Johann Jakob Stehlin
Johann Jakob Stehlin | |
Portrait datant des années 1860. | |
Fonctions | |
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Conseiller national Président en 1858-1859 et 1867-1868 | |
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Conseiller aux États | |
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Membre du Petit Conseil du canton de Bâle-Ville | |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bâle |
Date de décès | (à 76 ans) |
Lieu de décès | Bâle |
Nationalité | Suisse |
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Johann Jakob Stehlin est un architecte et une personnalité politique suisse, né le à Bâle (originaire du même lieu) et mort le dans la même ville.
Il est maire de Bâle de 1858 à 1873 et représente le canton de Bâle-Ville au Conseil national et au Conseil des États.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origine et famille
[modifier | modifier le code]Johann Jakob Stehlin naît le à Bâle. Il est originaire du même lieu. Son père, qui porte les mêmes prénoms, est maître charpentier ; sa mère est née Jakobea Hoch[1]. Il perd son père, qui était venu s'installer à Bâle, à l'âge de onze ans. Sa mère reprend alors l'entreprise[réf. souhaitée].
Il est le frère aîné de l'entrepreneur Hans Georg Stehlin (de)[2], qui porte le même nom que leur oncle, Hans Georg Stehlin, membre de la Diète fédérale au début du XIXe siècle[3].
Il épouse en 1825 Margaretha Hagenbach[1], fille du médecin et botaniste Karl Friedrich Hagenbach (de)[4] et sœur du théologien Karl Rudolf Hagenbach (de)[5]. Ils ont trois enfants[réf. souhaitée], dont le conseiller aux États Karl Rudolf Stehlin (de)[6] et l'architecte Johann Jakob Stehlin (de)[7].
Études et parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Après l'école publique de Bâle, il fréquente celle de la communauté des Frères moraves à Herrnhut, en Allemagne, et fait ensuite un apprentissage de charpentier. Son tour de compagnon le conduit dans les académies de construction de Munich, Berlin, Hambourg et Vienne[1]. Il reprend ensuite l'entreprise paternelle jusqu'à ce qu'il la transmette à son fils aîné Johann Jakob Stehlin le Jeune (de) en 1853.
Œuvres architecturales
[modifier | modifier le code]Il construit de nombreuses maisons d'habitation pour la classe supérieure de Bâle, notamment le Schilthof, bâtiment au début de[réf. souhaitée] la Freie Strasse dans la Vieille ville du Grand Bâle (de) et la fabrique de rubans Sarasin dans le quartier de Saint-Alban (de), ainsi que des logements ouvriers dans le quartier de Breite (de)[1] après que son entreprise en obtient l'adjudication en 1852[réf. souhaitée].
En tant que membre influent du Baukollegium de Bâle, il joue un rôle déterminant dans le développement architectural de la ville[1] au-delà de ses anciens murs[réf. souhaitée].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Représentant du libéralisme des années 1830, il entre en 1833, à l'âge de trente ans, au Grand Conseil du canton de Bâle-Ville et conserve ce mandat jusqu'en 1872[1]. Il siège au surplus de 1847 à 1875 au Petit Conseil[N 1]. Il est bourgmestre de Bâle de 1858 à 1873[1].
À l'échelon de la Confédération, il représente son canton en 1848 en tant qu'envoyé à la Diète fédérale, puis est conseiller aux États de 1848 à 1853 et conseiller national de 1853 à 1875. Le , il est élu au Conseil fédéral au quatrième tour, par 83 voix sur 144 valables[8], pour succéder à Martin J. Munzinger[9] mais refuse l'élection, ne s'estimant pas qualifié pour la fonction[N 2] (des voix critiquent disent qu'il ne voulait pas renoncer à son métier lucratif pour une fonction largement moins rémunérée[9])[10]. En 1858-1859 et 1867-1868, il est président du Conseil national[1].
Autres activités
[modifier | modifier le code]Compagnon de route politique et ami personnel d'Alfred Escher[11], il est membre du comité de l'association des chemins de fer du Gothard[réf. souhaitée], puis vice-président du conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer du Gothard de 1871 à 1876[1]. Il sert dans l'armée suisse comme officier d'artillerie[réf. souhaitée] et devient colonel en 1848[1] ; il est engagé comme commissionnaire fédéral au Tessin en 1848[réf. souhaitée], puis à la frontière nord en 1849 lors de la Révolution badoise[1].
Mort
[modifier | modifier le code]Il meurt le à Bâle, dans sa 77e année[1]. Il est mort tôt le matin, après une longue maladie[12].
Propriété
[modifier | modifier le code]Le château de Bipp (de), acquis par Johann Jakob Stehlin en 1852, est resté aux mains de ses descendants (famille Weber, puis Schwob)[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les membres du Petit Conseil, élus par le Grand Conseil en son sein, exercent leur charge à titre bénévole. Cf. Bernard Degen, Philipp Sarasin (trad. Pierre-G. Martin), « Bâle-Ville » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
- « Ich fühle die zu der hohen Beamtung nötige Summe des Wissens und der Erfahrung nicht in mich. ». Cf. (de) rus, « Ein Basler, der nicht wollte », Basler Zeitung, , p. 5.
Références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Johann Jakob Stehlin der Ältere » (voir la liste des auteurs).
- Romana Anselmetti (trad. Monique Baud-Wartmann), « Johann Jakob Stehlin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Stefan Hess (trad. Monique Baud-Wartmann), « Hans Georg Stehlin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Martin Rickenbacher (trad. Monique Baud-Wartmann), « Hans Georg Stehlin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Karin Marti-Weissenbach (trad. Florence Piguet), « Karl Friedrich Hagenbach » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Andreas Urs Sommer (trad. Florence Piguet), « Karl Rudolf Hagenbach » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Stefan Hess (trad. Monique Baud-Wartmann), « Karl Rudolf Stehlin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Romana Anselmetti (trad. Monique Baud-Wartmann), « Johann Jakob Stehlin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Histoire du Conseil fédéral. Élections du Conseil fédéral depuis 1848. Johann Jakob Stehlin », sur www.admin.ch, (consulté le )
- (de) Urs Altermatt, « Bundesratsverzichte : Der Fall Matthey in historischer Perspektive », Neue Zürcher Zeitung, , p. 21 (lire en ligne)
- Alain Pichard, « Autrefois, quatre Sages ont déjà dit non », 24 heures, , p. 4 (lire en ligne)
- (de) Alfred Escher, Briefe, Zürich, coll. « Herausgegeben von Joseph Jung », , p. 726.
- (de) « Baselstadt », Der Bund, , p. 3 (lire en ligne)
- (de) Robert Grogg, « Diesmal stürmte das Volk Schloss Bipp mit hehren Absichten », Berner Zeitung, , p. 2
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Rose Marie Schulz-Rehberg, Architekten des Klassizismus und Historismus. Bauen in Basel 1780–1880, Bâle, (ISBN 978-3-85616-643-4), p. 79-88.
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :