Francesco Storace

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Francesco Storace
Illustration.
Francesco Storace sous la XVe législature.
Fonctions
Sénateur italien

(2 ans et 9 jours)
Élection -
Circonscription Latium
Législature XVe
Groupe politique AN (2006-07)
Mixte (2007-08)
Ministre de la Santé

(10 mois et 16 jours)
Président du Conseil Silvio Berlusconi
Gouvernement Berlusconi III
Prédécesseur Girolamo Sirchia
Successeur Silvio Berlusconi (intérim)
Livia Turco
Président de la Région Latium

(4 ans, 11 mois et 17 jours)
Élection
Gouvernement Storace
Législature VIIe
Coalition FI-AN-CCD-CDU
Prédécesseur Piero Badaloni
Successeur Piero Marrazzo
Député italien

(6 ans, 1 mois et 27 jours)
Élection -
Réélection
Circonscription 21e de Latium-1
Législature XIIe et XIIIe
Groupe politique AN
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Cassino (Italie)
Nationalité italienne
Parti politique MSI (jusqu'en 1995)
AN (1995-2007)
Destra (2007-17)
MNS (depuis 2017)
Profession journaliste

Francesco Storace
Ministres de la Santé d'Italie

Francesco Storace, né le à Cassino, dans le Latium, est un homme politique italien de droite.

Journaliste au sein de la publication du MSI Secolo d'Italia, il est élu en député de Rome sous les couleurs de l'Alliance nationale (AN), un mandat qu'il conserve en . Il est alors choisi pour présider la commission parlementaire de contrôle de la télévision publique.

En , il mène le centre droit à la victoire aux élections régionales dans le Latium. Il n'accomplit qu'un seul mandat puisqu'il est battu par le centre gauche en . Peu après, il devient ministre de la Santé dans le gouvernement Berlusconi III. Accusé d'espionnage électoral, il démissionne en .

Cela ne l'empêche pas d'être élu au Sénat de la République le mois suivant. En , il quitte l'AN pour créer La Droite. Il échoue à conserver son siège aux élections générales de . Toujours présent sur la scène politique, il fonde en le Mouvement national pour la souveraineté (MSN) avec Gianni Alemanno.

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Il est d'abord chauffeur de Giorgio Almirante, secrétaire du Mouvement social italien - Droite nationale (MSI-DN). Il devient ensuite journaliste au quotidien de la droite radicale Secolo d'Italia, publication officielle du MSI-DN. Il est ensuite nommé directeur du service de presse du Mouvement social italien.

Député[modifier | modifier le code]

Aux élections générales anticipées des -, il postule dans le 21e collège électoral de la circonscription Latium-1, « Rome-Trionfale ». Il totalise plus de 41 000 voix, soit 49,9 % des suffrages[1], et se trouve ainsi élu à la Chambre des députés à 35 ans. Il rejoint alors le groupe de l'Alliance nationale (AN), qui remplace le MSI et dont il dirige également le service de presse.

Il conserve son mandat lors des élections générales du avec environ 39 600 voix, ce qui correspond à 49,6 % des exprimés. Il ne devance la candidate du centre gauche que deux points[2]. À la Chambre, il est porté à la présidence de la commission parlementaire de surveillance de la radiotélévision publique (RAI)[3].

Président du Latium[modifier | modifier le code]

Pour les élections régionales du , il se présente au poste de président de la Région Latium comme chef de file de la coalition « Pour le Latium » (en italien : Per il Lazio), principalement formée par l'Alliance nationale, Forza Italia (FI) et le Centre chrétien-démocrate (CCD). Avec 51,3 % des voix, il est élu président de la Région tandis que l'alliance qui le soutient remporte 38 sièges sur 60 au conseil régional après avoir réuni 53,2 % des suffrages[4].

Après cinq ans au pouvoir, il mène le centre droit italien à la défaite au cours des élections du . Alors que la coalition entre l'AN, la FI et l'Union des démocrates chrétiens et de centre (UCD) totalise 50,27 % des voix contre 48,5 % pour L'Union de centre gauche, il ne remporte personnellement que 47,4 % des exprimés alors que son adversaire Piero Marrazzo obtient 50,7 % des suffrages[5].

Ministre de la Santé[modifier | modifier le code]

Le , à neuf jours de son remplacement par Marrazzo, Francesco Storace est nommé à 46 ans ministre de la Santé dans le troisième gouvernement du président du Conseil Silvio Berlusconi, assermenté le même jour.

Il remet sa démission le , après moins d'un an en fonction et à un mois des élections générales auxquelles il postule au Sénat de la République dans le Latium. Il est accusé d'avoir organisé tenté d'espionner Piero Marazzo et Alessandra Mussolini dans le cadre de la campagne des élections régionales de l'année précédente, des accusations qu'il réfute[6].

Un responsable de la droite dure[modifier | modifier le code]

Élu sénateur, il siège au groupe de l'Alliance nationale jusqu'au . Il rejoint le lendemain qui suit le groupe mixte[7], après avoir fondé le le parti nationaliste et conservateur La Droite (La Destra). Aux élections générales anticipées des et , il se représente au titre de la coalition « La Droite - Flamme tricolore » de Daniela Santanchè mais échoue à se faire réélire[8].

En , il rencontre Marine Le Pen — alors candidate à l'élection présidentielle — au siège du Front national. Tandis que la présidente du FN explique que la rencontre se fait à la demande de Storace et qu'elle a accepté car « toutes les personnes qui sont prêtes aujourd’hui à mener une réflexion sur la situation économique de nos peuples, je crois qu’il faut discuter avec eux », lui dit espérer un « parcours commun au niveau continental »[9]. Il lance le le Mouvement national pour la souveraineté (MNS), qui rassemble La Droite et l'Action nationale de l'ancien maire de Rome Gianni Alemanno, lui aussi ancien responsable de l'Alliance nationale.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Ministère de l'Intérieur, « Camera 27/03/1994 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).
  2. (it) Ministère de l'Intérieur, « Camera 21/04/1996 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).
  3. (it) Chambre des députés, « Deputati / Francesco Storace / XIII Legislatura della Repubblica italiana » (consulté le ).
  4. (it) Ministère de l'Intérieur, « Regionali 16/04/2000 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).
  5. (it) Ministère de l'Intérieur, « Regionali 03/04/2005 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).
  6. « Espionnage : démission du ministre de la Santé », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (it) Sénat de la République, « Francesco Storace XV Legislatura », sur senato.it (consulté le ).
  8. (it) Ministère de l'Intérieur, « Senato 13/04/2008 », sur elezionistorico.interno.gov.it (consulté le ).
  9. Abel Mestre, « Marine Le Pen a rencontré Francesco Storace, figure de l’extrême droite italienne », Droite(s) extrême(s),‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]