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Guillaume Ier de Joigny

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Guillaume Ier de Joigny
Image illustrative de l'article Guillaume Ier de Joigny

Titre Comte de Joigny
(c. 1179 - c. 1220)
Prédécesseur Renaud IV de Joigny
Successeur Pierre Ier de Joigny
Allégeance Comté de Champagne
Biographie
Dynastie Maison de Joigny
Naissance c. 1160
Décès c. 1220
Père Renaud IV de Joigny
Mère Adélaïde de Nevers
Conjoint Alix de Courtenay
Béatrix de Sancerre
Enfants Gui de Joigny
Pierre Ier de Joigny
Guillaume II de Joigny
Blanche de Joigny

Guillaume Ier de Joigny (né vers 1160, † le 15 février 1220) est comte de Joigny, en Champagne. Il est le fils de Renard IV de Joigny, Comte de Joigny, et d'Adélaïde de Nevers (fille de Guillaume III, comte de Nevers, et de Ide de Sponheim)[1].

Biographie

Vers 1179, à la mort de son père Renaud IV, il devient comte de Joigny.

En 1190, il participe à la troisième Croisade en compagnie du roi de France Philippe Auguste et du comte de Champagne Henri II[2].

Entre 1190 et 1200, il a des différents avec Pierre II de Courtenay, à propos de sa terre de la Ferté-Loupière (Guillaume prétend la tenir du comte de Champagne alors que Pierre prétend qu'il la tient de lui), qui nécessitent un arbitrage extérieur[3].

En 1204, il sert avec son frère Gaucher sous le roi de France Philippe-Auguste lors du siège de Rouen et est un des seigneurs qui garantissent la capitulation du roi d'Angleterre Jean sans Terre le 1er juin 1204[3].

En 1209, il donne des terres à des moines de l’ordre de Grandmont afin qu'ils fondent le prieuré de l'Enfourchure à Dixmont[4].

En 1212, il concourt avec les plus grands seigneurs champenois à l'ordonnance de Champagne de 1212 sur le règlement de succession des fiefs et sur les duels.

En 1216, il assiste en tant que pair du royaume au jugement de Philippe Auguste entre Blanche de Navarre, comtesse de Champagne, et Philippe de Champagne à propos de la succession du comté de Champagne[2].

Lors de la guerre de succession de Champagne qui suivit, il soutient la comtesse Blanche de Navarre et son fils Thibaut IV de Champagne.

A sa mort, il fut inhumé dans Église Saint-Jean de Joigny (tombeau traditionnel de sa famille), dans un tombeau qui existe toujours. Mais dans une charte de 1179, lorsqu'il reçut la couronne comtale, Guillaume de Joigny déclare qu'il désigne l'église de l'abbaye Notre-Dame de Dilo comme lieu de sépulture (et où sa mère était déjà enterrée dans un magnifique tombeau gothique). Les moines de Dilo ont vivement protesté, et en 1224, le corps de Guillaume de Joigny est déplacé à l'abbaye de prémontrés de Dilo sous un magnifique mausolée aujourd'hui disparu[5].

Son épitaphe vante son caractère chevaleresque, sa noblesse, sa sagesse, sa beauté qui rappelait celle de Pàris, sa valeur comparable à celle d'Hector, sa prudence égale à celle d'Ulysse (Flos hic milites, laudis decus, archa sophioe, forma refert Paridem, manus Uçctom, sensus Ulyssem)[5].

Mariage et enfants

Vers 1178, il épouse Alix de Courtenay, fille de Pierre de France (fils du roi de France Louis VI le Gros), seigneur de Courtenay, et d'Élisabeth de Courtenay, dont il a deux enfants connus[1] :

  • Gui de Joigny, mort jeune[6].
  • Pierre Ier de Joigny, qui succède à son père. Il épouse Élisabeth (nom de famille inconnu), qui est décédée avant le 31 mars 1222. Il meurt sans postérité connu en avril 1222.

En 1186, il divorce avec Alix de Courtenay pour cause de parenté. Alors qu'Alix se remarie avec Aymar Taillefer, comte d'Angoulême, il épouse en secondes noces Béatrix de Sancerre, probablement (selon La Thaumassière, mais qui ne cite pas de source) fille de Guillaume Ier, comte de Sancerre et d'Eustachie de Courtenay (sœur d'Alix ; veuve de Guillaume de Brienne puis de Guillaume Ier de Champlitte), dont il a deux enfants connus[1] :

  • Guillaume II de Joigny, qui succède à sont frère.
  • Blanche de Joigny († après octobre 1252). Elle épouse Guillaume Ier de Chauvigny, dont elle a un enfant (Guillaume II de Chauvigny) puis, une fois veuve, elle épouse en secondes noces Guillaume II de Vierzon, dont elle a : Guillaume III et Marie de Vierzon.

Sources

  • Marie Henry d'Arbois de Jubainville, Histoire des Ducs et Comtes de Champagne, 1865.
  • l'abbé Carlier, Notice sur les comtes de Joigny, 1862.
  • Ambroise Challe, Histoire de la ville et du comté de Joigny, 1882

Articles connexes

Notes et références

  1. a b et c Foundation for Medieval Genealogy.
  2. a et b Notice sur les comtes de Joigny, abbé Carlier
  3. a et b L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques, et autres anciens monuments, depuis la Naissance de Jésus-Christ.
  4. Histoire de la ville et du comté de Joigny, Ambroise Challe, 1882.
  5. a et b L'abbaye Notre-Dame de Dilo au diocèse de Sens, abbé A. Pissier, 1928.
  6. Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume, etc.