Ensemble des tombes de Koguryo

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Ensemble des tombes de Koguryo *
Image illustrative de l’article Ensemble des tombes de Koguryo
Un roi de Koguryo. Tombe d'Anak numéro 3, Hwanghae[1]. Probablement 371.
Coordonnées 38° 51′ 47″ nord, 125° 24′ 54″ est
Pays Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iii) (iv)
Numéro
d’identification
1019
Région Asie et Pacifique **
Année d’inscription 2004 (28e session)
Géolocalisation sur la carte : Corée du Nord
(Voir situation sur carte : Corée du Nord)
Ensemble des tombes de Koguryo
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Situé au sud de la Corée du Nord, l'ensemble des tombes de Koguryo s'inscrit dans un beau cadre paysager. Cet ensemble funéraire datant de l’époque du royaume de Koguryo, qui domine le nord de la Corée et l’est de la Mandchourie de 37 av. J.-C. à 668 apr. J.-C., a été inscrit en 2004 au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO[2]. Les tombes, remarquables par leurs peintures murales, datent de la fin du royaume de Koguryo, l’un des plus puissants d’Extrême-Orient du Ve au VIIe siècle.

Description[modifier | modifier le code]

La région de Pyongyang (capitale à partir de 427), de Nampo et de Kangso comprend 63 tombes individuelles de la fin du royaume de Koguryo.

Ces tombes sont presque tout ce qui reste de cette culture. Parmi les 10 000 tombes de cette époque, seules 90 de celles qui ont été découvertes sont ornées. Ces tombes servaient aux rois et aux reines ainsi qu'à leur famille. Les peintures de certaines, comme la tombe d'Anak no 3, vivement colorées, offrent un point de vue unique sur la mythologie et la vie quotidienne de l’époque.

Dans cet ensemble, d'autres vestiges sont les tombes de Yaksu-ri et de Susan-ri, remarquables pour leurs peintures murales, les structures du tombeau du roi Tongmyong, mausolée du fondateur du royaume, la tombe des colonnes jumelles et les trois tombes de Kangso. Ils font aussi partie des trésors nationaux de Corée du Nord.

De nombreuses tombes ont été pillées durant la période d’occupation japonaise.

Inscription au patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Les critères suivants ont décidé de l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité :

  • les peintures murales sont des chefs-d’œuvre de la période de Koguryo et les tombes en elles-mêmes sont des preuves de l’ingéniosité des bâtisseurs d’alors ;
  • les coutumes de Koguryo ont influencé tout l’Extrême-Orient, y compris le Japon ;
  • les tombes offrent une source exceptionnelle de connaissances sur la culture de Koguryo, aussi bien en ce qui concerne la vie quotidienne que les coutumes funéraires ;
  • les tombes de Koguryo sont un exemple important de la typologie funéraire humaine.

Un autre ensemble de tombes de Koguryo en Chine est également inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, sous la dénomination « Capitales et tombes de l'ancien royaume de Koguryo ». Ce site comprend les vestiges archéologiques de 3 villes et 40 tombeaux : la ville de montagne de Wunu, la ville de Guonei et la ville de montagne de Wandu, 14 tombeaux impériaux et 26 tombeaux de nobles.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cette tombe est la première à donner une image du défunt dans cette région. L'architecture de la tombe suit les usages dans le royaume de Koguryo, mais la structure de ses chambres funéraires dérive des tombes à cercueil de pierre du Liaodong, comme la tombe 2 à Nanxuecun et la tombe 6 à Beiyuan (Beiyuan Subdistrict, Xihe District, Fuxin, Liaoning). : Mark E. Byington et al., 2016, p. 343 et page dédiée sur art-and-archaeology.com, Michael D. Gunther. Cependant une inscription à l'encre, dont l'authenticité pose un problème, indique la date de 357, pour le général chinois Dong Shou (Tong Shou) de l'État de Yan du Nord. Il pourrait s'agir d'un réfugié. Pour d'autres spécialistes il s'agirait d'un roi de Koguryo : ( référence : [1] document vidéo, UNESCO « Il est décrit comme un roi ayant régné au milieu du IVe siècle. [...] Les gens de Koguryo croyaient en l'immortalité de l'âme, et souhaitaient mener la même vie après leur mort. » ). Ce roi serait Kogugwon, mort en 371, lors d'une bataille contre Baekje : Mark E. Byington et al., 2016, p. 264-265. Cette proposition est actuellement (2016) largement acceptée.
  2. Philippe Pons, Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 720 p. (ISBN 9782070142491), page 347 et 348 + notes de bas de page numéro 1

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Mark E. Byington (éditeur scientifique), The History and Archaeology of the Koguryŏ Kingdom, Korea Institute, Harvard University, , 520 p. (ISBN 9780988692855), p. 31-71 « Koguryo state formation and Han's Xuantu Commandery ». Présentation française en ligne sur Arts de la Corée, par Ariane Perrin, Historienne de l’art (UMR 8173 « Chine, Corée, Japon »)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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