Guidobaldo Ier de Montefeltro

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Guidobaldo Ier de Montefeltro
Illustration.
Guidobaldo de Montefeltro peint par Raphaël
Titre
duc d'Urbino

(26 ans)
Prédécesseur Frédéric III de Montefeltro
Successeur François Marie Ier della Rovere
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gubbio
Date de décès (à 36 ans)
Lieu de décès Fossombrone
Père Frédéric III de Montefeltro
Mère Battista Sforza
Conjoint Élisabeth Gonzague

Guidobaldo Ier de Montefeltro
Blason familial : bandé d'or et d'azur, au chef d'or chargé d'une aigle bicéphale de sable, becquée, membrée et couronnée d'or
duc d'Urbino

Guidobaldo de Montefeltro, né à Gubbio le et mort à Fossombrone le , est le fils de Frédéric III de Montefeltro et de Battista Sforza. Il fut comte de Montefeltro et le troisième duc d'Urbino.

Biographie

À la mort de son père en septembre 1482, il devient duc d’Urbino dans des conditions politiques difficiles. Le il reçoit le titre de capitaine des armées de la Ligue contre le roi de Naples et le duc de Milan. Bien que ses vues sur le château de Petraja divergeassent de celles du pape, lors de la Conjuration des Barons il se rangea du côté de l'Église contre le royaume de Naples.

Après la mort de sa première femme, il se lia avec la famille Gonzague en épousant, en 1489, Élisabeth Gonzague (1471-1526), alors âgée de dix-huit ans, fille de Frédéric Ier marquis de Mantoue et de Marguerite de Bavière. Ils n'eurent pas d'enfants ensemble.

Il se mit à la solde d’Alexandre VI durant la campagne d'Italie de Charles VIII de France et la chute du royaume de Naples (). En mars suivant, il s’opposait à ce même roi de France en guerre contre la République de Venise. Il s’acquit la réputation d'un valeureux général et fut appelé à la rescousse par les Florentins lors de leur guerre contre Pise, mais il se trouva en butte au génie stratégique de Malvezzi.

Lors de la bataille de Vallerano il fut fait prisonnier par Battista Tosi, qui combattait pour les Orsini[1].

Quand le duc de Valentino se lança dans l’invasion de la Romagne, Imola et Faenza tombèrent l’une après l’autre. Guidobaldo abandonna le duché en toute hâte pour sauver sa tête, se réfugiant d’abord à Ravenne, puis à Mantoue, et n’aurait pu rentrer à Urbino s’il n’en avait appelé au pape Jules II, grâce auquel il fut à nouveau investi de la totalité de ses fiefs.
Il fut nommé capitaine général de l'Église — et non gonfalonier comme on l'a parfois écrit — en 1496.
Il fut, comme son père, reçu « chevalier » de l’Ordre de la Jarretière en 1506 et, comme lui, monta un cabinet de curiosités (le « studiolo de Gubbio ») d'une grande richesse. À seulement trente-cinq ans, il succomba à la pellagre dont il avait longtemps souffert et mourut en avril de l’année 1508. Ses cendres furent transportées à Urbino et enterrées au monastère de San Bernardino d'Urbino, à côté de celles de Frédéric III. Le duché d’Urbino revint à sa sœur Jeanne (Giovanna) et à son fils François Marie qu’il avait adopté et désigné comme successeur, et passa ainsi dans la famille Della Rovere, celle des papes Jules II et Sixte IV.

Annexes

Articles connexes

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Liens externes

Bibliographie

Notes et références

  1. D'après James Dennistoun, Memoirs of the Dukes of Urbino, illustrating the arms, arts, and literature of Italy, from 1440 to 1630, vol. I, Longman, Brown, Green, and Longmans, , 3 vol. (lire en ligne).
nota : les couleurs or et azur sont celles de la ville d'Urbino.