Danièle Aron-Rosa

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Danièle Aron-Rosa
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Danièle Sylvie Rosa
Pseudonyme
GenskofVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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A travaillé pour
Distinction

Danièle Aron-Rosa (née en 1934) est une ophtalmologue et médecin franco - tunisienne connue pour avoir développé le laser ophtalmique picoseconde Nd:YAG pour les chirurgies oculaires. Elle est considérée comme la pionnière du laser en ophtalmologie, avec Franz Fankhauser. Elle est également peintre, sous le pseudonyme de Genskof ou Aron Genskof, et possède des œuvres dans les collections permanentes de plusieurs musées en France et aux États-Unis.

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Danièle Sylvie Rosa naît en 1934 à Tunis, en Tunisie, de Renée (née Valensi) et André Rosa, d'origine juive .Si elle commence ses études universitaires en physique, elle s'oriente plus tard vers la médecine et obtient en 1962 le diplôme de docteure de médecine de l'Université de Paris. Elle effectue ensuite sa résidence à l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, durant laquelle elle s'intéresse à l'ophtalmologie [1]. Elle complète sa spécialité avec une bourse de l'Université de Paris. [2] Elle épouse Jean-Jacques Aron en 1958. [3]

Carrière[modifier | modifier le code]

Développement de technologies laser en ophtalmologie[modifier | modifier le code]

À partir de 1962, Aron-Rosa dirige la clinique ophtalmologique de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris , et en 1972, elle devient professeure et directrice du département d'ophtalmologie de l'Université Paris Diderot. En 1974, elle obtient la chaire d'ophtalmologie à l'Hôpital Robert-Debré et à l'Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild à Paris. [3] [4] Elle commence sa carrière par l'étude des tumeurs au fond de l’œil. [2] Travaillant à la Fondation Rothschild à Paris au début des années 1970, elle y commence des expériences dans lesquelles elle tente de couper des brins de corps vitré avec un laser. [5] La réalisation est délicate, car la forte puissance et la faible vitesse des lasers endommagent souvent l'œil. Poussée par son intérêt pour la physique, elle a commencé à rechercher comment augmenter la vitesse et réduire la puissance. [2] Depuis, les progrès techniques ont permis d'améliorer les lasers, et les lasers à rubis sont à présent utilisés en la chirurgie oculaire.[6][7]

En 1973, une discussion avec le physicien Pierre Victor Auger conduit Aron-Rosa à s'intéresser aux lasers YAG pulsés, qui ont une énergie plus faible et une puissance plus élevée. En orientant ses recherches vers les lasers YAG, elle a reconnu le potentiel des pulsations ultra-rapides après avoir regardé une émission scientifique à la télévision en 1975, dans laquelle une seule mitochondrie était détruite sans faire éclater la cellule qui l'entourait. [7] En collaboration avec Jean-Claude Griesemann, Aron-Rosa a développé et breveté le laser ophtalmique picoseconde Nd:YAG pour les chirurgies de l'oeil en 1978. [2] [7] Grâce à ce type de laser, elle a pu réaliser des capsulotomies postérieures. [5]

Aron-Rosa a introduit sa technologie aux États-Unis en 1982, après avoir opéré avec succès plus de 6 500 patients en France. [8] [9] L'année suivante, elle est honorée comme Chevalier de la Légion d'Honneur. [3] [10] Le travail de Aron-Rosa est reconnu lors de la conférence de l'innovateur en 1987 de la Société Américaine de la Cataracte et Chirurgie Réfractive (en) [11] et a été intronisée dans le Hall of Fame de la Société en 2003. [10] L'année suivante, elle est nommée lauréate de l' Académie américaine d'ophthalmologie (en). [4] Aron-Rosa a pris sa retraite en 2010 pour concentrer son énergie sur sa peinture. [12] Elle est reconnue, avec Franz Fankhauser, comme la pionnière la plus respectée dans l'utilisation du laser en chirurgie de l'oeil. [13]

Art[modifier | modifier le code]

Aron-Rosa peint sous le nom de Genskof ou Aron Genskof . [12] [14] Beaucoup de ses œuvres portent sur un thème religieux, comme celles exposées en 2010 au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme à Paris. L'une d'elles, Giocodell'oca del popolo ebraico, figure un jeu de l'oie: sur une grande toile bleue, et avec une menorah en son centre, sont représentées dans les cases du jeu des personnes rêvant de la création de l'État d'Israël. [12] Elle possède des peintures dans les collections permanentes des musées des Sables-d'Olonne, Memphis et Nashville. [15]

Références[modifier | modifier le code]

Citations[modifier | modifier le code]

  1. Goes 2013, p. 9.
  2. a b c et d Schwartz 2008, p. 31.
  3. a b et c Sleeman 2002, p. 27.
  4. a et b American Academy of Ophthalmology 2004.
  5. a et b Munnerlyn 2003, p. 2354.
  6. Karickhoff 2019, p. 44–45.
  7. a b et c Karickhoff 2019, p. 45.
  8. Knox 1982, p. 3.
  9. Rodgers 1982, p. D2.
  10. a et b Cataract & Refractive Surgery Today 2004, p. 82.
  11. Aron-Rosa 1987, p. 428–430.
  12. a b et c De Benedetti 2010, p. 7.
  13. Karickhoff 2019, p. 28.
  14. Tassignon 2019, p. 5.
  15. Seiziem'Art Association 2020.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]