Hughes Dubois

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Hughes Dubois
Naissance
(67 ans)
Tournai, Belgique
Nationalité
Belge
Activité

Photographie

Photographie d'œuvres d'art
Formation
Écoles supérieures d'art Saint-Luc
Distinction

International Book Art Tribal Price, 2014 Best photography MGA Book Award, 2014

Prix International du livre d'art tribal, 2014
Site web

Hughes Dubois, né le à Tournai en Belgique, est un photographe spécialiste de la photographie des œuvres d'art.

Son « regard photographique » selon Danièle Gillemon, travail de mise en scène et d'éclairage des objets, a influencé la forme photographique de nombreux musées, institutions, galeries d'art et collections privées[1].

Parallèlement à sa carrière de photographe d'œuvre d'art, il a développé une pratique artistique personnelle exposée en galerie et rassemblé en livres d'art. Au fil d'une carrière de 40 ans, son objectif constant est de témoigner de la grande sensibilité des arts premiers et des classiques[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Hughes Dubois débute la photographie dès l'âge de 12 ans en photographiant des paysages et des inconnus dans la rue. Ensuite il commence un apprentissage artistique aux Écoles supérieures des arts Saint-luc (Mons, Belgique) et entreprend des études d'architecture à l'École Saint-Luc (Bruxelles, Belgique) avant de bifurquer vers des études de photographie à Ath (Belgique).

En 1977, Hughes Dubois commence sa carrière professionnelle comme photographe de publicité au Studio Asselberghs (Belgique)[source secondaire nécessaire]. Dès 1978, il se passionne pour la photographie d'art après savoir vu sa première statuette Hemba.

Photographe d'œuvres d'art[modifier | modifier le code]

À partir de 1982, il parcourt les Amériques avec Émile Deletaille pour la réalisation de plusieurs publications sur les arts précolombiens[3]. En 1984, il rencontre Michel Leveau, fondateur du musée Dapper à Paris pour lequel il réalise plus d'une trentaine de publications sur les Arts primitifs d’Afrique.

En 1999, il est contacté par Jacques Kerchache pour son projet de création du musée du Quai Branly. Dubois photographie les œuvres présentées au sein du Pavillon des Sessions pour la réintroduction des Arts premiers au Louvre. Sculptures sera la première publication du musée du Quai Branly, d'autres suivront. En 2003, il constitue en collaboration avec la tibétologue Amy Heller le fonds iconographique sur les arts des peuples de l'Himalaya pour le Art Institue of Chicago. Ceci donnera lieu à l'édition du livre Himalayas – An Aesthetic Adventure.

En 2012, il travaille pour le musée d'art islamique de Doha pour réaliser les photographies du livre qui présente les chefs-d'œuvre de Doha au musée du Louvre pour l'exposition de Cordoue à Samarcande. En 2013, à l'occasion de l'ouverture du Département des arts de l'Islam du musée du Louvre, l'artiste libanais Walid Raad propose une exposition d'œuvres réalisées à partir des photographies d'œuvres d'art de l'Islam photographiées par Hughes Dubois. Le Louvre et l'artiste publient à cette occasion Préface à la troisième édition.

Il collabore avec de nombreux musées dont : AfricaMuseum - Musée royal de l'Afrique centrale (Bruxelles, Belgique), Musée du Quai Branly - Jacques Chirac (Paris, France), Art Institue of Chicago, Fondation Roi Baudouin (Belgique), Fondation Dapper (Paris, France), Fondation Baur - Musée des arts d'Extrême-Orient (Genève, Suisse), Musée Guimet(Paris, France), Le Louvre (Paris, France), Musée des arts décoratifs (Paris, France), Museum of Islamic Art, Doha (Doha, Qatar), Fondation Beyeler (Suisse), The Al-Mansouria Foundation For Culture and Creativity (Arabie saoudite) et avec d'autres collections d'art à travers le monde.

Travail artistique[modifier | modifier le code]

En 2004, Le Sensible et La Force a été exposé au AfricaMuseum - Musée royal de l'Afrique centrale (Bruxelles, Belgique) et un portfolio éponyme de 24 tirages argentiques a été publié dans une édition de douze exemplaires. Ce travail consiste à « tirer le portrait » des statues en en montrant la sensibilité et l'humanité pour en dégager la puissance et la beauté.

