Tellurure de mercure

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Tellurure de mercure
Image illustrative de l’article Tellurure de mercure
__ Hg2+       __ Te2−
Identification
No CAS 12068-90-5
No ECHA 100.031.905
No CE 235-108-9
PubChem 82914
SMILES
InChI
Apparence solide noir cristallisé
Propriétés chimiques
Formule HgTe  [Isomères]
Masse molaire[1] 328,19 ± 0,05 g/mol
Hg 61,12 %, Te 38,88 %,
Propriétés physiques
fusion 673 °C[2]
Masse volumique 8,12 g·cm-3[2] à 20 °C
Cristallographie
Classe cristalline ou groupe d’espace (no 216)
Structure type Blende
Précautions
SGH[2]
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H300, H310, H330, H373, H410, P320, P330, P304+P340 et P405
Transport[2]
-
      
Composés apparentés
Autres cations Tellurure de zinc
Tellurure de cadmium
Autres anions Oxyde de mercure(II),
Sulfure de mercure(II)
Séléniure de mercure

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le tellurure de mercure est un composé chimique de formule HgTe. Il s'agit d'un composé de tellure et de mercure. Présent naturellement sous forme de coloradoïte, c'est un solide noir qui fond à 673 °C aux conditions normales de température et de pression. Il cristallise selon une structure de type sphalérite avec le groupe d'espace F43m (no 216). Il s'agit d'un semimétal apparenté aux semiconducteurs II-VI[3].

Le tellurure de mercure est naturellement dopé p en raison de son déficit naturel en mercure. Il est également possible de le doper p à l'aide de zinc, de cuivre, d'argent et d'or. Il peut être dopé n à l'aide de bore, d'aluminium, de gallium ou d'indium ; des impuretés d'iode ou de fer donnent également un dopage n. Il est uni par des liaisons faibles, et est facilement gravé aux acides, par exemple à l'acide bromhydrique HBr.

On peut faire croître des couches minces de HgTe par pulvérisation ou par épitaxie en phase vapeur aux organométalliques. Le HgTe massif peut être fondu sous forte pression de vapeur de mercure.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a b c et d Alfa Aesar 36666 Mercury(II) telluride, 99.999% (metals basis)
  3. (en) Robin Carter, Jeremy Sloan, Angus I. Kirkland, Rüdiger R. Meyer, Phillip J. D. Lindan, Grace Lin, Malcolm L. H. Green, Alexis Vlandas, John L. Hutchison et John Harding, « Correlation of Structural and Electronic Properties in a New Low-Dimensional Form of Mercury Telluride », Physical Review Letters, vol. 96, no 21,‎ , article no 215501 (DOI 10.1103/PhysRevLett.96.215501, Bibcode 2006PhRvL..96u5501C, lire en ligne)