Finsider

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FINSIDER SpA
logo de Finsider

Création 1937
Disparition 1988
Personnages clés Oscar Sinigaglia
Forme juridique Société Anonyme
Siège social Gênes
Drapeau de l'Italie Italie
Actionnaires IRI
Activité Entreprise sidérurgique
Produits Produits sidérurgiques
Société mère Institut pour la Reconstruction IndustrielleVoir et modifier les données sur Wikidata
Filiales Italsider, Acciaierie di Terni, Dalmine, Italimpianti, Cementir
Société suivante Ilva SpAVoir et modifier les données sur Wikidata

Finsider était une holding du Groupe IRI spécialisée dans le domaine sidérurgique. Le groupe détenait le contrôle des sociétés sidérurgiques Ilva, Acciaierie di Cornigliano, Acciaierie di Terni et Dalmine.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les origines[modifier | modifier le code]

La société a été créée en 1937 à Gênes et depuis 1945, a été présidée par Oscar Sinigaglia, qui opèrera pour faire de son groupe le leader de sa spécialité. Il fit approuver par le gouvernement italien en 1948, un plan de développement qui visait une très forte augmentation de la capacité de production de la sidérurgie italienne, concentrée sur le site de Cornigliano et sur une intégration verticale de l'activité avec les sites de Piombino et de Bagnoli. La société Ilva qui, avant la guerre, ne produisait que de l'acier brut et laissait aux sidérurgistes privés les opérations de transformation allait fabriquer également des profilés, des rails de chemin de fer, des aciers revêtus, etc. Une nouvelle usine à Cornigliano se spécialisera dans les aciers plats pour l'industrie automobile.

La production en cycle complet appliquée sur une large échelle allait permettre de fabriquer des aciers à moindre coût. La mise en œuvre de ce plan ambitieux de développement public souleva les critiques des industriels privés, représentés, à l'époque, par Falck, grand spécialiste des aciers spéciaux et qui voulait s'opposer à la construction de sites à cycle complet. Mais l'appui du groupe Fiat fut décisif, il s'engageait à acheter au groupe public une partie importante de ses aciers plats pour ses propres besoins de carrosseries. Le nouveau centre de Cornigliano fut opérationnel en 1954.

Le IVe centre sidérurgique[modifier | modifier le code]

En complément des 3 centres sidérurgiques publics de Finsider, il fut décidé, au début des années 1960, de créer un nouveau complexe sidérurgique à Taranto. Les quatre unités furent alors réunies dans une nouvelle société Italsider. Finsider devint une holding de gestion qui attribua de façon claire les productions de chacun des centres sidérurgiques.

La crise de 1975[modifier | modifier le code]

En 1975, le monde subit une très grave crise du marché de l'acier et de ses dérivés. Finsider était alors engagée dans un lourd investissement, le doublement de la capacité du centre de Taranto et avait engagé les études pour créer un 5e centre à Gioia Tauro. Cette crise fit redéfinir les capacités de production de chaque sidérurgiste mais ce sont toujours les grosses entreprises qui sont le plus pénalisées. La sidérurgie italienne, largement exportatrice, dû réduire ses productions. Depuis lors, le groupe Finsider commença à accumuler des pertes financières. La Communauté Européenne imposa une réduction de sa capacité de production ce qui portera à la fermeture du site de Bagnoli et à la privatisation du centre de Cornigliano.

En 1988, l'État italien ayant décrété que la sidérurgie ne faisait plus partie de ses objectifs prioritaires pour rester dans le domaine public, obligera sa holding publique IRI à céder le groupe sidérurgique à la nouvelle société privée Ilva.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Margherita Balconi, La siderurgia italiana (1945-1990). Tra controllo pubblico ed incentivi del mercato, Il Mulino, 1991

Sources[modifier | modifier le code]