Lady Sarashina (opéra)

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Lady Sarashina
Description de cette image, également commentée ci-après
Une page d'une copie du manuscrit.
Genre opéra
Nbre d'actes un acte et neuf tableaux
Musique Péter Eötvös
Livret Mari Mezei
Langue
originale
anglais
Sources
littéraires
Sarashina nikki (xie siècle), Sarashina
Durée (approx.) 1h20
Dates de
composition
2007
Création
Opéra national de Lyon

Lady Sarashina est un opéra du compositeur hongrois Péter Eötvös sur un livret de Mari Mezei, créé en 2008 à Lyon. L'histoire est adaptée de la vie de Sugawara no Takasue no Musume dite Sarashina, via son journal, Sarashina nikki (Le Journal de Sarashina), qui a vécu au Japon au début du xie siècle.

Historique[modifier | modifier le code]

Lady Sarashina, quatrième opéra de Péter Eötvös, est une commande de l'Opéra national de Lyon[1]. Le compositeur s'est déjà inspiré de l'œuvre de Sarashina en 1999 en l'adaptant en une version scénique allégée en forme de théâtre musical, As I Crossed a Bridge of Dreams[2].

Lady Sarashina est créé le à l'Opéra national de Lyon à l'occasion de la biennale de Musiques en Scène[3], sous la direction du compositeur avec l'orchestre de l'Opéra national de Lyon et mis en scène du chorégraphe japonais Ushio Amagatsu[1], déjà présent lors de la création du premier opéra de Péter Eötvös, Trois sœurs[4]. La mise en scène, sobre, présente un décor muni de deux cercles d'aciers bougeant lentement, et les costumes et le maquillage rappellent le kabuki et le [2]. L'opéra est par la suite représenté en février 2009 au théâtre national de l'Opéra-Comique de Paris[5].

Description[modifier | modifier le code]

Lady Sarashina est un opéra en un acte et neuf tableaux en anglais d'une durée d'environ une heure et vingt minutes[6]. La partition est dédiée à l'actrice japonaise Sayoko Yamaguchi[6]. Le livret est adapté du journal de Sarashina, un des tout premiers récits de voyage de la littérature, et se déroule dans le Japon du xie siècle[1]. En plus du personnage principal, Sarashina, un trio vocal, qui l'accompagne en jouant les souvenirs qu'elle évoque[4], interprète tous les autres rôles[2]. La partition évoque des sonorités japonaises sans employer d'instruments traditionnels[2]. Par ailleurs, les voix sont amplifiées par un système de micros et de hauts-parleur[4].

Rôles[modifier | modifier le code]

Les rôles de Lady Sarashina sont les suivants :

Rôle Tessiture Créateur
Lady Sarashina soprano Mireille Delunsch
Le garde, le bouffon, les messager, le père, le chat; le bonze, le gentilhomme baryton Peter Bording (de)
La Princesse, La Jeune Dame, une Dame du rêve soprano Ilse Eerens (de)
L’Impératrice la mère, la sœur, une dame du rêve, la dame d’honneur Mezzo-soprano

Salome Kammer (de)

Instrumentation[modifier | modifier le code]

L'instrumentation de comprend l'effectif détaillé suivant[6] :

  • Vents : 2 flûtes, hautbois, 3 clarinettes, 2 bassons ;
  • cuivres : 3 cors, 2 trompettes, 2 trombones, tuba ;
  • 2 percussionnistes, harpe, célesta ;
  • cordes : 6 violons, 5 violons II, 4 altos, 3 violoncelles, 2 contrebasses.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Lady Sarashina - Opéra Comique », sur Theatre Online, (consulté le )
  2. a b c et d Diane Raillard, « Lady Sarashina — Paris (Opéra Comique). Une calligraphie musicale », sur Forumopera.com, (consulté le )
  3. Michèle Tosi, « Lady Sarashina de Péter Eötvös, l’épure du rêve », sur ResMusica, (consulté le )
  4. a b et c Maxime Kaprielian, « Lady Sarashina de Péter Eötvös, tension extatique », sur ResMusica, (consulté le )
  5. Nicole Duault, « Lady Sarashina, bijou lyrique », sur Le Journal du dimanche, (consulté le )
  6. a b et c « Lady Sarashina (opéra) », sur le site de l'Ircam.

Liens externes[modifier | modifier le code]