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Gabrielle Suchon

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Gabrielle Suchon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 71 ans)
DijonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
G. S. AristophileVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité

Gabrielle Suchon, née le à Semur-en-Auxois, morte à Dijon le , est une philosophe morale et catholique féministe française.

Le père de Gabrielle Suchon est procureur du roi au bailliage et sa mère, Claude Mongin, est liée au fief de Courtine-lès-Semur. Son père meurt en 1645, alors qu'elle est âgée de 13 ans.

Elle entre, quelques années après, au couvent des jacobines à Semur-en-Auxois, soit contre son gré, soit qu'elle ait fui un mariage forcé[1]. Quelque temps après, Gabrielle Suchon s'échappe du couvent et se rend à Rome pour demander au pape la révocation de ses vœux forcés ; elle obtient d'en être déliée. Malgré un arrêt contraire du parlement de Dijon, elle ne retourne pas au couvent et reste volontairement célibataire, ainsi qu'elle l'expose dans son traité Du célibat volontaire.

Elle consacre son temps à l'étude et à l'enseignement[2]. Elle acquiert un important savoir sans qu'on sache exactement dans quelles circonstances et auprès de qui. Elle écrit sous le pseudonyme masculin de G.S. Aristophile afin d'éviter la censure réservée aux femmes publiant de la philosophie, G.S. désignant ses propres initiales[3]. Elle ne commence à publier que tardivement, à l'âge de soixante ans, avec son argent et à perte. Elle fait également le choix de demeurer sans enfants dans le but de mener « une vie tranquille »[4].

Érudite autodidacte, elle a publié plusieurs œuvres féministes. Longtemps oubliée, elle a été redécouverte dans les années 1970 par Pierre Ronzeaud et, un peu plus tard, par Paul Hoffmann[2].

Références

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  1. Olivier Granjean, Quelques femmes célèbres de Bourgogne, Gabrielle Suchon : Gabrielle Suchon, philosophe autodidacte et pionnière des pensées féministes, Vievy, Éditions de l'escargot savant, , 248 p. (ISBN 978-2-918299-30-1), p. 219-222
  2. a et b Jeannette Geffriaud Russo, « Gabrielle Suchon : une troisième voie pour la femme ? », in Ouverture et dialogue. Mélanges offerts à Wolfgang Leiner à l'occasion de son soixantième anniversaire, Gunter Narr Verlag, 1988, p. 669-678. (ISBN 3878084986)
  3. Sophie Degano, Grâce à elles. 60 portraits de femmes qui ont inventé leur vie et changé les nôtres, Les Deux-Ponts, Editions Ex-Voto,
  4. « Votre recherche - gabrielle suchon : 2 résultats - Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Sonia Bertolini, Gabrielle Suchon : une écrivaine engagée pour une vie sans engagement, thèse de doctorat non publiée, Genève, 1997.
  • Derval Conroy, « Society and Sociability in Gabrielle Suchon: Towards a Politics of Friendship », Early Modern French Studies, 43/1 (2021), p. 54-69, DOI: 10.1080/20563035.2021.1924008.
  • Elsa Dorlin, L'Évidence de l'égalité des sexes : une philosophie oubliée du XVIIe siècle, « Bibliothèque du féminisme », Paris, L'Harmattan, 2001, p. 36 et suiv. (ISBN 2296142583)
  • Paul Hoffmann, « Sur le féminisme spirituel de Gabrielle Suchon », Dix-septième siècle, no 121, 1978, p. 269-276
  • Nicole Mosconi :
  • Véronique Pageau, La liberté chez Gabrielle Suchon, Montréal, Université du Québec à Montréal, 2001.
  • Pierre Ronzeaud, « La femme au pouvoir ou le monde à l'envers », Dix-septième siècle, no 108, 1975, p. 9-33.
  • Charlotte Sabourin, « Plaider l’égalité pour mieux la dépasser : Gabrielle Suchon et l’élévation des femmes », Philosophiques, vol.44, n°2, Automne 2017, p. 209-232 [lire en ligne]
  • (en) Domna Stanton & Rebecca Wilkin (éd. et trad.), Gabrielle Suchon. A woman who defends all the persons of her sex, University Press of Chicago, 2010, 448 p. (ISBN 9780226779218)
  • Cécile Voisset-Veysseyre, Des Amazones et des femmes, Paris, L'Harmattan, 2010.
  • Abbé Papillon, Bibliothèque des auteurs de Bourgogne,tome second, M-X 1745 lire en ligne sur Gallica

Liens externes

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