Crète (mythologie)
Dans la mythologie grecque, Crète (en grec ancien Κρήτη / Krḗtē ; aussi orthographié Crètè, Crèté, Crétée ou Créta) est l'éponyme ou la personnification de l'île de Crète. Elle est présente dans des généalogies rapportées par différents auteurs antiques et dans des représentations artistiques, parfois contradictoires ou confuses.
Mythes
[modifier | modifier le code]Une ou plusieurs femmes portant le nom de Crète sont présentes dans les sources antiques. Il s'agit tantôt d'une reine, tantôt d'une nymphe[1].
D'après Dosiadas (pl)[α], la nymphe Crète est une fille des Hespérides, alors qu'Étienne de Byzance[β] l'intègre parmi ces divinités[2].
Le Pseudo-Apollodore donne deux généalogies à Crète. La première, attribuée à Asclépiade de Tragilos[γ], en fait la fille d'Astérion et la femme de Minos. La seconde[δ] en fait la fille de Deucalion et la sœur d'Idoménée[2].
Diodore de Sicile rapporte également deux versions du mythe de Crète. Dans un premier extrait[ε], il s'agit de la fille d'un des Curètes et l'épouse d'Ammon ; ce dernier donne le nom de sa femme à l'île de Crète, jusqu'alors nommée « Idéa ». Dans le livre suivant[ζ], Crète est désignée comme la mère de Pasiphaé avec Hélios[2].
Dans l'Etymologicum magnum[η], Crète est une nymphe, qui a pour sœur une dénommé Aia[2].
Pour Claude Élien[θ], Crète est la mère de Car avec Zeus[2].
Représentations
[modifier | modifier le code]Le personnage de Crète apparait dans des représentations de mythes se déroulant en Crète, comme le rapt d'Europe par Zeus ou le combat entre Thésée et le Minotaure. Elle est représentée sous différentes formes, comme une reine ou comme une nymphe et chasseresse, en accord avec les diverses versions littéraires. Parfois identifiée grâce à une inscription, elle est cependant confondue avec d'autres personnages féminins, comme Ariane, Europe, Pasiphaé ou Dictynna (es)[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Andreadakis-Vlasakis 1992, p. 135.
- Andreadakis-Vlasakis 1992, p. 133.
- Andreadakis-Vlasakis 1992, p. 134-135.
Sources antiques
[modifier | modifier le code]- Dosiadas, Kretika dans FGrH, 458, F4. Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 20, 1.
- Étienne de Byzance, Ethniques [détail des éditions], s.v. « Κρήτη ».
- Asclépiade de Tragilos dans FGrH, 12, F17. Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], III, 1, 2.
- Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne], III, 3, 1.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], III, 71, 2.
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 60, 4.
- Etymologicum magnum, s.v. « Αἶα ».
- Claude Élien, De la nature des animaux, XII, 30.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Maria Andreadakis-Vlasakis, « Krete », dans Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae, vol. VI, Zurich, Munich et Düsseldorf, Artemis Verlag (de), (ISBN 3-7608-8751-1, lire en ligne), p. 133-135, pl. 60.
- (de) Kurt Latte (de), « Krete », dans Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, vol. XI-2, Stuttgart, Metzler (de), (lire sur Wikisource), col. 1822.
- (de) Heinrich Wilhelm Stoll (de), « Krete », dans Wilhelm Heinrich Roscher, Ausführliches Lexikon der griechischen und römischen Mythologie, vol. II-1, Leipzig, Teubner-Verlag, (lire sur Wikisource), col. 1423-1424.