Dan Solojoff

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Dan Solojoff
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Daniil Andreevitch Solojef (en cyrillique: Даниил Андреевич Соложев), né à Pétrograd le 7 février 1908 ( dans le calendrier grégorien) et décédé le à Paris[1],[2], est un poète, peintre et illustrateur russe s’apparentant à l’école surréaliste et néo-primitiviste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dan Solojoff est né à Saint-Pétersbourg le (selon le calendrier julien en cours jusqu’en 1918 en Russie[3]) dans une famille de médecin.

Il quitte la Russie en 1920 et séjourne tout d’abord en Bessarabie.

En 1944, il est déporté avec sa femme dans un camp de travaux forcés en Allemagne. De 1945 à 1960, il s'établit à Lyon. Puis, à partir de 1960, il vit à Paris.

Il meurt le à Paris. Il est enterré au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • Professor Honoris Causa in Humanistic Disciplines of “Inter-american University of Humanistic Studies”, USA
  • Diplome d’Onore di Benemerito Sostenitore Dell’Arte et della Cultura Europea con Medaglia d’Oro, Italie

Son œuvre picturale[modifier | modifier le code]

Artiste éclectique, son œuvre picturale (à l’huile ou à la gouache), sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques proches du surréalisme et du néo-primitivisme chers à Marc Chagall qu’il rencontra à Cannes en 1962[4]).

Jean-Pierre Delarge[5] le qualifie de « dessinateur elliptique et aquarelliste symboliste qui reprend parfois à Picabia le système des transparences ».

Pour Jerzy Waldemar Jarocinski, dit Waldemar-George, « ses teintes phosphorescentes […] scellent progressivement l’unité et engendrent l’harmonie. Si le motif : oiseau de feu ou sirène, est un fil conducteur, la cadence des valeurs chromatiques apparaît comme la raison majeure de ses poèmes picturaux […]. Les œuvres de Solojoff trahissent un peintre slave, d’éducation française. » [6]

À partir de 1957, il commence, en parallèle, une carrière d'illustrateur qui se traduit par de nombreux ouvrages dont ceux des éditions de Baudelaire, Verlaine, La Bible, etc. Il édita, lui–même, certains de ses livres.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • De 1954 à 58, en France à Lyon, il participe au Salon de la Société lyonnaise des beaux-arts où il gagne successivement une médaille de bronze, puis d’argent et enfin d’or en 1958.
  • 1956, en France à Paris : exposition à la Galerie Katia Granoff (il y exposera tous les ans).
  • 1958, aux Pays Bas à Rotterdam : Rotterdamsche Kunstring.
  • 1968, aux États-Unis à New York : exposition à « The Chase Gallery ».
  • 1968, en Suisse à Zurich : exposition à la Galerie Mediart.
  • 1968, en Allemagne à Cassel : exposition à l'Europ Graphik Neute.
  • 1969, aux États-Unis à Palm Beach.
  • 1970, en Allemagne, à l'exposition de Hanovre « Das Kunstkabinett am Steintor ».

Illustrations[modifier | modifier le code]

  • « Taras Boulba » de Gogol aux éditions G.P., Paris, 1957
  • « Les Fleurs du mal » pour J. Vialetay, Paris, 1959 et 1961
  • « Les Épitres de saint Paul ». Les Actes des Apôtres, éditions G.P., Paris, 1965
  • « Sagesse » de Verlaine, pour J Vialetay, édition de luxe, 1965
  • « Le Rêveur », couverture pour Cholem Aleichem, Menakem-Mendl, éditions Albin Michel, 1975
  • « Les Dessins », éd. Flegon Press, Londres, 1979
  • « Les dessins », édition d’auteur, Paris, 1980 (200 exemplaires)
  • « Dièses et Bémols », éd. E. Solojoff, Nadia et Vladimir Ochanine, 1995 (50 exemplaires)

Son œuvre poétique[modifier | modifier le code]

Sa poésie est singulière. Antonia Bernard, dans la Revue des études slaves, la décrit comme « le vers est libre sans être relâché, original sans recherche d’extravagance. Le poète ne s’est guère soucié de modernismes de toute sorte, leur préférant une humble authenticité[7]. Voir les commentaires d'Antonia Bernard dans la Revue des études slaves : Année 1996 / Volume 68 / N° 68-1 PP 144 à 147 [8]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Русская Мысль N° 4059 5-11 января 1995
  3. Bernard Antonia : Revue des études slaves : Année 1996 / Volume 68 / N° 68-1 PP 144 à 147 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/slave_0080-2557_1996_num_68_1_6318_t1_0144_0000_2
  4. Dan Solojoff, (ISBN 3-921841-46-1), 1993, Verlag Bernhard Gengenbach, Bad Liebenzell, page 9
  5. Le Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains
  6. Dédicace de Waldemar George dans, Dan Solojoff, (ISBN 3-921841-46-1), 1993 Verlag Bernhard Gengenbach, Bad Liebenzell, page 9
  7. Antonia Bernard dans la Revue des études slaves : Année 1996 / Volume 68 / N° 68-1 PP 144 à 147
  8. Bernard, Antonia, « Dan Solojoff - Daniil Soložev, Dièses et bémols », Revue des Études Slaves, Persée, vol. 68, no 1,‎ , p. 144–147 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]