Frédéric Rimbaud
Frédéric Rimbaud | |
Naissance | Dole (France) |
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Décès | (à 64 ans) Dijon (France) |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Armée de terre |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1832 – 1864 |
Conflits | Campagne d'Algérie Expédition du Maroc Guerre de Crimée Campagne d'Italie |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Médaillé de Crimée Médaillé de la valeur militaire sarde |
Autres fonctions | Administrateur, écrivain, journaliste, linguiste, ethnologue |
Famille | Arthur Rimbaud, fils |
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Frédéric Rimbaud, né le , à Dole (Jura), et mort le , à Dijon (Côte-d'Or), est un officier d'infanterie français, ayant participé à la conquête de l'Algérie, où il est aussi administrateur, écrivain, journaliste, linguiste et ethnologue, ainsi qu'à la guerre de Crimée et à la campagne d'Italie. Il est en outre le père du poète Arthur Rimbaud.
Vie privée
Origines et jeunesse
Frédéric Rimbaud est né le , à Dole (Jura), d'une famille originaire de Bourgogne et de Franche-Comté.
Son père est Didier Rimbaud, né le , à Dijon (Côte-d'Or), mort le , à Dole (Jura), et sa mère est Catherine Taillandier, née le , à Dole (Jura), morte le , dans cette même ville[1].
Mariage et descendance
Peu après son arrivée à la garnison de Mézières, en 1853, Frédéric Rimbaud, rencontre lors d'une sortie dominicale au square de Charleville, Marie Catherine Félicité Vitalie Cuif, née le , à Roche (Ardennes). Cette dernière est issue d'une famille de paysans ardennais aisés mais ne semble pas être pourvue de grands attraits physiques, ce qui n'empêche pas Frédéric de l'épouser quelques mois plus tard, le , à Charleville (Ardennes)[2].
Le couple s'installe au 12 Rue Napoléon, aujourd'hui Rue Pierre Bérégovoy.
De cette union naissent[1] :
- Jean Nicolas Frédéric, dit "Frédéric", né le ;
- Jean Nicolas Arthur, dit "Arthur", né le ;
- Victorine Pauline Vitalie, née le et décédée le mois suivant;
- Jeanne Rosalie Vitalie, dite "Vitalie", née le ;
- Frédérique Marie Isabelle, dite "Isabelle", née le .
La carrière militaire et l'esprit baroudeur de Frédéric Rimbaud font de lui un mari et un père absent. Ce n'est d'ailleurs que lors de ses brèves permissions qu'il conçoit ses quatre enfants puînés.
À la naissance de sa fille cadette, Isabelle, en 1860, le capitaine, écoutant son goût de l'aventure et las de l'austérité de sa femme, quitte définitivement le foyer conjugal.
Cette décision a de grandes répercussions sur ses enfants, notamment sur Arthur, qui transcrit son sentiment d'abandon dans ses poèmes, et passe sa vie, sur les traces de son père, à essayer de comprendre ce qui a bien pu attirer son aïeul au point de le détourner de sa famille[1][3].
Mort
Frédéric Rimbaud meurt à l'âge de 64 ans, le , à Dijon (Côte-d'Or), où il vivait depuis 1864[1].
Vie professionnelle
Armée
Frédéric Rimbaud entre dans l'infanterie, comme simple recrue, en 1832. Il est alors âgé de 18 ans.
Doté d'une bonne instruction et d'une intelligence certaine, il est presque aussitôt promu Sergent-Major.
En 1841, il obtient le grade de lieutenant et est envoyé à Oran, en Algérie, où il participe à la conquête du pays, ainsi qu'à l'expédition du Maroc, en 1844, contre les troupes d'Abd el-Kader, soutenant les algériens dans leur lutte contre la domination française[2].
En 1850, Frédéric Rimbaud est rapatrié, promu capitaine en 1852, et affecté à la garnison de Mézières, dans les Ardennes[1].
En 1854, il reçoit, pour les postes occupés en Algérie, la distinction de Chevalier de la Légion d'honneur[2].
Jusqu'en 1856, il participe épisodiquement à la guerre de Crimée, opposant le Royaume-Uni et la France à la Russie, et pour laquelle il reçoit la médaille de Crimée[2].
De retour de Crimée, le capitaine est affecté à Grenoble.
En 1859, il participe à la campagne d'Italie, guerre d'indépendance opposant la France et le royaume de Piémont-Sardaigne à l'empire d'Autriche, pour laquelle il reçoit la médaille de la valeur militaire sarde[2].
En 1864, Frédéric Rimbaud quitte l'armée pour se retirer près des racines paternelle, à Dijon, en Côte-d'Or[1].
Administration coloniale
Outre ses devoirs militaires, Frédéric Rimbaud occupe plusieurs postes de confiance au Bureau politique algérien.
En 1847, il est nommé, chef du Bureau arabe de Sebdou[4]. Son travail consiste à envoyer régulièrement des rapports sur la situation politique (notamment à surveiller les mouvements d'Abd el-Kader), les nouvelles et les rumeurs circulant dans le district, mais aussi à légiférer, maintenir l'ordre et collecter les impôts du district[2].
Vie intellectuelle
En parallèle de son travail en Algérie, Frédéric Rimbaud commet quelques écrits, aujourd'hui disparus, tels que Correspondance militaire, Éloquence militaire, comparant les orateurs anciens aux contemporains, ou Livre de Guerre, évoquant ses campagnes; ainsi que des articles pour le journal L'Echo d'Oran.
Enfin, arabophile, il réalise aussi une traduction du Coran, ainsi qu'une grammaire.
Dans les années 1870-1875, tandis qu'il est en retraite, Frédéric Rimbaud publie des articles patriotiques dans Le Progrès de la Côte d'Or et dans La Côte-d'Or[1].
Bibliographie
- Pirlot Gérard, Poésie et cancer chez Arthur Rimbaud, EDK Éditions, Paris, 2007, 196 p.
- Bodenham Charles Henry L., Rimbaud et son père: les clés d'énigme, Les Belles Lettres, Histoire, Paris, 1992, 212 p.
- Kacimi Mohammed, Frédéric Rimbaud chef de bureau arabe, "Europe", juin-juillet 1991, 746-747, p. 83.
- Starkie Enid, Arthur Rimbaud, New Direction Publishing Corporation, New-York, 1968, 496 p.
Voir aussi
Notes et références
- Pirlot Gérard, Poésie et cancer chez Arthur Rimbaud, EDK Éditions, Paris, 2007, 196 p.
- Starkie Enid, Arthur Rimbaud, New Direction Publishing Corporation, New-York, 1968, 496 p.
- Bodenham Charles Henry L., Rimbaud et son père: les clés d'énigme, Les Belles Lettres, Histoire, Paris, 1992, 212 p.
- Kacimi Mohammed, Frédéric Rimbaud chef de bureau arabe, "Europe", juin-juillet 1991, 746-747, p. 83.