Gerhard Rosselmini

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Gerhard Rosselmini
Gerhard Rosselmini
Le général Gerhard Rosselmini. Gravure de Carlo Lasinio, XIXe siècle.

Naissance
Pise, Italie
Décès (à 54 ans)
Vicence, Italie
Allégeance Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Arme Infanterie
Grade Général-major
Années de service 1761 – 1797
Conflits Guerre austro-turque de 1788-1791
Guerres de la Révolution française
Faits d'armes Wissembourg
Lodi
Mantoue
Distinctions Chevalier de l'ordre de Malte[1]

Gerhard von Rosselmini, également écrit Roselmini, né le à Pise et mort le à Vicence, en Italie, est un militaire autrichien au service de la monarchie des Habsbourg. Il se distingua pendant les guerres de la Révolution française et participa en 1796 à plusieurs affrontements en Italie contre Napoléon Bonaparte.

Biographie[modifier | modifier le code]

De l'enseigne au général[modifier | modifier le code]

Gerhard Rosselmini naquit le à Pise, en Italie. Son père, Odoardo Rosselmini, était chambellan du grand-duc de Toscane. Il commença sa carrière militaire comme enseigne au régiment d'infanterie Botta no 12 le . Il fut ensuite promu sous-lieutenant en avant d'être transféré au régiment d'infanterie Kaiser no 1 avec le grade de capitaine en juillet de la même année. Major en second en , major en premier en et enfin lieutenant-colonel en , il rejoignit les forces autrichiennes chargées d'envahir la Valachie au début de la guerre austro-turque en [2].

Le , il fut nommé colonel du régiment Kaiser. Son unité fut affectée en 1793 à l'armée autrichienne du Haut-Rhin, sous les ordres du général Wurmser, et participa aux affaires de Bad Bergzabern le et de Bienwald les 12 et . Rosselmini prit également part à l'assaut des lignes de Wissembourg le suivant. Il soutint peu après deux combats contre les Français à Frœschwiller, le premier le dont il sortit victorieux et le second le 22 où il fut fait prisonnier. Il fut libéré en et élevé au grade de général-major le 24 de ce mois[2].

Sur le front d'Italie[modifier | modifier le code]

La bataille du pont de Lodi, le , par Louis-François Lejeune. Au premier plan, Bonaparte donne des ordres à son état-major.

Pendant la première phase de la campagne d'Italie en , Rosselmini dirigea une brigade au sein de l'armée du général Beaulieu[3]. À la fin du mois de mars, ses bataillons prirent leurs quartiers d'hiver à Lodi[4]. Éloigné du théâtre principal des opérations, le général fut tenu à l'écart des premiers engagements de la campagne, mais lors de la retraite autrichienne derrière le , il couvrit le flanc de l'armée en faisant mouvement sur la rive sud du fleuve. Il repassa finalement sur la rive nord le , au sud de Pavie[5]. Enzenthal indique qu'il commanda par intérim la division Argenteau après la bataille de Montenotte[2].

Six jours plus tard, au cours de la bataille du pont de Lodi, Rosselmini fut chargé d'occuper le village de Lodi pour permettre à l'arrière-garde du général Vukassovich de se replier en sécurité. Il disposait pour ce faire d'un bataillon du régiment no 39 Nádasdy et de deux escadrons du régiment de uhlans no 1 Mészáros, soit en tout 909 hommes. Peu avant midi, les premières troupes françaises attaquèrent Rosselmini et refoulèrent ses soldats à l'intérieur du village. Au plus fort de l'action, le bataillon Nádasdy se joignit aux unités de première ligne de Sebottendorf tandis que les uhlans se placèrent en soutien de la seconde ligne[6]. Ses hommes furent finalement contraints de battre en retraite[2].

Les jours précédant la bataille de Borghetto, Beaulieu donna l'ordre à la brigade Rosselmini de rallier la forteresse de Mantoue[7], où elle arriva le [2]. Lorsque la ville fut assiégée par les Français, Rosselmini occupait la citadelle avec cinq bataillons d'infanterie totalisant 3 666 soldats. Wurmser profita d'une brève interruption du siège au début du mois d'août pour renvoyer son subordonné à l'extérieur de la forteresse[8]. Plus tard, les Autrichiens tentèrent pour la troisième fois de dégager Mantoue et Rosselmini participa à l'opération au commandement d'une brigade du corps de Provera[9]. Il fut mis en non-activité le et mourut à Vicence le [2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Digby Smith et Leopold Kudrna, « Biographical Dictionary of all Austrian Generals during the French Revolutionary and Napoleonic Wars, 1792-1815 », sur napoleon-series.org (consulté le ).
  2. a b c d e et f Karl Friedrich von Enzenthal, Dictionnaire biographique des généraux autrichiens sous la Révolution et l'Empire : 1792-1815, t. 2, Paris, Librairie historique Teissèdre, , 1143 p., p. 605.
  3. Fiebeger 1911, p. 8.
  4. Boycott-Brown 2001, p. 168.
  5. Boycott-Brown 2001, p. 288 à 292.
  6. Boycott-Brown 2001, p. 310 et 311.
  7. Boycott-Brown 2001, p. 364.
  8. Boycott-Brown 2001, p. 364 et 365.
  9. Boycott-Brown 2001, p. 444.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • (en) G. J. Fiebeger, The Campaigns of Napoleon Bonaparte of 1796–1797, West Point, US Military Academy Printing Office, (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Martin Boycott-Brown, The Road to Rivoli : Napoleon's First Campaign, Londres, Cassell & Co, , 560 p. (ISBN 0-304-35305-1). Document utilisé pour la rédaction de l’article