En 2013,  Formes et Façons fut exposé au Val de Bagnes Museum et au  barrage de Mauvoisin (Suisse).

Entre 2013 et 2017, Dubois travailla au projet Borobudur Under the Full Moon, ce travail photographique, réalisé avec son épouse Caroline Leloup Dubois, dura trois ans — et plus de 110 nuits — de prises de vue du plus grand temple bouddhiste au monde, le Borobudur (Indonésie). Depuis 2018, Borobudur Under the Full Moon consiste en une exposition itinérante sous le patronage Unesco. Une édition limitée de neuf exemplaires d'un portfolio éponyme en platine palladium et un livre d'art ont été publiés à cette occasion.

Prix et récompenses[modifier | modifier le code]

En 2014, le catalogue The Bismarck Archipelago Art a reçu l'International Book Art Tribal Price – the ICMA Award et le prix de la Meilleure Photographie dans le cadre du MGA Book Award[4],[5].

Expositions[modifier | modifier le code]

Depuis 1982, son travail a fait l'objet de onze expositions personnelles et de dix expositions de groupe.

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • 1981 : Voyage - Maison culturelle de la Tour Burbant, Ath, Belgique
  • 1982 : Ath, ses gens, son cortège - Maison culturelle de la Tour Burbant, Ath, Belgique
  • 1986 : Ouverture sur les arts africains - Musée Dapper, Paris
  • 2004 : Le sensible & La force - AfricaMuseum - Musée royal de l'Afrique centrale de Tervuren, Belgique
  • 2006 : Evelyne Lepage Gallery, Belgique
  • 2008 : Biennale des antiquaires, Paris, Galerie 54, France
  • 2008 : Biennale des antiquaires, Paris - Galerie Bernard Dulon, France
  • 2010 : Collection Durand-Dessert - Monnaie de Paris, France
  • 2013 : Formes & Façons – Musée de Bagne, Verbier, Suisse
  • 2013 : Barrage de Monvoisin, Suisse
  • 2015 : Rétrospective 35 ans de carrière - Parcours des Mondes, Paris[6]
  • 2022 : Hughes Dubois, sculpteur d’ombres et de lumières – Galerie Origines – Rencontres internationales de la photographie, Arles, France[7]

Expositions de Caroline & Hughes Dubois[modifier | modifier le code]

Principales expositions de groupe[modifier | modifier le code]

  • 1997 : État de sièges - Galerie Voutât, Genève, Suisse
  • 2006 : Galerie Forêt Verte - Paris
  • 2014 : Primitivisme dans la photographie - Galerie Valois, Paris
  • 2018 : Wormholes 1, Galerie Laure Roynette, Paris
  • 2018 : Wormholes 2, La Ruche, Paris

Collections[modifier | modifier le code]

Les photographies de Hughes Dubois ont intégré des collections publiques et privées partout dans le monde.

  • AfricaMuseum - Musée royal de l'Afrique centrale de Tervuren (Belgique)
  • Al-Mansouria Foundation (Arabie saoudite)
  • Art Institute Of Chicago (États Unis d'Amérique)
  • Baur Foundation (Suisse)
  • Musée Bellevue (Belgique)
  • Beyeler Foundation (Suisse)
  • Fondation Dapper (France)
  • Fondation Roi Baudouin (Belgique)
  • Fondation Hergé (Belgique)
  • Le Louvre (France)
  • Musée des Arts décoratifs (France)
  • Museum Of Islamic Art (Qatar)
  • Musée national des arts asiatiques-Guimet (France)[8]
  • Novartis (Suisse)
  • Musée du Quai Branly - Jacques Chirac (France)[9]

Publications[modifier | modifier le code]

Articles critiques[modifier | modifier le code]

