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Hadj Mohamed Benalla

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Hadj Mohamed Benalla
Illustration.
Fonctions
Président de l'Assemblée nationale

(8 mois et 12 jours)
Élection 7 octobre 1964
Prédécesseur Lui-même
Successeur Rabah Bitat (indirectement, président de l'Assemblée populaire nationale)
Président de l'Assemblée nationale constituante
[N 1]
(1 an, 1 mois et 5 jours)
Élection
Législature ANC
Prédécesseur Ferhat Abbas
Successeur Lui-même
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 86 ans)
Lieu de décès Alger (Algérie)
Sépulture Cimetière d'El Alia
Nationalité Algérienne
Parti politique FLN
Religion Islam sunnite

Hadj Mohamed Benalla

Hadj Mohamed Benalla, né le 24 février 1923 et mort le 2 mai 2009, est un homme d'État algérien, président de l'Assemblée nationale constituante de 1963 à 1964 puis président de l'Assemblée nationale de 1964 à 1965.

Biographie[modifier | modifier le code]

Premiers engagements[modifier | modifier le code]

Il est né le 24 février 1923 à Ouadane (Oran) dans une famille très modeste[1]. Il a fait ses études primaires à Tiaret[2]. Il commence à travailler à l'âge de 14 ans et travaille dans une usine de pâtisserie, puis comme coursier, puis comme mécanicien, puis comme greffier[3].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint l'armée française comme sous-officier après l'opération Torch[1].

Il rejoint le Parti du peuple algérien (PPA) en 1937 puis l'Organisation spéciale (OS) en 1948. Avec d'autres, il tente sans succès de faire évader Ouali Benai, un des dirigeants de l'OS, dans le Djurdjura[4]. L'OS est dissoute en 1950 et il est emprisonné[1] pendant trois ans[2].

Guerre d'Algérie[modifier | modifier le code]

Le 23 mars 1954, il rejoint le Comité révolutionnaire d'unité et d'action[2]. Il aide l'organisation à se fournir en armes[4]. En novembre 1954, il prend le maquis avec l'Armée de libération nationale au sein de la Wilaya V, dirigée par Larbi Ben M'hidi, dont il est l'adjoint à partir de 1955[1]. Il porte le nom de guerre Si Bouzid[5].

Arrêté le 16 novembre 1956 et emprisonné en France, il est jugé par le tribunal militaire à Oran[5] et est condamné à mort[4], puis à la prison à vie en 1957, gracié partiellement en 1958[2], puis libéré en 1960. Promu commandant en 1961, il siège au Conseil national de la révolution algérienne en 1962. Désigné membre du bureau politique du FLN, il occupe le poste de responsable le 9 mai 1963[1].

Président de l'Assemblée nationale constituante[modifier | modifier le code]

Comme premier vice-président, il assure l'intérim de la présidence de l'Assemblée nationale constituante, après la démission de Ferhat Abbas le 16 août 1963[6], jusqu'à son élection à la tête de l'Assemblée le 1er octobre[7],[1].

Président de l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Après les élections législatives algériennes de 1964, il est élu président de l'Assemblée nationale le 7 octobre 1964[1].

Après le coup d'État de 1965 en Algérie — auquel il s'oppose —, il est emprisonné et torturé par la Sécurité militaire, puis placé en résidence surveillée à Biskra jusqu'en 1978[2].

Mort[modifier | modifier le code]

Il meurt le 2 mai 2009 à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja des suites de problèmes respiratoires. Il est inhumé au cimetière d'El Alia[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par intérim jusqu'au 9 octobre 1963.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Hadj Benalla, la loyauté et la sincérité Un symbole de la Révolution s'en va », .
  2. a b c d et e (ar) « المناضل الحاج بن علّة: ساهم في تحرير الوطن وكافأه بومدين بالسجن والتعذيب », sur montada.echoroukonline.com,‎ .
  3. a et b (ar) « المنية تغيِّب الحاج بن علة الرئيس الأسبق للمجلس الوطني », sur djazairess.com,‎ .
  4. a b et c Mohamed Bouraib, « Forum de la mémoire d’El Moudjahid - Hommage au défunt Hadj Benalla : Un militant aux multiples responsabilités », sur elmoudjahid.com, .
  5. a et b « Le procès de Benalla est celui du réseau F.L.N. de l'Ouest et des complicités dont il bénéficiait », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  6. « La démission de M. Ferhat Abbas ouvre un difficile problème de succession », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  7. « M. HADJ BEN ALLA A ÉTÉ ÉLU PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE ALGÉRIENNE », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).