démantelée entre 1949 et 1950[2].

Longue de 12,12 km, la ligne Cruchten-Larochette avait un profil favorable, avec une déclivité maximale de 25 ‰.

La ligne empruntait un ouvrage d'art notable, le pont sur l'Alzette à Cruchten.

Elle était connectée à la ligne de Junglinster à Larochette, inachevée, dont seule la section de Larochette aux carrières d'Ernzen sera construite ; cette ligne fermera en même temps que celle de Cruchten.

Le matériel roulant

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Les convois étaient tractés par des locomotives à vapeur[2].

La plateforme est encore visible par endroits et le bâtiment voyageurs de la gare de Larochette existe toujours[2].

Notes et références

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  1. « Arrêté royal grand-ducal du 2 mai 1881, déterminant le tracé et déclarant d'utilité publique la construction du chemin de fer à petite section de Larochette à Cruchten. », sur legilux.public.lu, (consulté le ).
  2. a b c et d « Ligne Cruchten - Larochette », sur rail.lu (consulté le ).
  3. (de) Ed Federmeyer: Schmalspurbahnen in Luxemburg – Tome 1, page 110
  4. Ed Federmeyer: Schmalspurbahnen in Luxemburg – Tome 2, page 78
  5. « Arrêté grand-ducal du 3 mars 1948 portant suppression du service ferroviaire sur les lignes de Grundhof à Beaufort, de Cruchten à Larochette et de Diekirch à Vianden et son remplacement par un service d'autobus et de camions. », sur legilux.public.lu, (consulté le ).

Bibliographie

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  • (de) Ed Federmeyer: Schmalspurbahnen in Luxemburg, 1991

Articles connexes

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Lien externe

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