Discussion:Bêtacisme

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Problème de formulation[modifier le code]

L'article dit " Ce phénomène est très caractéristique, notamment, de certaines langues romanes :". Que veut dire "très caractéristique" ? On dit "certaines langues romanes", et ensuite on cite une langue (l'espagnol) puis une liste de variantes dialectales. En réalité le bêtacisme est une caractéristique de l'espagnol, et c'est tout (si on parle de langues romanes). On retrouve également le trait dans différents dialectes (pour ce qui est du galicien et du catalan du moins, le trait est une "contamination" du castillan, il n'est pas une caractéristique originelle de la langue) mais on voit bien que la phrase ne convient pas et devrait être largement reformulée. Xic[667 ] 22 novembre 2011 à 10:49 (CET)[répondre]

Sans compter que c'est faire l'impasse sur l'aspect historique de la chose : en catalan et en occitan, l'extension du bêtacisme est un phénomène essentiellement moderne. Xic[667 ] 11 décembre 2012 à 09:56 (CET)[répondre]

Ce phénomène semble se produire dans beaucoup de langues.
En français : HiVerner et HiBerner.
Le soir en néerlandais "AVond" devient en allemand "ABend".
Le néerlandais "HeBBen" (avoir) devient en anglais "To haVe".
Un jour j'ai rencontré une japonaise qui parlait un peu le français. Elle m'a demandé "à Voir". Il a fallu de nombreuse minutes avant de comprendre qu'elle voulait Boire.--109.128.56.106 (discuter) 6 décembre 2017 à 14:13 (CET)[répondre]

Proposition d'anecdote pour la page d'accueil[modifier le code]

Une anecdote basée sur cet article a été proposée ici (une fois acceptée ou refusée elle est archivée là). N'hésitez pas à apporter votre avis sur sa pertinence, sa formulation ou l'ajout de sources dans l'article.
Les anecdotes sont destinées à la section « Le Saviez-vous ? » de la page d'accueil de Wikipédia. Elles doivent d'abord être proposées sur la page dédiée.
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Passage déplacé en page de discussion[modifier le code]


On le trouve aussi en français, comme le montre l'évolution du latin "capra" en "chèvre" (par l'intermédiaire de "cabra"), ou encore l'évolution du mot celto-latin "beber" ("castor") en "bièvre".

Dans la famille des langues germaniques, le bêtacisme de [b] vers [v] a joué un rôle important dans l'évolution de l'anglais. Au sein de sa famille, cette langue se singularise par l'affaiblissement en [v] ou [f] de la plupart des [b] du proto-germanique. Les exemples suivants sont éloquents :

  • anglais "love" vs allemand "Liebe" ("amour") ;
  • anglais "to live" vs allemand "leben" ("vivre") ;
  • anglais "beaver" vs allemand "Biber" ("castor") ;
  • anglais "if" vs allemand "ob" ("si") ;
  • anglais "to starve" vs allemand "sterben" ("mourir de faim / mourir") ;
  • anglais "to have" vs allemand "haben" ("avoir").

Cette évolution du [b] proto-germanique, qui distingue l'anglais des autres langues germaniques, s'explique par le fait que le vieil-anglais s'est développé sur tout un substrat celtique et latin. Elle est étroitement corrélée au phénomène mentionné ci-dessus en français.


Peu correct à plusieurs titres.

En domaine roman : L'évolution [b] > [β] > [v] à l'intervocalique en roman est une lénition, conditionnée par la position, pas un bêtacisme qui désigne un phénomène différent et généralisé. Le français a également subi une lénition [p] > [b] > [β] > [v] à l'intervocalique. Mais cela n'a pas touché les géminées, qui se sont juste simplifiées en français : cuppa > coupe, abbāte(m) > abbé. La simplification de [b:] à [b] a rétabli la possibilité d'opposer /b/ et /v/ intervocaliques ; et il n'y a de confusion à l'initiale que dans quelques cas isolés tels brebis. La situation est donc tout à fait différente de l'espagnol.

En domaine germanique : Notification Julius-leclerc : Jamais vu le terme de bêtacisme employé dans ce contexte : il faudrait une source. Mais surtout, ce n'est pas ici l'anglais mais l'allemand qui a subi une évolution particulière. Le système consonantique reconstruit pour le proto-germanique comprend une série de phonèmes /b, d, g/ tantôt réalisée comme des occlusives, tantôt comme des fricatives. Cela s'observe encore bien dans la phonologie du gotique où les sons transcrits <b, d, g> étaient vraisemblablement fricatifs après voyelle; le signe le plus clair en est qu'ils s'assoudissement en fricatives sourdes écrites <f, þ, h> (ce dernier dans quelques cas seulement), notamment en finale, ce qui conduit à de nombreuses alternances morphologiques. Ex. giban « donner » donne gaf à la 3e p. sg. du prétérit, trudan « poser le pied » donne traþ à la 3e p. sg. du prétérit, aigan « posséder » donne aih à la 3e p. sg. du présent. Cette allophonie a diversement évolué selon les langues, mais seul l'allemand a durci les allophones fricatifs en occlusives dans tous les cas, dans le cadre de la seconde mutation consonantique. La nature fricative du /b/ proto-germanique après voyelle ou liquide se reflète en général dans toutes les langues germaniques modernes hors de l'allemand :

Allemand Néerlandais Anglais Suédois Danois Norvégien Islandais
« héritage » Erbe erf - arv arv arv arfur
« donner » geben geven give giva give gi, gje, gjeve, gjeva gefa
« demi » halb half half halv halv halv hálfur
« aimé, cher » lieb lief arch. lief ljuv ljuv ljuv ljúfur
« voleur » Dieb dief thief tjuv tyv tyv, tjov, tjuv þjófur
« tisser » weben weven weave väva væve veve vefa

Aucassin (discuter) 28 octobre 2022 à 12:29 (CEST)[répondre]