Justus Delbrück

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Justus Delbrück
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Fonction
Conseiller (en)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 42 ans)
Camp spécial de Jamlitz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Walther-Rathenau-Schule (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Conseiller, juristeVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Fratrie
Emmi Bonhoeffer (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de

Justus Delbrück, né le à Berlin et mort le au camp spécial de Jamlitz (de) près de Lieberose) est un juriste allemand, résistant au nazisme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Justus Delbrück appartient à une famille d'intellectuels. Son père est l'historien Hans Delbrück, sa mère Caroline Thiersch est la fille d'un professeur de chirurgie et la petite-fille du chimiste Justus von Liebig ; il fait partie d'une fratrie de sept enfants : Waldemar Delbrück (né en 1892, mort lors de la Première Guerre mondiale), Emmi Delbrück Bonhoeffer, Max Delbrück, Lore Delbrück Schmid, Hanni Delbrück et Lene Delbrück. Il épouse Ellen von Wahl-Pajus et a trois enfants.

De 1921 à 1928, il étudie le droit à Heidelberg et à Berlin. Après un référendariat auprès de la fédération impériale de l'industrie allemande, il est assesseur au gouvernement puis conseiller à Schleswig, Stade et Lunebourg. Il est membre du Parti démocrate allemand.

En 1933, il refuse d'être membre du le parti nazi et rejoint l'Église confessante. En 1935, il quitte la fonction publique et travaille dans le milieu économique. En 1938, il reprend une filature à Leipzig, qui appartenait au frère de son ami Gerhard Leibholz, d'origine juive.

En 1940, il est enrôlé dans la Wehrmacht puis devient en membre de l'Abwehr de l'Oberkommando der Wehrmacht dirigé par Hans von Dohnanyi. Il appartient au cercle de résistance autour de Hans Oster, Karl Ludwig von und zu Guttenberg et Klaus Bonhoeffer, il est en contact avec d'autres groupes, notamment le Cercle de Kreisau. Après l'exclusion de l'amiral Wilhelm Canaris, il retrouve une armée de combat début 1944.

Après le complot du 20 juillet 1944, il est arrêté le par la Gestapo. Tandis que son beau-frère Klaus Bonhoeffer est condamné à mort et exécuté avec d'autres détenus le , il est libéré le même jour de la prison de Lehrter Straße, à l'approche de l'armée soviétique.

Après la fin de la guerre, Delbrück est arrêté par le NKVD le en tant qu'« Mitarbeiter der Abwehr-Organe » (employé des organes de défense) ; il est interné au camp spécial soviétique n° 6 à Francfort-sur-l'Oder le puis est transféré en au camp spécial de Jamlitz (de) en zone d'occupation soviétique qui a été installé dans un camp de concentration nazi[1] où il meurt de la diphtérie le [2].

Hommages[modifier | modifier le code]

La gare voisine du camp de Jamlitz a pris de nom de Justus-Delbrück-Haus (Maison Justus Delbrück)[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Justus Delbrück » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (de) « Das „kleine Auschwitz“ bei Berlin: Geschichte eines verdrängten Ortes der Shoah », Berliner Zeitung,‎ (lire en ligne).
  2. (de) Andreas Weigelt, "Umschulungslager existieren nicht". Zur Geschichte des sowjetischen Speziallagers Jamlitz 1945–1947, Potsdam, Brandenburgische Landeszentrale für politische Bildung, (ISBN 3-932502-29-9).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Günter Brakelmann, « Justus Delbrück », dans H. Schultze, A. Kurschat (dir.), ‚Ihr Ende schaut an…‘ Evangelische Märtyrer des 20. Jahrhunderts, Leipzig, (ISBN 978-3-374-02370-7), p. 248-250.
  • Jean-Paul Picaper et Horst Kohler, Opération Walkyrie. Stauffenberg et la véritable histoire de l'attentat contre Hitler, L'Archipel, .
  • (de) Helmut Moll, « Justus Delbrück », sur erzbistumberlin.de.

Voir aussi[modifier | modifier le code]