Edward Garnett

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Edward Garnett
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Mère
Olivia Narney Singleton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Robert Singleton Garnett (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Autres informations
Archives conservées par
Bibliothèque nationale du pays de Galles[1]
Harry Ransom Center (en) (MS-01541)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata

Edward William Garnett ([3] - )[4] est un écrivain, critique et éditeur littéraire britannique, qui joue un rôle déterminant dans la publication du livre de D. H. Lawrence Amants et Fils[5].

Jeunesse et famille[modifier | modifier le code]

Edward Garnett est né à Londres. Son père, Richard Garnett (1835-1906), est écrivain et bibliothécaire au British Museum. Le 31 août 1889, Edward épouse Constance Black, connue pour ses traductions de la littérature russe ; l'écrivain David Garnett (1892–1981) est leur fils.

Carrière[modifier | modifier le code]

Garnett ne suit que quelques années d'études formelles à la City of London School, qu'il quitte à l'âge de 16 ans, mais il s'éduque davantage en lisant beaucoup. Il acquiert alors une grande réputation pour un mélange de bon sens et de sensibilité par rapport à la littérature contemporaine. Son influence à travers ses encouragements aux grands auteurs dépasse de loin celle de ses propres écrits. Ses contacts et correspondants littéraires sont répandus très loin, de Pierre Kropotkine à Edward Thomas.[réf. nécessaire]

Il travaille comme éditeur et lecteur pour les maisons d'édition londoniennes de T. Fisher Unwin, Gerald Duckworth and Company, puis Jonathan Cape. Il réunit en 1898 Joseph Conrad, un auteur d'Unwin dont il est le mentor autant qu'un ami, et Ford Madox Ford et collaborent dans les premières années du XXe siècle. Garnett se lie d'amitié avec D.H. Lawrence et l'influence pendant un certain temps dans le sens de la fiction réaliste. En préparant Sons and Lovers pour publication par Duckworth, Garnett parcourt le manuscrit, censurant certains passages et en coupant d'autres jusqu'à ce que le roman soit dix pour cent plus court; il n'a pas négocié ces changements avec Lawrence, mais envoie le manuscrit directement aux imprimeurs. Les changements comprennent le remplacement de « hanches » par « corps » et « cuisses » par « membres ». " Il supprime le mot "naturel" de "Il pouvait sentir son léger parfum naturel"′″[6]. Lawrence accepte les changements en disant ″ Il faut que ça se vende, je dois vivre.″[7].

Garnett joue également un rôle dans la publication des travaux de Thomas Edward Lawrence. L'un de ses échecs est de le refus du Portrait de l'artiste en jeune homme de James Joyce en 1915. Il est un fervent partisan de John Galsworthy, et The Man of Property dans la Forsyte Saga lui est dédié. Il défend également les écrivains américains Stephen Crane et Robert Frost et l'australien Henry Lawson, et aide l'écrivain irlandais Liam O'Flaherty.

Sa pièce The Breaking Point n'a pas obtenu de licence pour une représentation dramatique à Londres sous le système de censure de l'époque. Sa publication est autorisée et, en 1907, Garnett publie la pièce, qui traite d'une mère célibataire, accompagnée d'une lettre ouverte au censeur. La lettre est en fait écrite par le critique William Archer. C'est une bataille dans une campagne menée à l'époque, sous la direction de Bernard Shaw, pour libérer la scène.

Garnett vit à The Cearne, Crockham Hill, près d'Edenbridge dans le Kent. Son adresse à Londres est 19, Pond Place, Chelsea[8].

Travaux[modifier | modifier le code]

  • An Imaged World (1894)
  • The Art of Winnifred Matthews (1902)
  • The Breaking Point, a Censured Play. With Preface and a Letter to the Censor (1907)
  • Hogart (1911)
  • Tolstoy: His Life and Writings (1914)
  • The great war in 1916, a neutral's indictment (1917) avec Louis Raemaekers, H. Perry Robinson et M. B. Huish
  • Turgenev: a study (1917)
  • Papa's War and Other Satires (1918)
  • Friday Nights: Literary Criticisms and Appreciations (1922; nouvelle éd. 1929)
  • Letters from WH Hudson, 1901–1922 (1923), éditeur
  • Letters from Joseph Conrad 1895–1924 (1928), éditeur
  • The trial of Jeanne d' Arc and other plays (1931), éditeur
  • Letters from John Galsworthy 1900–1932 (1934), éditeur
  • Edward Thomas: A selection of letters to Edward Garnett (réimpression de 1981)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://discovery.nationalarchives.gov.uk/details/a/A13530954 »
  2. « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=01067 » (consulté le )
  3. Barbara McCrimmon, Richard Garnett: The Scholar as Librarian, American Library Association, , p. 56
  4. Who's who in the Theatre, Pitman, , p. 1927
  5. T. H. White, Letters to a Friend, Penguin Group (USA) Incorporated, (ISBN 978-0-425-06816-8, lire en ligne), p. 91
  6. Sons and Lovers, Cambridge University Press, 1992, pp. 3,4. This was the first unexpurgated edition.
  7. Sons and Lovers, Cambridge University Press, 1992, p. 3.
  8. Kent & Sussex Courier, Friday 23 April 1937, p.10
  • Edward Garnett (1950) HE Bates
  • The Garnett Family (1961) Carolyn G.Heilbrun
  • Edward Garnett: A Life in Literature (1982) George Jefferson
  • An Uncommon Reader: A Life of Edward Garnett, Mentor and Editor of Literary Genius (2017) Helen Smith

Liens externes[modifier | modifier le code]