  • Georges Meurant, « Arts Premiers au Louvre Hughes Dubois a saisi les Arts premiers au Louvre De l'énergie sous l'objectif », Tribal Art Magazine, no 23,‎ [10].
  • Séphora Thomas, « Le sensible et la force », Art Tribal (en français), no 5,‎ printemps/été 2004, p.60-73.
  • Philippe Bourgoin, « La redoutable statuaire Songye d'Afrique centrale », Art Tribal (en français), no 5,‎ printemps/été 2004, p.74-85.
  • Danièle Gillemon, « La sculpture songye et son double Dialogue intense entre la statuaire réelle et les photographies en noir et blanc d'Hughes Dubois », Le Soir,‎ [2].
  • Anne-Marie Bouttiaux, « Sensitivity and Power: A Photographic Homage to Songye Sculptors », Tribal Art, no 35,‎ , p.64-69.
  • Raoul Lehuard, « Le sensible et la force : photographies de Hughes Dubois et sculptures Songye », Arts d'Afrique noire, arts premiers,‎ , p. 49-52.
  • Guy Duplat, « Thierry Bouts et ses mystères », La libre Belgique,‎ 11/12/2005.[11].
  • J.F., « Les Arts premiers vu par Hughes Dubois », Connaissances des Arts, no septembre,‎ .
  • Roger Pierre Turine, « Kaos, un Parcours des Mondes », La libre Belgique,‎ [12].
  • Roger Pierre Turine, « Bas le masque, vive le portrait ! », La libre Belgique,‎ [13].
  • Roger Pierre Turine, « Les fécondes images d'Hughes Dubois », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne).
  • Elena Martinez-Jacquet, « Rencontre avec un créateur d'images: Hughes Dubois ou un regard photographique », Tribal Art Magazine, no 72,‎ [1].
  • Françoise Dargent, « Under the Full Moon: cent dix clairs de lune à Borobudur », Le Figaro,‎ [14].
  • Irène Languin, « Plongée en images dans la majesté de Borobudur », La Tribune de Genève,‎ [15].
  • Émilie Quitemelle, « Caroline et Hughes Dubois - Borobudur Under The Full Moon », Profession Photographe, rubrique Livres, no avril,‎ .
  • Adenike Cosgrove, « Photographing African Art Like A Pro - An Interview with Hughes Dubois », site IMO DARA,‎ [16].

Notes références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Elena Martinez-Jacquet, « Rencontre avec un créateur d'images : Hughes Dubois ou un regard photographique » Accès payant, sur tribalartmagazine.com, Tribal Art Magazine,
  2. a et b Danièle Gillemon, « La sculpture songye et son double Dialogue intense entre la statuaire réelle et les photographies en noir et blanc d'Hughes Dubois », sur lesoir.be, Le Soir,
  3. « Émile Deletaille : CEDEA - Confédération Européenne des Experts d'Art », sur cedea-art-experts.com
  4. « ICMA Gold Award 2014 », sur Hughes Dubois,
  5. MGA Book Award 2014
    Diplôme du MGA Book Award 2014
  6. Valentine Plisnier, « 35 ans de carrière photographique » [PDF], sur Hughes Dubois, (consulté le )
  7. Roger Turine, « Hughes Dubois — Sculpteur d'ombre et de lumière » Accès libre, sur Galerie Origines, Arles (consulté le )
  8. Musée Guimet, Le mag du MNAAG, Paris, Musée Guimet (no 13), , 8 p. (lire en ligne), p. 6
  9. « Œuvres de Hughes Dubois au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac », sur Musée du Quai Branly-Jacques Chirac
  10. Georges Meurant, « Arts Premiers au Louvre : Hughes Dubois a saisi les Arts premiers au Louvre De l'énergie sous l'objectif », sur tribalartmagazine.com, Tribal Art Magazine - Le monde l'art tribal,
  11. Guy Duplat, « Thierry Bouts et ses mystères » Accès payant, sur lalibre.be, La Libre Belgique,
  12. Roger Pierre Turine, « Kaos, un Parcours des Mondes » Accès payant, sur lalibre.be, La Libre Belgique,
  13. Roger Pierre Turine, « Bas le masque, vive le portrait ! » Accès payant, sur lalibre.be, La Libre Belgique,
  14. Françoise Dargent, « Under the Full Moon: cent dix clairs de lune à Borobudur », sur Le Figaro,  : « Sur l'île de Java, Caroline et Hughes Dubois ont photographié de nuit les bas-reliefs du site bouddhique. Ils n'étaient pas au bout de leurs surprises. »
  15. Irène Languin, « Plongée en images dans la majesté de Borobudur », sur tdg.ch, La Tribune de Genève,
  16. (en) « Photographing African Art Like A Pro - An Interview with Hughes Dubois », sur IMO DARA,

Liens externes[modifier | modifier le code]