Hermann von Pückler-Muskau

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Hermann von Pückler-Muskau
Gravure du prince von Pückler-Muskau
Fonction
Député de la chambre des seigneurs
Titres de noblesse
Comte
jusqu'en
Fürst
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Hermann Ludwig Heinrich von Pückler-Muskau
Pseudonyme
SemilassoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Drapeau de la Prusse Prussienne
Activités
Période d'activité
Famille
Père
Ludwig Karl Johann Erdmann Graf Pückler-Muskau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Clementine Kunigunde Charlotte Olympia Luise von Pückler-Muskau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Marianne Henriette Luise Clementine Olympia von Pückler-Muskau (d)
Agnes Charlotte Hermine Olympia Bianca Pückler-Muskau (d)
Agnes Ursel Luitgart Clara Pückler-Muskau (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Lucie von Hardenberg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
Distinction
Honorary citizen of Cottbus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Le prince Hermann von Pückler-Muskau est un paysagiste, orientaliste et écrivain allemand, né le au château de Muskau en Haute-Lusace et mort le au château de Branitz, près de Cottbus (royaume de Prusse).

Il écrit sous le nom de plume de « Semilasso ». Né comte, il est titré prince en 1822.

Biographie[modifier | modifier le code]

Portrait de Mahbouba vers 1840.

Pückler sert dans un régiment de cavalerie de Dresde, puis voyage en France et en Italie, souvent à pied. Il hérite du domaine de Muskau à la mort de son père en 1811 et rejoint ensuite les armées de coalition contre Napoléon. Le jeune comte est major de l'armée impériale russe pendant la guerre de 1813 en Allemagne, puis se distingue sur le champ de bataille, sous les ordres du duc de Saxe-Weimar. Il est alors nommé gouverneur civil et militaire de Bruges. Il passe ensuite plusieurs années à voyager, dont une année en Angleterre, visitant les parcs des châteaux anglais. Il épouse la comtesse douairière Lucie von Pappenheim, née von Hardenberg (de) (fille du célèbre chancelier de Prusse) en 1817, mais s'en sépare rapidement. La séparation est officiellement prononcée en 1826, mais il garde des liens épistolaires et amicaux avec son épouse.

Frédéric-Guillaume III de Prusse l'élève au titre de prince en 1822 en compensation de certains privilèges auxquels il a dû renoncer. Il voyage à nouveau en Angleterre et aussi en Afrique du Nord, Tunisie, Algérie, Égypte[1] et Soudan, où il explore l'ancienne Nubie (il visite le site de Naqa en 1837). Il achète au marché des esclaves du Caire une adolescente dont il s'entiche et qu'il nomme « Machbuba » (la Bien-Aimée). Ils poursuivent ensemble leur chemin en Asie Mineure, et en Grèce. De retour en Allemagne, il présente l'adolescente à la haute société, mais elle meurt en 1840 après avoir contracté la tuberculose. Le prince passe dès lors son temps entre Berlin et Muskau, dont il améliore le parc. Il le vend cependant en 1845 et élit comme principale résidence le château de Branitz, où il aménage aussi un parc et se fait connaître comme paysagiste dans les châteaux du Brandebourg. Il fréquente des personnalités de son époque comme Karl Friedrich Schinkel, Leopold Schefer, E.T.A Hoffmann, Bettina von Arnim, Karl August Varnhagen von Ense, Heinrich Heine et fait partie du salon de Rahel Varnhagen. De temps en temps il voyage en Allemagne et en Italie.

Son ouvrage Andeutungen über Landschaftsgärtnerei rencontre un immense succès en Allemagne. Son parc romantique de Muskau à l'anglaise fait école dans toute l'Europe centrale. Il est aujourd'hui protégé par l'UNESCO.

Le prince soutient la politique de réformes administratives du baron de Stein, mais son style de vie extravagant, son panthéisme et ses foucades (il s'habillait souvent en oriental) soulèvent les critiques de la bonne société.

Il est toutefois à la fin de sa vie membre de la chambre des seigneurs de Prusse[2]. Son élève le plus fameux, Eduard Petzold, a écrit sa première biographie.

Ses lettres d'amour à la jeune comtesse Ada von Tresckow (de) (1840-1918) sont publiées en 1938.

Hermann von Pückler-Muskau est le petit-neveu de la musicienne Louise Diede zum Fürstenstein.

