La Thébaïde (Fra Angelico)

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La Thébaïde
Exemplaire des années 1420 conservé au musée des Offices.
Artiste
Date
années 1420
Technique
tempera sur bois
Dimensions (H × L)
75 × 207 cm
Localisation

La Thébaïde est le nom de plusieurs peintures en tempera sur bois de Fra Angelico :

  • une de 75 × 207 cm des années 1420 environ est conservée au musée des Offices de Florence ;
  • une autre est un ensemble datant de 1430 fragmenté et dispersé entre plusieurs musées, dont le musée Condé de Chantilly qui en a proposé une reconstitution virtuelle dont une partie reste disparue.

Histoire[modifier | modifier le code]

Thème[modifier | modifier le code]

La Thébaïde est, dans l'acception chrétienne, la région désertique de Thèbes, en Égypte, une image du lieu où se retirèrent des hommes pieux, solitaires, ceux-là mêmes qui ont donné naissance au monachisme.

L'iconographie chrétienne se sert de ce terme pour exposer, indifféremment, les lieux de vie des ermites, en une seule unité spatiale, le prétexte à rassembler des épisodes de la vie des saints Jérôme de Stridon, François d'Assise, Bernard de Clairvaux, Benoît de Nursie, et d'autres scènes plus prosaïques de la vie en général des moines.

Exemplaire des Offices[modifier | modifier le code]

Le tableau vendu par Lamberto Gori aux Offices en 1780, fut d'abord attribué à Gherardo Starnina. Il provenait de la collection privée du peintre et restaurateur Ignazio Hugford[1].

Il fait partie du musée imaginaire de l'historien français Paul Veyne, qui le décrit dans son ouvrage justement intitulé Mon musée imaginaire[2].

Exemplaire aux éléments dispersés[modifier | modifier le code]

Probablement peint pour le couvent de Santa Maria degli Angeli à Florence, entier il est supposé d'une taille à 46 × 92 cm, et il comprend les scènes suivantes :

Reconstitution virtuelle de l'ensemble avec les éléments disponibles.

En 1974, disposant de trois des éléments dispersés, John Pope-Hennessy les définit comme les morceaux d'un même tableau qu'il considère alors comme une prédelle.

La découverte en 1990 d'un quatrième élément et en 1999 d'un repeint (d'un panier)[3] lui donne sa taille actuelle d'une Thébaïde et non de scènes juxtaposées horizontalement.

Michel Laclotte, en 2005, trouve un panneau d'une collection privée appartenant au même ensemble.

Origine des éléments permettant la reconstitution

Collections privées :

  • Les Trois Morts et les Trois Vivants, et Vie monastique, partie centrale de 25,5 × 38,5 cm ;
  • le panneau central haut disparu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice du musée
  2. Paul Veyne, Mon musée imaginaire, ou les chefs-d'œuvre de la peinture italienne, Paris, Albin Michel, , 504 p. (ISBN 9782226208194), p. 56-57.
  3. Lien Liberation.fr sur le sujet

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Pour l'exemplaire des Offices
  • Guido Cornini, Beato Angelico, Giunti, 2000
Pour l'exemplaire dispersé
  • Catalogue de l'exposition Fra Angelico, Botticelli… Chefs-d’œuvre retrouvés. du musée Condé, par Michel Laclotte

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Pour l'exemplaire découpé et dispersé