François Gabriel de Bray

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François Gabriel de Bray
Fonction
Ambassadeur d'Allemagne en Autriche (d)
Biographie
Naissance
Décès
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IrlbachVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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Franz Gabriel von BrayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Enfant
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Abréviation en botanique
BrayVoir et modifier les données sur Wikidata
Blason

François Gabriel de Bray (1765-1832) est issu de la famille française de Bray, originaire de la province de Picardie. Né le à Rouen, il s'exile au royaume de Bavière après 1789, pour fuir le Régime de la Terreur, au temps de la Révolution française[1]

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Pierre Augustin Camille Debray (descendant de la Famille de Bray), aménageur de la Brière, qui épousa le à Nantes d'Anne Le Faon de la Trémissinière, il est accueilli en Bavière, vers 1793, par un Savoyard d'origine, le comte Maximilien de Montgelas[2], secrétaire du duc Maximilien de Deux-Ponts. Ce dernier deviendra roi de Bavière, lors de la constitution de ce royaume en 1806, sous le nom de Maximilien Ier de Bavière et son secrétaire sera nommé Premier ministre.

François Gabriel de Bray est nommé chambellan du roi de Bavière, puis ministre plénipotentiaire en Russie, à Saint-Pétersbourg, à Paris et à Vienne. Sujet du roi de Bavière, il est naturalisé Bavarois. Il est connu en Allemagne sous le nom de Franz Gabriel von Bray.

Ambassadeur du royaume de Bavière à Saint-Pétersbourg en 1809, à la cour de l'empereur Alexandre Ier, il entre en relation avec un deuxième Savoyard, le comte Joseph de Maistre, ministre plénipotentiaire du roi de Sardaigne à la cour de Russie et il échange avec lui des conversations philosophiques[3]. François Gabriel de Bray devient d'ailleurs le troisième personnage embarqué en été sur le fleuve la Neva, que le philosophe Joseph de Maistre désigne sous le nom anonyme de « chevalier de B*** »[4] dans son ouvrage intitulé : Les soirées de Saint-Petersbourg[5].

Il est aussi connu comme savant botaniste : associé au comte von Sternberg et à David Heinrich Hoppe, il devient l'un des premiers membres du Regensburgische Botanische Gesellschaft, qui est l'Association des botanistes de Ratisbonne. Il a étudié longuement la famille des plantes amarantes et a publié les identifications et classifications de nouvelles espèces[6],[7].

Il meurt en , en laissant une descendance allemande distinguée. Il est le père du président du conseil des ministres de Bavière, Otto von Bray-Steinburg qui, à la tête de la délégation bavaroise, a négocié en 1871 à Versailles, le rattachement du royaume de Bavière à l'Empire allemand.

François Gabriel de Bray a écrit de nombreux ouvrages d'histoire, de Mémoires et de botanique.

Son frère Pierre Augustin Laurent de Bray fut maire d'Amiens et député de la Somme.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Mémoire sur la Livonie. éd. Hirgel. Munich. 1814
  • Essai critique sur l'histoire de la Livonie, suivi d'un tableau sur l'état actuel de cette province. Éditions Dorpat, JC. Schünmann - 3 vol. 1817.
  • Essai d'un exposé géognostico-botanique de la flore du monde primitif (traduction en français du livre écrit en allemand, en collaboration entre Kaspar Maria von Sternberg, François Gabriel de Bray, Jacob Sturm et Joh Dan Preussier. Éditions Gide fils. 1820.
  • Voyage pittoresque dans le Tyrol, aux Salines de Salzbourg et de Reichenhall, et dans une partie de la Bavière. 3° édition. Paris, Gide fils. 1825.
  • Quelques considérations politiques sur la révolte des provinces belges en 1789 et 1790. (extrait de la correspondance et des notes originales de S.E. le comte François-Gabriel de Bray, par le Lt-Col d'état-major F. de Bray. Bruxelles. Goemare. 1908.
  • Mémoires du comte de Bray, ministre et ambassadeur de S.M. Maximilien premier, roi de Bavière, auprès des cours de Saint-Petersbourg, Londres, Berlin, Paris et Vienne. (La Révolution française et la politique des Puissances européennes). Préface par Ernest Daudet. 1 vol. Leipzig. éd. Brockaus- édition 1911.

Sculpture[modifier | modifier le code]

  • un buste du comte von Bray a été réalisé par le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen en 1818.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Karl Otmar von Retin. Bray François Gabriel Graf. Neue Deutshe Biographie. Dunker und Humblot. Berlin. 1955.
  • Heliman. Un diplomate bavarois, Académie bavaroise de Wissenschaften. Munich. 1978.
  • Georges Kreitmaier, Franz-Gabriel von Bray, diplomat und naturforscher. édit. Staubing: Humanitisches Gymasium.u.a.1965.
  • Franz Krojet. Irlbach. Franz Gabriel von Bray, ami de von Montgelas. Munich. 2010.

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le chevalier de B***, jeune Français que les orages de la Révolution de son pays et une foule d'événements bizarres avaient poussé dans cette capitale ». (J. de Maistre. Les soirées de Saint-Petersbourg- p.1)
  2. Maximilien de Montgelas (1759-1838) est issu d'une famille noble originaire de Savoie (Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, Allier, Grenoble, 1893- T.III, p.52-53 (Article Garnerin de Montgelas)
  3. Lettres des et du comte de Maistre au comte de Bray, en séjour en Livonie : « J'attends avec beaucoup d'empressement le moment de vous revoir... J'espère que lorsque vous serez de retour, nous reprendrons nos anciennes habitudes et nos conversations philosophiques...(Correspondance de Joseph de Maistre, Paris, éd. Les Belles Lettres, 2017, 1534 P. »
  4. « Au mois de juillet 1809, à la fin d'une journée des plus chaudes, je remontais la Néva dans une chaloupe, avec le conseiller T (le russe Tamara) , membre du Sénat de Saint-Petersbourg, et le chevalier de B***(chevalier François-Gabriel de Bray), jeune Français que les orages de la Révolution de son pays et une foule d'événements bizarres avaient poussé dans cette capitale. L'estime réciproque, la conformité de goûts, et quelques relations précieuses de services et d'hospitalité, avaient formé entre nous une liaison intime... » (Joseph de Maistre, Les Soirées de Saint-Petersbourg, Pélagaud, Lyon, 1821, T-I, p.1)
  5. Joseph de Maistre- Introduction de mgr Alexis Crosnier (p.XLIII), Tourcoing, J. Duvivier, éditeur, 1922: « ...trois amis, un soir de juillet 1809, remontent en barque le cours de la Neva : nuit d'été chaude et belle dont l'enchantement inspire au chevalier de Bray l'idée suivante : je voudrais bien voir ici, sur cette même barque où nous sommes, un de ces monstres sacrés qui fatiguent la terre... »
  6. L'abréviation BRAY est encore utilisée pour indiquer François-Gabriel von Bray, comme indice international dans la description et la classification scientifique des végétaux
  7. Heliman, « Un diplomate bavarois », Académie bavaroise des sciences de Wissenschaffen. Munich. 1978

Bray est l’abréviation botanique standard de François Gabriel de Bray.

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