Fort de Dailly

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Fort de Dailly
Image illustrative de l’article Fort de Dailly
Vue de la vallée du Rhône entre Dorénaz et le Léman, au centre le verrou de St-Maurice avec le fort de Dailly à droite au-dessus des falaises

Lieu Lavey-Morcles
Type d’ouvrage Fort d’artillerie
Construction 1892-1894, jusqu'à la fin du XXe siècle
Matériaux utilisés Creusé dans la roche, béton, acier
Utilisation 1894 - 2003 (fort d'artillerie)
Utilisation actuelle École de recrue d’infrastructures et de quartier général 35
Contrôlé par Drapeau de la Suisse Suisse
Garnison Brigade de forteresse 10, div mont 10
2003 : École de recrue d’infrastructures et de quartier général 35
Coordonnées 46° 12′ 46″ nord, 7° 01′ 59″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Fort de Dailly
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
(Voir situation sur carte : canton de Vaud)
Fort de Dailly

Le fort de Dailly est une infrastructure de l'armée suisse située dans les Alpes vaudoises au-dessus du village de Morcles.

Le fort fut construit à la fin du XIXe siècle et modifié plusieurs fois dans le courant du XXe siècle[1]. Il fait partie de la fortification de Saint-Maurice, principal verrou de la vallée du Rhône et l'un des trois dispositifs centraux du réduit national avec les forteresses du Gothard (de) au centre et Sargans (de) sur la vallée du Rhin alpin à l'est du pays[1].

Avec 12 kilomètres de galeries creusées dans la roche, il est le plus grand fort suisse d'un seul tenant.

Jusqu'en 2003, l'infrastructure de Dailly était occupée par des soldats de forteresse. Depuis, le lieu sert d'école de recrue pour l'École de recrue d’infrastructures et de quartier général 35, dont les futurs soldats sont destinés à exploiter et entretenir un abri QG.

Histoire[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Emplacement des principaux armements du fort.

Armement[modifier | modifier le code]

En 1995 :

Armes de forteresse
  • 2 canons tourelle de 15 cm L 42 1958
  • 1 lance-mine de forteresse de 12 cm 1959 / 83
  • 2 canons tourelle de 10,5 cm L 52 1939
  • 4 canons de 10,5 cm L 42 1939
  • 1 canon antichar de 9 cm 1950 / 57
  • 4 lance-mines de forteresse 8,1 cm 1956/60 : deux lm fort 56/60 (Lm 5 et Lm 6) installées sur la crête de l'Aiguille et deux (Lm 3 et Lm 4) installées dans le secteur Righi.
  • 17 mitrailleuses de forteresse 1951 / 80
Armes mobiles

Funiculaire[modifier | modifier le code]

Un funiculaire relie le fort de Dailly à celui de Savatan. Par ce tunnel, le fort Savatan reçoit son eau du fort de Dailly, et Savatan fournit Dailly avec du courant électrique et le téléphone.

Données techniques
  • Altitude station inférieure (Savatan) : 868 m s mer
  • Altitude station supérieure (Dailly) : 1 256 m s mer
  • Différence de niveau : 388 m
  • Longueur du tracé : 560 m
  • Déclivité du tracé : 102 %
  • Déclivité à la station inférieure : 86 %
  • Diamètre du câble : 27 mm
  • Poids du câble : 1,4 t
  • Puissance du moteur : 40 ch
Charges admissibles
  • Vitesse 1,25 m/s : 1 800 kg ou 18 pers + 360 kg (durée du trajet : 7 min 30 s)
  • Vitesse 0,75 m/s : 3 000 kg ou 18 pers (durée du trajet : 12 min)

Garnison[modifier | modifier le code]

En 1995 :

  • 1 Groupe de forteresse type B (Effectif : 29 officiers, 101 sous-officiers, 485 soldats) / Garnison d'ouvrage
    • 1 État-major (6 officiers) / Commandement du fort
    • 1 Compagnie d'infanterie de forteresse (9 of, 42 sof, 203 sdt) / Défense extérieur
    • 1 Compagnie de service de forteresse (7 of, 34 sof, 157 sdt) / Protection d'ouvrage et logistique

Fort de Savatan[modifier | modifier le code]

Depuis 2004, l'académie de police de Savatan occupe le site de l'ancienne place d'armes[2],[3]. Cette école de police assure la formation des corps de police vaudois, valaisans et genevois depuis 2016[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Le fort de Dailly - Description, forteresse-st-maurice.ch.
  2. Hervé de Weck, « Casernes », Dictionnaire Historique de la Suisse,‎ (lire en ligne Accès libre)
  3. dk, « L'Académie de police de Savatan célèbre son dixième anniversaire », RTS Info,‎ (lire en ligne Accès libre)
  4. Yelmarc Roulet, « Les policiers genevois iront se former à Savatan », Le Temps,‎ (lire en ligne Accès libre)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Bruchez, Pascal. Dailly, une batterie d’exception : les Tourelles de 15 cm (1952-2012). Saint-Maurice, Association Saint-Maurice d’Études Militaires, 2012. (ISBN 978-3-908544-69-2).
  • Delévaux, Pierre. Histoire des troupes de forteresse de la Suisse romande. Saint-Maurice, Association Saint-Maurice d’Études Militaires, 2013. (ISBN 978-3-908544-63-0).
  • Dubuis, Bernard. La Forteresse abandonnée. Martigny, Pillet, 2001. (ISBN 2-940145-43-1).
  • Fuhrer, Hans [et al.]. Forts et fortifications en Suisse : Sargans, Gothard, Saint-Maurice et autres ouvrages de défense. Lausanne, Payot, 1992. (ISBN 2-601-03116-6).
  • Rapin, Jean-Jacques. De la Garnison de St-Maurice à la Brigade de forteresse 10 (1892-2003). Saint-Maurice, Association Saint-Maurice d’Études Militaires, 2004.
  • Rapin, Jean-Jacques. L'Esprit des fortifications : Vauban, Dufour, les forts de Saint-Maurice Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2003. (ISBN 2-88074-593-4).
  • Rebold, Julius. Histoire de la construction des ouvrages fortifiés fédéraux : 1831-1860 et 1885-1921. Saint-Maurice, Association Saint-Maurice d’Études Militaires, 2017. (ISBN 978-3-906812-02-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]