Fritz Bock

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Fritz Bock
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Partis politiques
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Distinction

Fritz Bock (né le à Vienne, mort le dans la même ville) est un homme politique autrichien. Après la Seconde Guerre mondiale, il est un fondateur du Parti populaire autrichien et devient ministre fédéral du Commerce et à la fin de sa carrière vice-chancelier du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

Fritz Bock vit avec ses parents (son père, qui s'appelle également Fritz Bock, est directeur d'un bureau de poste) au Einwanggasse 14 à Penzing. Bock est élève du Gymnasium Fichtnergasse de Vienne-Hietzing en 1930, où il s'implique dans le mouvement des élèves catholiques. Il devient ensuite membre de l'Union des étudiants catholiques de l'Université de Vienne et y étudie le droit jusqu'à ce qu'il obtienne son doctorat en 1935. Il suit une formation de comptable agréé et de conseiller fiscal[1].

Sous le gouvernement dictatorial de Kurt Schuschnigg, Fritz Bock est responsable de la propagande antinazie en tant que directeur de la propagande du Front patriotique[2]. Jusqu'en , il est fortement impliqué dans l'organisation du référendum sur le maintien de l'indépendance autrichienne, qui est empêché par l'invasion de la Wehrmacht. Après l'Anschluss, Bock est arrêté le et emmené début avril au camp de concentration de Dachau dans le Prominententransport (de)[3]. Cependant, il est libéré début 1939 en raison d'une inaptitude à être emprisonné[1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est déclaré indigne du service militaire, interdit de travail et soumis à la surveillance constante de la Gestapo. Il réussit néanmoins à établir des contacts avec le mouvement de résistance autrichien O5[1]. Peu avant la fin de la guerre, il évite d'être à nouveau arrêté en s'enfuyant avec de faux papiers vers l'Innviertel en Haute-Autriche[1], libéré peu après par l'armée américaine.

Après la guerre, Fritz Bock est l'un des fondateurs du Parti populaire autrichien (ÖVP) en 1945, est secrétaire général de l'Association des ouvriers et employés autrichiens (ÖAAB), membre du comité exécutif de l'Association fédérale des résistants autrichiens et victimes du fascisme (1946-1948), conseiller général de la Banque nationale d'Autriche (1948-1953) et à partir de 1949 membre du Conseil national[4]. Le , il est promu secrétaire d'État au ministère fédéral du Commerce et de la Reconstruction du gouvernement Figl II, reste à ce poste dans les gouvernements Figl III et Raab I, mais passe au ministère des Finances en tant que secrétaire d'État de l'été 1955 à l'été 1956[4].

Pendant plus de onze ans, du au , Fritz Bock est ministre fédéral du Commerce et de la Reconstruction dans les gouvernement Raab II, Raab III, Raab IV, Gorbach I, Gorbach II, Klaus I et du Commerce, de l'Artisanat et de l'Industrie dans le gouvernement Klaus II. Dans ce dernier gouvernement, jusqu'au remaniement du , il est également vice-chancelier[4].

Après des différends avec le chancelier Josef Klaus, il démissionne des fonctions ministérielles[5] et devient président du conseil de surveillance de Credit Anstalt-Bankverein (1969-1989)[1]. Il est président de l'Institut européen du Danube, de la Conférence fédérale des professions libérales et de l'Organisation des relations économiques internationales ainsi que vice-président du Centre de documentation de la résistance autrichienne[1].

Fritz Bock est investi dans l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem à Salzbourg en 1955. Il est le fondateur et, de 1955 à 1960, commandant en chef de la commanderie de Vienne, de Basse-Autriche et du Burgenland[6].

Bock est marié à Anna Dörrich. À 83 ans, il décède d'un cancer le . Il est enterré le au cimetière de Hernals à Vienne, groupe 25, tombe n°56.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (de) « Fritz Bock: Gegeneinander ist nie etwas herausgekommen », sur Centre de documentation de la résistance autrichienne
  2. Félix Kreissler, La prise de conscience de la nation autrichienne, Presses Universitaires de France, , 981 p. (ISBN 9782877756341, lire en ligne), p. 112
  3. (de) « Österreich: Katholiken gedenken des KZ-Transports », sur Vatican News, (consulté le )
  4. a b et c (de) « Dr. Fritz Bock », sur Assemblée fédérale (Autriche) (consulté le )
  5. (de) « Vz.Kzl. BM a.D. Dr. Fritz Bock », sur Österreichischer Cartellverband, (consulté le )
  6. (de) « Komturei Wien », sur Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (Autriche), (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]