Ouvrages littéraires[modifier | modifier le code]

Le prince à la fin de sa vie
  • 1830 Briefe eines Verstorbenen
  • 1834 Tutti Frutti, aus den Papieren eines Verstorbenen
  • 1835 Jugendwanderungen
  • 1835 Semilassos vorletzter Weltgang, erster Gang: Europa
  • 1836 Semilasso in Afrika
  • 1838 Der Verläufer
  • 1840 Südöstlicher Bildersaal
  • 1844 Aus Mehemed Alis Reich
  • 1846-1848 Die Rückkehr
  • 1873-1876 Briefwechsel und Tagebücher

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il est reçu par le khédive Méhémet Ali qui met un palais à sa disposition avec des serviteurs.
  2. À partir de 1866.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Christian Friedrich und Ulf Jacob (Hg): „… ein Kind meiner Zeit, ein ächtes, bin ich …“. Stand und Perspektiven der Forschung zu Fürst Pückler. be.bra wissenschaft verlag, Berlin 2010 (= Edition Branitz, 6),  (ISBN 978-3-937233-67-3).
  • (de) Christian Friedrich, Ulf Jacob und Marie-Ange Maillet (Hg.): Fürst Pückler und Frankreich. Ein bedeutendes Kapitel des deutsch-französischen Kulturtransfers. be.bra wissenschaft verlag, Berlin 2012 (= Edition Branitz, 7),  (ISBN 978-3-95410-009-5).
  • (de)Ludmilla Hassing, Fürst Hermann von Pückler-Muskau, Hambourg, 1873.
  • (de) Jana Kittelmann (Hg.): Briefnetzwerke um Hermann von Pückler-Muskau. Thelem, Dresden 2015 (= Edition Branitz, 11),  (ISBN 978-3-945-36306-5).
  • (de) Eduard Petzold, Fürst Pückler-Muskau in seiner Bedeutung für die bildende Gartenkunst, Leipzig, 1874.
  • Marie-Ange Maillet : « De l'Angleterre à la France en passant par l'Allemagne : le prince Hermann de Pückler-Muskau (1785-1871) et sa contribution à l’art du jardin paysager », in : Jardins d’Allemagne : transferts, théories, imaginaires,  Paris : H. Champion, 2014, p. 49-66.
  • Hermann von Pückler-Muskau: Aperçus sur l'art du jardin paysager assortis d'une Description détaillée du parc de Muskau, Avec un atlas de 45 illustrations et 4 plans couleur. Édition établie, annotée et présentée par Stéphanie de Courtois, Marie-Ange Maillet et Eryck de Rubercy d'après une traduction anonyme de 1847, Paris : Klincksieck 2014 (Prix Historique P.J. redouté 2015)
  • Eryck de Rubercy : Hermann von Pückler-Muskau. Petite revue de parcs anglais, extraite des "Lettres d'un défunt", Paris : Klincksieck, 2014.
  • (de) Chevalier Rafael de Weryha-Wysoczański (en): Strategien des Privaten. Zum Landschaftspark von Humphry Repton und Fürst Pückler, Berlin 2004.
  • (de) Joachim K. M. Fait (de), Detlef Karg (de) (Red.): Hermann Ludwig Heinrich Fürst von Pückler-Muskau. Gartenkunst und Denkmalpflege. Hermann Böhlaus Nachfolger, Weimar 1989 (ISBN 3-7400-0089-9).
  • (de) Bernd-Ingo Friedrich (de): Hat er? Oder hat er nicht? Fürst Pückler und die Frauen. Oberlausitzer Verlag Frank Nürnberger, Spitzkunnersdorf 2010 (ISBN 978-3-941908-13-0).
  • (de) Eckart Kleßmann: Fürst Pückler und die Sklavin Machbuba: Eine west-östliche Liebesgeschichte. Jena 2014 (ISBN 978-3-940431-26-4).
  • (de) Matthias Körner (de), Thomas Kläber (de): Dort senke dich auf ein Paradies. Die Gartenlandschaften des Fürsten Pückler. Kiepenheuer, Berlin 2006 (ISBN 3-378-01083-5).
  • (de) Heinz Ohff: Der grüne Fürst. Das abenteuerliche Leben des Fürsten Pückler-Muskau. Piper, München / Zürich 2002 (ISBN 3-492-23715-0).
  • (de) Helmut Rippl (de) (Hrsg.): Der Parkschöpfer Pückler-Muskau. Das gartenkünstlerische Erbe des Fürsten Hermann Ludwig Heinrich von Pückler-Muskau. Weimar 1995 (ISBN 3-7400-0994-2).
  • (de) Rolf Schneider (de): Fürst Pückler in Branitz. Mit Fotografien von Therese Schneider. be.bra verlag, Berlin 2010 (ISBN 978-3-86124-641-1).

Liens externes[modifier | modifier le code]